Balzac et la Petite Tailleuse chinoise de Dai SIJIE

Dimanche 22 novembre 2009 à 22:18

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Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
de Dai SIJIE

Gallimard, Folio
2005, p. 229

Première Publication : 2000





Dai Sijie est un cinéaste et romancier
chinois né en
1954, en Chine. Dai Sijie
vit en
France depuis 1984

Le livre a été traduit en plus de 25 langues.
Il ne le fut pas en chinois, principalement en
raison de la position délicate de la Chine vis-à-vis
de cette période de son histoire. On peut
également noter que l'auteur Dai Sijie a
écrit le livre directement en français.




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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules2/Nsaumon.jpgous nous approchâmes de la valise. Elle était ficelée par une grosse corde de paille tressée, nouée en croix. Nous la débarrassâmes de ses liens, et l'ouvrîmes silencieusement. À l'intérieur, des piles de livres s'illuminèrent sous notre torche électrique ; les grands écrivains occidentaux nous accueillirent à bras ouverts : à leur tête, se tenait notre vieil ami Balzac, avec cinq ou six romans, suivi de Victor Hugo, Stendhal, Dumas, Flaubert, Baudelaire, Romain Rolland, Rousseau, Tolstoï, Gogol, Dostoïevski, et quelques Anglais : Dickens, Kipling, Emily Brontë...
- Quel éblouissement ! - Il referma la valise et, posant une main dessus, comme un chrétien prêtant serment, il me déclara : Avec ces livres, je vais transformer la Petite Tailleuse. Elle ne sera plus jamais une simple montagnarde.


 

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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Jrouge.jpg'ai acheté ce livre sans réelle conviction, juste parce que j'en avais beaucoup entendu parler, parce que je le voyais depuis plusieurs mois déjà sur les blogs littéraires que je visite, et, que pour la plupart des lecteurs, ce livre a été un véritable coup de coeur. Pour ma part, je n'irais pas jusque là. C'était un agréable moment de lecture, mais sans plus.
'

http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Auteurs/sijie.jpgEn fait, il s'agit d'un hymne à la lecture et aux livres. Ces derniers, en plus de faire rêver, peuvent transformer les gens et leur ouvrir de nouveaux horizons. C'est cette idée que développe ici Dai Sijie, en choisissant un contexte particulier - celui de la censure - et un auteur plus qu'un autre - Balzac.
Le point fort de ce petit roman réside, à mon sens, dans son contexte particulier ; c'est-à-dire, au début des années 70, en Chine alors sous le pouvoir dictatorial de Mao. La censure est omniprésente. Tous les livres, films et autres produits culturels sont interdits, exceptés ceux dédiés à la propagande. Les enfants / adolescents nés dans des familles "d'intellectuels" sont séparés de leurs parents et envoyés en campagne où ils sont rééduqués. Nos deux héros de 17 et 18 ans, se retrouvent dans une montagne éloignée de toute civilisation où ils rencontrent une petite tailleuse et une malle remplie de trésors. Une malle qui leur permet de s'évader de leur rééducation difficile et qui entraîne une petite révolution dans leur quotidien...
L'histoire se déroule à la première personne du singulier et est majoritairement vue du point de vue du plus jeune adolescent. Cette utilisation du "je" fait du héros un personnage attachant, mais malheureusement pour moi, je ne me suis pas sentie proche de lui. Plus loin dans le texte, une scène est reprise successivement par les différents personnages. L'auteur nous offre ainsi plusieurs points de vue. C'est un procédé plutôt intéressant, mais que je n'ai pas trouvé particulièrement pertinent pour le reste de l'histoire. Le dénouement, sans m'avoir vraiment surprise, ne m'a pas déçue, et c'est plutôt un bon point pour terminer cette lecture.
Les quelques 200 pages se lisent vite et facilement, mais n'ayant pas été "accrochée" plus que ça par l'intrigue, je n'ai pas dévoré ce livre. Légère déception donc, m'attendant à un coup de coeur qui n'est pas venu, mais lecture agréable tout de même.
Il me reste dorénavant à visionner l'adaptation cinématographique, qui me tend les bras, à chaque balade dans ma boutique d'occasion préférée... Quelqu'un l'a vue ? Vous me la conseillez ?

