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La Communauté du Sud, Tome 1 :
Quand le danger rôde

de Charlaine HARRIS

J'ai lu,
2009, p. 315

Première Publication : 2001



Charlaine Harris (née le 25 novembre 1951) est une romancière américaine. Elle écrit des romans policiers et des romans d'amour paranormaux. Le premier tome de sa série "La Communauté du Sud" a fait l'objet d'une adaptation en série télévisée en 2008 sous le titre de True Blood.

La série décrit une coexistence entre vampires et humains au cœur d'une petite ville de Louisiane. Au cœur de cette coexistence se trouve le «True Blood», une boisson à base de sang de synthèse qui permet aux vampires de se nourrir. Si certains essaient de s'intégrer, d'autres au contraire, refusent ce sang synthétique et continuent à se nourrir de sang humain. Quant aux humains, la peur de l'inconnu les envahit et le racisme anti-vampires augmente au fur et à mesure que les meurtres se succèdent. Au coeur de ce conflit, l'amour entre Sookie, serveuse au Merlotte's, et Bill, un vampire.



Résumé de quatrième de couverture :

                         "Moi, Sookie Stackhouse, j'ai un faible pour les vampires. Et à la Nouvelle-Orléans, ce n'est pas ce qui manque ! D'ailleurs, un soir, un gentleman amateur d'hémoglobine, Bill Compton, a débarqué dans le bar où je travaille, Chez Merlotte. Comme j'ai la faculté de lire dans les pensées, j'ai vite compris qu'il avait de gros ennuis..."
                         Les vampires vivent désormais parmi les humains grâce à un substitut leur permettant de se nourrir sans tuer. Mais la méfiance règne toujours à Bon Temps, petite ville de l'Amérique profonde. L'arrivée de Bill, ténébreux vampire du XIXème siècle va bouleverser la vie de la jeune serveuse télépathe, Sookie, d'autant qu'une vague de crimes s'abat sur la ville.





Avis personnel :

http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Auteurs/CharlaineHarris.jpg               Pour ceux qui l'ignorent, la saga créée par Charlaine Harris est celle qui est à l'origine de la série True Blood, série qui commence à pointer le bout de son nez en France. Il faut croire que les vampires ont la côte en ce moment ! J'ai découvert la série il y a plusieurs mois et j'ai tout de suite accroché à cet univers et à cette idée de sang artificiel et de vampires "vivants" parmi nous. C'est donc tout naturellement que j'ai voulu découvrir les livres d'origine. De plus, les rééditions de la part de J'ai lu me plaisent beaucoup, car basées sur le visuel de la série. Les éditions sortent les volumes deux par deux, donc les tomes suivants ne devraient plus tarder ! Seul inconvénient de ces rééditions : le prix est plus élevé que l'édition précédente. Et oui, la renommée ça se paye !
               Ce premier tome correspond à la première saison de la série, ce qui se révèle très surprenant quand on s'aperçoit que ce tome atteint péniblement les 300 pages. Première impression lorsque j'ai eu ce tome en main : "Waouh ! Toute l'histoire tient là-dedans ?". Froncement de sourcils, ça s'annonce plutôt mal ! Et en effet, l'histoire qui aurait pu être franchement passionnante, est décevante, et pour le coup, je préfère le déroulement de la série. Dans ce premier tome, c'est Sookie, l'héroïne, qui raconte, donc on ne voit que son point de vue. L'histoire se résume donc quasi exclusivement à sa relation avec Bill. L'enquête est secondaire et son dénouement est très rapide, presque bâclé. Ce qui me plaît dans la première saison de la série, c'est l'approfondissement des personnages qui deviennent de ce fait, sinon intéressants, du moins très attachants (notamment Sam, le patron du bar, qui a un secret bien particulier) ; chose qu'on ne retrouve pas, malheureusement, dans les écrits de Charlaine Harris.

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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Divers1/truebloodseason2castpo.jpg               En fait, alors que l'idée de départ - notamment celle concernant un monde peuplé de vampires, un monde donc différent -, était vraiment bonne et méritait des approfondissements, l'auteur se contente de mettre en scène une histoire d'amour qui ne me touche pas plus que ça et qui est un peu trop basée sur le sexe à mon goût. Certes, sexe et vampirisme sont souvent liés, mais tout de même, l'esprit romantique qui est en moi aurait préféré des scènes plus tendres et un peu moins crues. Je n'ai rien contre l'érotisme en général, du moment qu'il serve l'histoire de façon intelligente ; et là, ce n'est pas vraiment le cas. Heureusement, le sexe n'arrive que dans la deuxième partie du bouquin. Je me rends compte du paradoxe car j'apprécie beaucoup la série, et pourtant, on ne peut pas dire que le sexe soit absent de celle-ci ; mais, malgré le nombre de scènes érotiques, je trouve que ça ne dessert pas l'histoire, au contraire, et que le reste des éléments n'est pas relégué au second plan.
               Outre la légèreté de l'histoire de ce premier tome, exclusivement basée sur la relation Sookie/Bill, et outre le fait que la plupart des personnages qui pourraient être intéressants sont laissés au second plan (Jason, Sam, Eric,...) ; je ne trouve pas l'héroïne si attachante que ça (et c'est quoi ce nom de chien ? O_o). Elle a pourtant un don original qui pourrait la rendre sinon touchante, du moins un poil intéressante ; mais non. Je ne peux pas m'empêcher de la trouver niaise et limite complètement idiote. Quant à son cher et tendre, le fameux Bill (et c'est quoi ce nom horrible et affreusement ridicule pour un vampire ? O_o), il est fade, plat et tellement mou... Je fais partie du fan club de Eric le Viking ! Lui, il doit avoir une personnalité intéressante, malheureusement pas exploitée dans ce premier tome...
               Enfin, en ce qui concerne le style, c'est très facile à lire, et malgré tous les mauvais points cités précédemment, assez distrayant. Il y a un certain humour qui m'a assez plu. Et c'est entre autre pour cela - mais surtout car j'espère que les personnalités seront développées (Bill ?) et qu'on en saura un peu plus sur certains (Eric ? ^_^) - que j'ai commandé le second tome, et que je lirai sans doute toute la série...



Les Petits [ + ] : Se lit très vite et très facilement. Distrayant et bonnes idées de départ.
Les Petits [ - ] :
Idées pas assez développées. Histoire Sookie/Bill trop mise en avant au détriment de tout le reste (intrigue et personnalités secondaires). Déception par rapport à la série.

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Les Mendiants des mers,
Tome 1 : Le Sceau de Ran

de Paul KEARNEY

(Challenge ABC 2009)

Editions du Rocher,
2008, p. 295

Première Publication : 2004



Paul Kearney est un écrivain irlandais de fantasy. Il est né  en 1967, et a fait des études d'anglo-saxon, de moyen anglais et de vieux norrois à l'Université d'Oxford, avant de passer plusieurs années aux États-Unis et au Danemark pour ensuite revenir en Irlande du Nord.



Autres Tomes de la Trilogie :

-
Tome 2 : This Forsaken Earth -
- Tome 3 :
Storm of the Dead -


 
 
Résumé trouvé sur la toile :

 
                         Dans un monde abandonné par son créateur a autrefois existé une race très ancienne, "Ceux d'Avant", doués de pouvoirs que l'humanité peut à peine imaginer. Selon certaines légendes, ils furent les derniers des anges. D'autres prétendent qu'ils étaient des démons.
                         Rol Cortishane a grandi dans un petit village de pêcheurs isolé sans savoir quelle était au juste place en ce monde. Mais le sang de cette race depuis longtemps oubliée coule dans ses veines et va décider de sa destinée. Marqué du sceau de Ran, accusé de sorcellerie et de magie noire, Rol doit fuir son village et trouver refuge dans la Tour du mage Michal Psellos, un personnage sombre et effrayant qui règne en maître. Là, il sera formé pour devenir un assassin, sous la direction de la séduisante mais trouble Rowen. Psellos utilise cette dernière comme son jouet, ce que Rol a beaucoup de mal à supporter.
                         Car la rencontre de Rol et Rowen n'est pas due au hasard, et tous deux vont bientôt découvrir le secret qu'ils partagent sur leur passé. Ce secret les conduira à prendre leur destin, un destin qu'ils devront tracer dans le sang...