 

Les Petits [ + ] : Se lit vite et facilement. Un contexte très intéressant. Histoire originale pour la mise en scène d'une "morale" dédiée aux livres.
Les Petits [ - ] : Les personnages et leurs aventures n'ont pas réussi à m'accrocher, je suis donc restée à distance, alors que je m'attendais à un coup de coeur (après toutes les lectures positives que j'avais lu). Dommage.



D'autres avis :
Bouquins, Elora, Livraison.

Soie de Alessandro BARICCO

Vendredi 23 octobre 2009 à 20:56

http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Livres/soie.jpgt
Soie
de Alessandro BARICCO

Folio,
2001, p. 142

Première Publication : 1996


Pour l'acheter : Soie




Ecrivain et musicologue, Alessandro Baricco est
né à Turin en 1958. Dès 1995, il a été distingué par le prix
Médicis
étranger pour son premier roman, Châteaux
de la colère
. Avec Soie, il s'est imposé comme l'un
des grands écrivains de la nouvelle génération. Il collabore
au quotidien La Repubblica et enseigne à la Scuola
Holden
, une école sur les techniques de la narration
qu'il a fondée en 1994 avec des amis.



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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Vrouge.jpgers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des oeufs sains. Entre les monts du Vivarais et le Japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d'une voix, la sacralisation d'un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable.
Soie, publié en Italie en 1996 et en France en 1997, est devenu en quelques mois un roman culte - succès mérité pour le plus raffiné des jeunes écrivains italiens.


 


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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules2/Orose.jpgn me le conseillait depuis quelques semaines déjà, mais je ne parvenais pas à mettre la main dessus lors de mes détours dans les librairies d'occasion. Et puis, l'autre jour, qu'est-ce que je vois au sommet d'une petite pile qui geignait : "Achète-moi ! Achète-moi !"... et voilà que je me jette dessus, bousculant d'autres clients au passage. (Attention, ne jamais me parler lorsque je suis en librairie, je suis un peu surexcitée... de toute façon, j'entendrais votre voix, mais ne vous écouterais pas !) [Vous ne trouvez pas, au fil des avis publiés, que je raconte de plus en plus ma vie et pars dans des divagations extravagantes ? Je profite de cette parenthèse (enfin, plutôt "crochet") pour vous demander si ces phrases inutiles (un peu quand même...) vous gênent. Si c'est le cas, j'arrêterai de blablater comme je le fais et m'en tiendrai à mes seules impressions de lecture. Mais j'aime bien vous apprendre le contexte d'achat, le pourquoi de ce choix de lecture,... Bref. Je continue sur mes prochains avis ou je me tais définitivement ?]
'
http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Auteurs/alessandrobaricco-copie-1.jpgTous ces mots pour dire que j'ai commencé ma lecture, très pressée et ravie d'avoir enfin l'ouvrage entre mes mains. Je vous avoue que j'ai entamé les premières pages sans aucune idée concernant l'histoire. On m'a conseillé ce livre plus d'une fois, j'ai aimé le style de Alessandro Baricco avec Novecento : pianiste alors, je n'ai même pas lu le résumé et je me suis lancée.
Dès le premier "chapitre" (les chapitres ne sont constitués que d'une ou deux pages à chaque fois), l'auteur met les choses à plat : "On était en 1861. [...] Hervé Joncour avait trente-deux ans. Il achetait, et il vendait. Des vers à soie." En tournant la page, je me suis vraiment demandée où Alessandro Baricco allait m'amener et quelle histoire il pouvait nous avoir concoctée en moins de 150 pages, avec une telle introduction...
Et quelle surprise m'attendait derrière ces quelques feuillets et ces mots si simples ! Hervé part en voyage au pays du Soleil Levant, et nous l'accompagnons sur les routes, laissant derrière nous le fauteuil sur lequel nous étions assis pour savourer cette lecture... Hervé fait là-bas une rencontre bouleversante. Il a suffit d'un simple regard pour transformer l'homme et, les mois passants, notre héros n'oublie jamais... Les années passent, entraînant avec elles le retour au Japon et donc les retrouvailles de Hervé avec son inconnue : "Ses yeux n'avaient pas une forme orientale, et son visage était celui d'une jeune fille." Puis vient le départ et la séparation des deux êtres et de leur amour inconsommé...
Alessandro Baricco s'amuse à répéter plusieurs fois certains passages, comme le font certains évènements de l'histoire. Ce n'est pas une trouvaille extraordinaire mais je trouve ce procédé beau ici, tout simplement. L'auteur ne s'attache pas à des fioritures inutiles, il amène les évènements et les dialogues grâce à des mots simples, sans vouloir faire des effets incompréhensibles. C'est modeste, c'est doux, c'est poétique, c'est beau,... tout simplement.