                         Auteur de la série en cinq volumes Les Monarchies divines (étions du Rocher, 2004-2007), Paul Kearney signe avec Le Sceau de Ran le premier tome d'une nouvelle saga. Une fantasy mature et ténébreuse, qui convaincra les amateurs les plus exigeants.

 

Avis personnel :
 

               J'ai longuement hésité à acheter ce premier tome d'occasion (2€) à Gibert, car je ne voulais pas me lancer dans un énième cycle, qui plus est d'un auteur que je ne connaissais pas. En plus, trouver un tome autant bradé alors qu'il vient d'être publié (Octobre 2008), c'est plutôt mauvais signe quant à la qualité ou du moins quand à la réception de la part du public. Mais voilà, j'ai lu le résumé et je ne sais pas si ce sont les termes de "derniers anges" ou une intuition, mais je me suis laissée tenter. Bien mal m'en a pris, car les tomes suivants n'ont pas encore été publiés en français et ne le seront, si ça se trouve, jamais...
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               Bref, autant le dire tout de suite : j'ai tout bonnement adoré ce premier tome, séparé en deux grandes parties. La première nous présente Rol, le héros, qui a à peine 15 ans lorsqu'il voit sa vie complètement changée. Il rencontre de nouveaux personnages, notamment Psellos et Rowen, deux fortes personnalités qui vont participer à l'élaboration de son destin et lui faire des révélations étonnantes sur son passé. Le gros plus de l'univers créé par Kearney réside, à mon sens, dans ses personnages. En effet, bien loin de ressembler aux habituels héros de cycles de fantasy, bien gentils et bien sous tous rapports, Rol et son entourage possèdent un noir héritage, qu'ils doivent apprivoiser au fil des années. Sur plusieurs points, j'ai parfois cru retrouver l'univers très sombre de Sire Cédric où violence, sexe et décadence ne font qu'un. Ange ou démon, il n'y a qu'un pas... Et le pire, c'est que ces personnages torturés, sombres et sadiques sont très touchants, et tellement... humains !
               Autre chose que j'ai trouvé très intéressante et très intelligente, c'est que la deuxième partie se situe sept ans après la fin de la première (qui résume un an de la vie de Rol). Le héros a alors 23 ans, a muri et a une nouvelle fois un passé qu'il faut que nous déchiffrions : qu'a-t-il fait ces sept dernières années ? Quel homme est-il devenu ? Encore une fois, son héritage "divin" le rattrape, et il doit dorénavant faire face à des ennemis bien réels, qui par intérêts politique ou économique, sont prêts à tout pour le voir disparaître. Rol est devenu (ou plutôt redevenu) marin, et passe sa vie en mer. Les aventures se situent donc dans cette deuxième partie, principalement sur l'eau. L'auteur est soit passionné ou a soit fait des recherches sur la navigation (sans doute passionnée, au vu de la photo), mais en tout cas, on s'y croirait presque ; merci les descriptions passionnantes et bien équilibrées (ni trop longues ni trop courtes). L'auteur et le traducteur sont décidément très forts, et nous font voyager, sans aucun problème.
               Car, en plus d'avoir créé un monde, avec des frontières géographiques, complètement nouveau (une carte, au début du livre, permet de se diriger) ; c'est tout un passé, une histoire politique, religieuse et économique que Kearney met en place. Comme le dit si bien la quatrième de couverture, c'est de la "fantasy mature et ténébreuse" ; c'est réfléchi, approfondi ; ce n'est pas manichéen et prévisible comme peuvent l'être les cycles habituellement, mais c'est mystérieux et torturé, et ça, j'approuve ! ^^


Les Petits [ + ] : "Fantasy mature et ténébreuse". Personnages complexes. Univers travaillé. Originalité dans l'histoire et dans les personnages.
Les Petits [ - ] : Il faut attendre la suite qui ne sera peut-être jamais publiée en français...

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La Moïra, Tome 2 :
La Guerre des loups

de Henri LOEVENBRUCK

Editions France Loisirs,
2004, p. 472

Première Publication : 2001





Henri Lœvenbruck, né en 1972, est
un auteur français de thrillers et de romans d'aventure
et de  fantasy
traduits dans 15 langues, ainsi que de
scénarios pour la télévision
et de paroles de chansons.


Le site  de Henri Loevenbruck



-
La Moïra, Tome 1 : La Louve et l'enfant
-
- La Moïra, Tome 3 : La Nuit de la louve -



 
 
Résumé de Quatrième de Couverture :

 
                         Aléa a enfin accepté le pouvoir étrange dont elle a hérité. Accompagnée de ses nouveaux amis, protégée par Imala, la louve blanche et sa meute, elle part au devant de son destin. Mais ceux qui la traquent ne sont jamais très loin. Fanatiques religieux, politiciens arrivistes, sorciers fous, ils sont prêts à tout pour retrouver la Fille de la Terre. Ainsi commencera la guerre.

 

Avis personnel :
 

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               Je ne répèterai pas ce qui a été dit pour le premier tome, je signale juste qu'au niveau de l'environnement, les descriptions sont toujours assez absentes et c'est bien dommage car le lecteur peine à s'immerger totalement dans l'action.
               Au niveau des personnages, la perte d'un être cher à la fin du premier tome a fait un peu mûrir Aléa, et ça se ressent dans les dialogues qui me semblent plus intéressants, ou du moins, moins enfantins. Bon, par contre, j'ai toujours du mal avec l'âge de la demoiselle au vu de ses actions et pensées ; on ne lui donne vraiment pas ses 13 ans mais bien quatre ou cinq années de plus ! Aléa, dans sa fuite, retrouve des amis et rencontre de nouveaux personnages. L'arrivée de ces derniers est un plus pour l'histoire, car ils apportent de la nouveauté et de la fraîcheur ! On retrouve également avec plaisir, les aventures de la louve Imala, qui trouve un compagnon et vient plusieurs fois en aide à la jeune fille.
               En ce qui concerne l'histoire, celle-ci s'approfondit et c'est tant mieux ! Aléa n'est plus seulement contrainte de fuir, elle est à la recherche d'un livre précis qui contient des prophéties la concernant. Sur son chemin, elle doit faire face aux druides et aux chrétiens, sans parler des hommes ambitieux et cruels. Ce tome pose donc des problèmes politiques et religieux, avec notamment, l'arrivée d'un nouveau personnage, sous la plume de l'auteur. Celui-ci est bien décidé à parvenir à ses fins, et cela, à n'importe quel prix !


Les Petits [ + ] : L'héroïne mûrit et devient moins insupportable. Dialogues qui deviennent moins enfantins. Problèmes politiques et religieux intéressants.
Les Petits [ - ] : Toujours trop peu de descriptions. Toujours des fautes de frappe récurrentes.

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La Moïra, Tome 1 :
La Louve et l'enfant

de Henri LOEVENBRUCK

Editions France Loisirs,
2004, p. 442

Première Publication : 2001




Henri Lœvenbruck, né en 1972, est
un auteur français de thrillers et de romans d'aventure
et de fantasy
traduits dans 15 langues, ainsi que
de scénarios pour la télévision
et de paroles de chansons.