Les Petits [ + ] : Histoire originale. Petits "chapitres" donc un texte qui se lit vite. Une plume simple mais efficace. C'est doux et poétique.
Les Petits [ - ] : J'aurais bien lu l'auteur et son histoire sur une centaine de pages de plus...



D'autres avis : Elora, Emili, Raison-et-sentiments.

Le Magasin des Suicides de Jean TEULE

Mardi 20 octobre 2009 à 18:22

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Le Magasin des Suicides
de Jean TEULE

Pocket,
2008, p. 157

Première Publication : 2007




Jean Teulé, né le 26 février 1953, est un romancier français, qui a également pratiqué la bande dessinée, le cinéma et la télévision.




 

"Une fable déconcertante, grinçante et irrespectueuse, digne des Monty Python au mieux de leur forme, pour tous ceux qui voudraient mourir... de rire !"

Valérie Gans McGarry - Madame Figaro



D'Autres Livres de Jean TEULE :

- Le Montespan -
- Mangez-le si vous voulez -



 
Résumé de quatrième de couverture :

 
                         Vous avez raté votre vie ? Avec nous, vous réussirez votre mort !
                         Imaginez un magasin où l'on vend depuis dix générations tous les ingrédients possibles pour se suicider. Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l'humeur sombre jusqu'au jour abominable où surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre...


 


Avis personnel :
 
 
 