Le site  de Henri Loevenbruck



-
La Moïra, Tome 2 : La Guerre des loups
-
- La Moïra, Tome 3 : La Nuit de la louve -


 
 

Résumé de Quatrième de Couverture :

 
                         Aléa, jeune orpheline, a hérité d'un don étrange et unique. Serait-elle devenue le Samildanach, annoncé par la légende comme le sauveur des peuples de l'île de Gaelia ?
                         Accompagnée d'une louve solitaire, Aléa va devoir faire face à de terribles ennemis : les soldats de la flamme, fanatiques religieux pour qui elle est devenue un danger, le conseil des druides qui lui envient son pouvoir et de bien plus sombres rivaux encore...


 

Avis personnel :
 

               J'ai lu le deuxième tome il y a quelques jours, alors c'est difficile de remettre mes idées en place, pour parler de ce premier tome, sans s'emmêler les pinceaux. J'ai pensé faire un article qui réunirait ces deux premiers tomes de la trilogie, mais franchement, à quoi cela rimerait de faire un autre article qui ne présenterait que le troisième tome, par la suite ? A moins que je fasse un seul article pour la trilogie, mais d'ici que je lise le dernier tome, il risque de se passer un petit moment (le temps que je retrouve ma bibliothèque lyonnaise), je n'aurai donc plus les idées en place. Et en plus, je n'ai pas pour habitude de regrouper les tomes d'un même cycle dans un seul et même article (sauf pour les mangas).
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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Auteurs/loevenbruck300.jpg               Bref. Commençons par quelques mots sur "l'environnement", sur l'univers crée par Henri Loevenbruck. Pour dire les choses simplement, je trouve celui-ci assez intéressant mais plutôt simpliste. L'action prend place dans une Irlande historico/mythologique, séparée en comtés, lors du début de la "guerre" entre druides et chrétiens ; avec l'apparition des guerriers Tuathann et de leurs instruments de pouvoir (lance, chaudron, pierre, épée). [Dans la vraie légende, il y en a un de plus, la massue]. Je ne sais pas du tout où s'arrête la vérité là-dedans (la séparation en comtés par exemple), ni même si elle commence un jour, à vrai dire... mais ce contexte reste passionnant (à mon goût). J'ai des origines irlandaises et vénère ce pays, donc quand j'ai ouvert le livre sans me douter de rien et que j'ai vu "Gaelia", je me suis dit que cela commençait plutôt pas mal. Ajoutez à cela mon penchant certain pour ce qui touche aux anciennes traditions et très sensible au combat druidisme/christianisme (pour simplifier) ; je me sentais pour le moins comblée. Malheureusement, je suis un peu déçue par l'utilisation du cadre. Je m'explique. L'Irlande est un de ces pays magnifiques qui entraînent rêverie et imagination, mais l'auteur décrit très très peu les lieux dans lesquels évoluent les personnages. Alors, au final, je n'ai pas voyagé, et je suis restée dans mon lit, ou du moins en Auvergne. L'univers créé est donc intéressant, mais aurait largement mérité un approfondissement.