               "Le Magasin des Suicides", mais quel titre alléchant ! Voilà quelques mois déjà que j'avais repéré ce petit roman sur les blogs "littéraires" que je lis quotidiennement, et je n'attendais qu'une chose : trouver le livre d'occasion pour l'acheter ! Chose faite la semaine dernière, je me suis jetée sur l'objet et l'ai dévoré ce week end, en à peine quelques heures, au chaud sous ma couette, alors qu'il pleuvait à l'extérieur...
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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Auteurs/jeanteule.jpg               Un livre qui possède donc des qualités indéniables mais également quelques défauts qui me font revoir mon enthousiasme général, légèrement à la baisse. Pour commencer du côté des points positifs, la forme du texte est attirante : 34 tout petits chapitres qu'on avale à une vitesse vertigineuse. Deuxièmement et toujours de façon positive, un contexte savoureux : dans un futur plus ou moins proche de notre époque, dans lequel la majorité des êtres humains sont désespérés, existe une petite boutique bien spéciale, tenue par une famille peu banale. Celle-ci m'a particulièrement plu car m'a plusieurs fois fait penser à la célèbre famille Adams, dans laquelle les enfants ne cessent d'inventer de nouveaux moyens de torture ou d'assassinat, pour jouer. Chez Jean Teulé, le fils aîné - Vincent, en l'honneur de Van Gogh - n'a rien à envier à son successeur ; pourvu d'une imagination débordante et d'un sens artistique inné, cet anorexique passe ses journées à mettre au monde un parc d'attractions dédiés au suicide. La fille - appelée Marilyn, pour Marilyn Monroe - cherche désespérément sa place au milieu d'un artiste anorexique et migraineux et d'un petit frère angélique - Alan - qui est à l'origine d'un bouleversement de l'ordre des choses. Toujours souriant, toujours de bonne humeur, il dit "Au revoir" au lieu de "Adieu" aux clients, à la grande honte de ses parents - les Tuvache - qui ne savent plus quoi faire pour remettre les idées (sombres) en place chez leur cadet, et finissent donc par envoyer celui-ci dans un camp, en stage de commando suicide !
               Un humour noir, un cynisme omniprésent, une ironie mordante et des jeux de mots très nombreux pour parler d'un sujet contemporain, le mal du siècle : le suicide. Je félicite l'auteur pour son originalité (surtout dans l'invention d'instruments et de mises en scène pour se suicider) et pour son histoire qui se déroule sur plusieurs années et qui m'a fait rire plus d'une fois ! Comme quoi, on peut vraiment rire de tout !
               Cependant, après un début très prometteur et une sorte de montée en puissance de mon intérêt de lectrice, je me suis sentie déçue aux trois quarts du texte. En effet, il y a comme une retombée progressive jusqu'au dénouement qui m'a semblé très prévisible. Avec un tel début et un tel potentiel, je m'attendais à une fin extraordinaire, hors du commun. Ce n'est pas le cas, dommage...
               Malgré tout, je reste sur une bonne impression générale, ne serait-ce que pour l'originalité, l'humour noir et les jeux de mots offerts par Jean Teulé.

 

Les Petits [ + ] : Un texte court composé de petits chapitres, le livre se lit donc très vite ! Humour noir, originalité, jeux de mots. Famille qui ressemble à celle de la famille Adams (que j'adore !). Titre accrocheur.
Les Petits [ - ] : Fin prévisible et décevante, je m'attendais à un dénouement plus extraordinaire.


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Bis. Quarante chroniques
de l'Au-delà

de David EAGLEMAN

(Challenge ABC 2009 +
Partenariat Robert Laffont)

NiL Editions,
2009, p. 170

Première Publication : 2009




David Eagleman a grandi au Nouveau-Mexique. Après des études de littérature anglaise et américaine, il a obtenu un doctorat en neurosciences. Il dirige aujourd'hui le laboratoire de Perception et action à l'université de Baylor (Texas). La nuit, il est écrivain.



Les 40 Chroniques :

- Somme - Egalitaire - Cercle d'amis - Origine des espèces - Géante - Mary - Casting - Métamorphoses - Absent - Spirales - Dimensions - Couples - Angst - Oz - Grandes espérances - Miroirs - Perpétuité - Contre nature - Distance - Rênes - Microbes - Absence - Feu follet - Primes - Touche "Trépas" - Bis - Prisme - Indicible - Panthéon - Impulsion - Quantum - Conservation - Narcisse - Graine - Champs élyséens - Apostasie - Plans - Subjonctif - Recherche - Revirement -


 
Résumé de Quatrième de Couverture :

 
                         Qu'y a-t-il après la mort ? Le Paradis existe-t-il ? A quoi ressemble-t-il ? Avec un humour inattendu, Bis propose quarante variations sur le thème de Dieu et de l'Au-delà. Ici, Dieu est une femme ; là, c'est un homme ou un couple... Ici, Il a la taille d'un microbe et ne sait pas que l'homme existe ; là, Il vénère Mary Shelley et son Frankenstein. Dans l'Au-delà, vous revivez votre vie à rebours ; vous devenez la personne de votre choix ou vous êtes acteur dans les rêves des vivants... Autant de scénarios loufoques et d'hypothèses insolites qui bousculent avec optimisme nos représentations étroites - et font écho aux grandes questions de l'humanité.
                         Un petit livre brillant, surprenant et inventif, qui a reçu un accueil enthousiaste et unanime de la critique.