               En ce qui concerne les personnages. Ceux-ci possèdent des personnalités intéressantes, bien qu'un peu trop manichéennes à mon goût. Ici encore, l'approfondissement aurait été le bienvenu. En plus, à l'instar de Tolkien et de sa communauté, la petite troupe de Loevenbruck est constituée d'un nain bougon, d'une jolie et fine barde proche des elfes, d'un druide qui fait le guide et d'une jeune humaine. Celle-ci, par son âge (13 ans) et par sa position d'héroïne, est toute l'originalité de cette bande de joyeux lurons. Malheureusement, son caractère insupportable, lié à sa crise d'adolescence m'ont plusieurs fois sérieusement agacée. Je trouve l'âge de l'héroïne bien peu élevé face au "destin" de la jeune fille et face à ses prédispositions ; et j'aurais aimé que Loevenbruck lui accorde trois ou quatre années de plus, pour que les évènements qui lui sont liés, deviennent plus naturels et plus "réalistes". Pour continuer avec les personnages, ici encore, on retrouve le grand méchant planqué dans un coin, qui envoie des armées de "gorguns" (et non des orcs, mais des machins moches et pas malins), pour conquérir les lieux, et récupérer l'héroïne qui, en chapardant l'anneau (anneau qui dans sa description, m'a tout de suite fait penser à l'anneau qu'offre Angel à Buffy [voui, j'ai grandi avec Buffy et j'assume...] --> un signe est gravé sur l'anneau que vole Aléa : "deux mains couvrant un coeur et une couronne" ; finalement pas si étonnant, car Angel est irlandais dans la série, et cette bague vient de son pays ; autre légende ou folklore  ?) de la main d'un cadavre, se retrouve avec le plus grand pouvoir de l'univers sur les épaules. Pour souligner un point positif et original de cette histoire, je n'oublie pas de vous parler d'Imala, la louve blanche, qui pendant tout ce premier tome, tente tant bien que mal de se créer une place dans ce monde. Je salue d'ailleurs les connaissances lupines de l'auteur (apparemment passionné) qui offre des chapitres entiers, consacrés à la belle Imala.
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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Divers1/bague.jpg               Le gros point positif de ce cycle réside dans l'enchaînement de chapitres avec focalisations et points de vue différents. On ne s'ennuie pas et si les aventures d'un des personnages nous agacent, on sait que seulement quelques pages plus loin, on suivra l'histoire de quelqu'un d'autre et puis, les petits chapitres se lisent très vite !
               En parlant d'histoire, même si les évènements s'enchaînent plutôt vite et plutôt bien, il n'en reste pas moins que ce tome ne relate que la fuite d'Aléa, sans but précis. Ce tome n'est qu'une introduction à l'histoire de la jeune fille, une mise en place de l'univers qui l'entoure et la présentation des personnages qu'elle rencontre sur son chemin, au fil des jours. L'héroïne n'a pas de but précis pour le moment, et le grand méchant est encore dans l'ombre ; on ne sait donc pas vraiment où l'on va.
               J'ajouterai enfin que j'ai passé mon temps à lire "Aela" et non Aléa, car une de mes petites rates porte ce nom. Je l'avais choisi sans connaître du tout cette héroïne, car ce nom signifie "ange" en gaélique. Alors, rapport ou pas avec le choix de ce prénom pour la jeune fille (parce qu'avec la super destinée de l'héroïne, le côté angélique n'est pas si loin...) ? Outre cette faute récurrente de lecture, j'ai constaté de nombreuses fautes de frappe dans cette édition, et ça, ça a franchement le don de m'agacer, surtout en ce moment.
               Pour résumer. Un premier tome qui met en place un monde sympathique (légendes et mythologies celtiques ne sont pas bien loin) dans lequel évoluent des personnages intéressants, au service d'une histoire qui, sans être d'une grande originalité, fait passer un bon moment. On sent bien que le public visé est jeune ce qui explique les côtés simplistes et trop manichéens (j'aurais aimé plus d'approfondissements), mais je ne vais pas chipoter...