 


Avis personnel :
 
 
 

               En participant à ce partenariat grâce à BOB et Robert Laffont, pour les lectures d'Octobre, je m'attendais plutôt à recevoir et chroniquer un recueil de nouvelles de Vladimir Nabokov, mais il s'avère que ce recueil n'a finalement pas été édité. Bis est donc un second choix, mais second choix que je ne regrette pas, ayant ainsi pu découvrir un nouvel auteur "contemporain".
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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Auteurs/davideagleman.jpg               Quelques soucis techniques ont donc retardé la réception de ce petit livre, alors, quand je l'ai enfin trouvé au fond de ma petite boîte aux lettres lundi matin, je me suis jetée dessus, avidement (comme si je n'avais rien d'autre à lire... hmmm hmmm...). Et je n'aurais peut-être pas dû. J'ai lu ces quarante chroniques d'un coup, sans pause ou presque ; c'était une erreur. Je pense qu'il vaut mieux prendre le temps de savourer ces petits récits, en lire deux ou trois chaque soir, mais pas plus. Car, en effet, avaler ces chroniques d'un seul coup se révèle assez lourd et particulièrement lassant. On ne dissocie plus les différentes idées les unes des autres et on s'emmêle un peu les pinceaux. Je pense donc que je referai une lecture plus lente et plus savoureuse dans les jours, semaines à venir.
               Toutefois, j'ai pu noter quelques réflexions pertinentes, intelligentes et souvent amusantes ; et plusieurs fois, j'ai cru lire des théories qu'auraient pu avoir Bernard Werber (notamment dans son Encyclopédie du savoir relatif et absolu), ce qui, il ne faut pas croire, est plutôt positif dans ma bouche (enfin plutôt, sous mon clavier). Les idées de l'auteur semblent amenées de façon légère mais entraînent la plupart du temps une véritable réflexion et parfois quelques sourires.
               Le gros point positif de ce recueil réside dans la longueur des chroniques. En effet, celles-ci n'excèdent pas les quatre ou cinq pages ; ainsi, les informations ne tardent pas à apparaître, on se retrouve vite les pieds dans le plat. Ce qui, en fait, peut aussi apporter, pour certains, l'inconvénient de la brièveté et du manque de développement des différents éléments. Cependant, ce manque ne m'a pas du tout marqué et j'ai au contraire trouvé ces "formats" de chroniques particulièrement pertinents et tout à fait indiqués.
               Un second point positif me vient en tête et il est d'ordre pratique. Il s'agit du format poche de l'ouvrage, qui permet facilement le transport de celui-ci et donc, la lecture d'une petite chronique dans les transports en commun, en attendant le début d'un cours, à la pause déjeuner,... n'importe où et n'importe quand ! C'est, à mon sens, "l'utilisation" la plus pertinente et la plus intéressante face au contenu du recueil de David Eagleman.
               Pour résumer. C'est plutôt avec une impression positive que je referme ce petit livre qui m'a apporté de façon amusante, quelques réflexions intéressantes. Je n'hésiterai pas à relire quelques chroniques, de temps en temps. Je préconise cependant aux futurs lecteurs de prendre leur temps, de savourer chaque petit récit un par un (en n'hésitant pas à traîner le livre dans son sac, pour lire n'importe où et n'importe quand, par tranche de 5/10 minutes), sous peine d'être rapidement lassé par les réflexions de l'auteur.


Les Petits [ + ] : 40 chroniques, un nombre suffisant. Réflexions intéressants amenées de façon légère et amusante. Le format poche du livre qui permet de le transporter facilement.
Les Petits [ - ] : Peut devenir rapidement lassant si on lit les chroniques les unes à la suite des autres, sans pause ou presque.



Lambeaux de Charles JULIET

Lundi 28 septembre 2009 à 19:39

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t

Lambeaux
de Charles JULIET

(Challenge ABC 2009)
Editions Gallimard, Folio,
2003, p. 155

Première Publication : 1995





Charles Juliet, né le 30 septembre 1934, est un poète, écrivain et dramaturge français.


Dans son livre, Charles Juliet s'analyse de façon honnête, nous fait réfléchir sur les difficultés d'écriture en général et apporte également une réflexion sur l'autobiographie : difficultés d'exprimer avec des mots ce que l'on ressent et le rappel de souvenirs parfois douloureux.






Les Autres Livres de Charles JULIET :

- Au pays du long nuage blanc -
- Ces mots qui nourrissent et qui apaisent -




Résumé de quatrième de couverture :

                        Dans Lambeaux, Charles Juliet a voulu rendre hommage à ses deux mères, l'une biologique et l'autre adoptive. Cadet d’une famille de 4 enfants, il est placé dans une famille suisse suite à l’internement de sa mère dans un hôpital psychiatrique (à cause d’une tentative de suicide). Elle mourra de faim le jour de ses 38 ans, victime de "l'extermination douce" orchestrée par les nazis.
                        Dans la première partie du livre, il retrace les pensées, l’hésitation, les doutes ou exprime la souffrance de sa mère grâce aux mots qu’elle n’avait pas.
                        La seconde partie est l'autobiographie de l'auteur : son enfance, son amour pour sa famille adoptive, ses études (école militaire d'Aix-en-Provence, service de santé militaire de Lyon puis apprentissage autodidacte de la littérature), et enfin son "éveil à soi-même" : après avoir vaincu sa longue dépression, il devient écrivain et réalise enfin "combien passionnante est la vie".




Avis personnel :

              J'entendais parler de ce petit livre depuis pas mal de temps déjà, et comme il me fallait un auteur en "-J" pour mon Challenge ABC, ça tombait plutôt pas mal, même très bien !
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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Auteurs/CharlesJuliet.jpg              Cette histoire, très courte, se révèle très intense. Je ne m'attendais pas du tout à tomber sur une biographie/autobiographie, mais la sincérité et l'authenticité de l'auteur m'ont véritablement charmée !
              J'ai aimé le fait que le livre soit partagé en deux parties, la première, relatant l'histoire de la mère biologique, la seconde s'attardant sur l'enfance, l'adolescence de l'auteur, puis sur son chemin jusqu'à l'écriture.
              L'utilisation du pronom personnel de la deuxième personne du singulier (le "Tu") est quelque chose d'assez rare ; du moins, je ne me souviens pas l'avoir déjà rencontré dans une précédente lecture. Ce pronom entraîne donc un effet assez étrange au départ, mais permet finalement très rapidement, de créer un lien privilégié et très intense avec le texte. On a presque l'impression d'être le héros de l'histoire, bien plus que si le pronom utilisé avait été le "Je" habituel dans les biographies/autobiographies.
              Outre cette utilisation particulièrement originale du pronom, je retiendrai également le style de Charles Juliet. L'auteur emploie un vocabulaire simple et nous offre des phrases assez courtes. Ces deux éléments, en plus du "Tu" (oui, je sais, je me répète !), font toute la force du récit, car les sentiments décrits s'en trouvent accentués. L'auteur ne s'encombre pas de fioritures, il dit les choses comme elles sont, de façon très simple. C'est donc, authentique, intense et criant de sincérité ; et c'est bien ce qui m'a le plus plu !
              Mon avis est assez court, mais il n'y a pas grand chose à dire de plus. Le plus simple est de lire ce petit texte, pour comprendre l'intensité des sentiments et des mots offerts par l'auteur...



Les Petits [ + ] : L'utilisation du "Tu". Authentique, criant de sincérité. Très intense. Très court, très vite lu.
Les Petits [ - ] :
Ben... Je ne sais pas !



D'autres avis : Bouquins, Elora.

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