Les Petits [ + ] : Univers intéressant car basé sur les mythologies/légendes celtiques. Personnages attachants. Mise en place d'une histoire qui s'annonce assez palpitante.
Les Petits [ - ] : Héroïne parfois insupportable. Des fautes de frappe. Pour un public jeune, donc parfois enfantin.

Le Meilleur des mondes de Aldous HUXLEY

Mercredi 29 juillet 2009 à 19:09

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Le Meilleur des mondes
de Aldous HUXLEY

(Challenge ABC 2009)
Presse Pocket,
1977, p. 285

Première Publication : 1932



Aldous Leonard Huxley est un écrivain britannique, né le 26 Juillet 1894 et mort le 22 Novembre 1963.

Il vient d'une famille qui a vu naître de nombreux scientifiques de renom. Même s'il est plus connu comme romancier et essayiste, il a aussi écrit quelques nouvelles, de la poésie, des récits de voyage et des scénarios de film.



Pour en savoir plus sur le livre, je vous renvoie à l'article, plutôt complet, sur Wikipedia.


 

Résumé de Quatrième de Couverture :

                         Les expérimentations sur l'embryon, l'usage généralisé de la drogue. Ces questions d'actualité ont été résolues dans l'Etat mondial, totalitaire, imaginé par Aldous Huxley en 1932. Défi, réquisitoire, anti-utopie, ce chef-d'oeuvre de la littérature d'anticipation a fait de son auteur un des témoins les plus lucides de notre temps.



Avis personnel :

               Je ne me suis jamais vraiment intéressée à la science-fiction et à l'anticipation (sauf les livres de Monsieur Barjavel, of course ^^) car bizarrement, dans ma tête, c'était forcément synonyme d'invasions extraterrestres (allez savoir pourquoi...) et que les histoires de méchants extraterrestres, ça me fait peur et j'en fais des cauchemars la nuit ! Bref, je me suis de nouveau lancée dans une lecture sans grande conviction, juste parce que ce livre fait partie de mon Challenge ABC 2009 et qu'il est cité dans Les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie.
               Ici, pas d'extraterrestres (et c'est tant mieux) mais un monde qui pourrait très bien être le nôtre dans quelques décennies. Ce livre a été publié en 1932 pour la première fois et je félicite vraiment l'auteur pour son génie imaginaire. C'est légèrement effrayant de se dire que peut-être, dans quelques années, nous naîtrons dans des tubes, nous serons conditionnés physiquement et mentalement à notre futur métier et donc à notre future caste sociale...

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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Auteurs/AldousHuxley.jpg              
Au début, le personnage de Bernard, le marginal très différent des autres, m'a beaucoup touchée ; peut-être parce que je me sens un peu comme lui, dans notre monde actuel. Sa recherche du pourquoi et du comment, son insatisfaction face à la vulgarisation et face aux effets de masse m'ont semblée vraiment très pertinentes. Bon, par contre, par la suite, ce personnage m'a déçue, mais laisse rapidement la place à un nouvel attachement, avec la figure du Sauvage. Ce dernier - John - est lui aussi en quête de réponses et de vérités. Cependant, autant ces deux personnages masculins m'ont plu, autant le personnage féminin principal - Lenina - m'a agacée. En effet, elle n'est qu'un mouton conditionné qui agit sans réfléchir par elle-même, en obéissant simplement aux préceptes qu'on lui a inculqués dès sa naissance. C'est typiquement le genre de personnes que je déteste dans la vie réelle. C'est fou ce que je me suis retrouvée dans cette lecture qui pose tout un tas de questions existentielles vraiment intéressantes.
               Pour parler de la forme du récit, le style d'Aldous Huxley est très fluide et très abordable. Il faut certes quelques pages pour s'habituer à l'univers et donc aux expressions particulières qui lui sont liées ("An ... de Notre Ford", "exercices malthusiens",...) mais on s'y fait très vite et sans véritables difficultés. Il n'y a pas énormément d'actions mais l'enchaînement des faits est intelligent et fluide. Les descriptions ne sont pas déplaisantes et les dialogues sont pertinents. J'ai particulièrement apprécié la découverte des pensées de Bernard et de John, qui restent à mon sens, les personnages les plus intéressants du récit.
               Je conclurai donc en insistant sur la très bonne impression générale qui ressort de cette lecture. Et je me promets de continuer ma découverte de ce genre littéraire, qui me plait plus que je n'aurais pu le penser...



Les Petits [ + ] : Génie de l'auteur. Histoire intéressante et effrayante par sa proximité. Personnages et réflexions passionnants.
Les Petits [ - ] :
Il faut quelques pages pour s'habituer à l'univers.



D'autres avis : 1001 et 1, Bouquins, Milkymoon.
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