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La Moïra, Tome 1 :
La Louve et l'enfant
de Henri LOEVENBRUCK
Editions France Loisirs,
2004, p. 442
Première Publication : 2001
La Louve et l'enfant
de Henri LOEVENBRUCK
Editions France Loisirs,
2004, p. 442
Première Publication : 2001
Henri Lœvenbruck, né en 1972, est
un auteur français de thrillers et de romans d'aventure
et de fantasy traduits dans 15 langues, ainsi que
de scénarios pour la télévision et de paroles de chansons.
Le site de Henri Loevenbruck
- La Moïra, Tome 2 : La Guerre des loups -
- La Moïra, Tome 3 : La Nuit de la louve -
un auteur français de thrillers et de romans d'aventure
et de fantasy traduits dans 15 langues, ainsi que
de scénarios pour la télévision et de paroles de chansons.
Le site de Henri Loevenbruck
- La Moïra, Tome 2 : La Guerre des loups -
- La Moïra, Tome 3 : La Nuit de la louve -
Résumé de Quatrième de Couverture :
Aléa, jeune orpheline, a hérité d'un don étrange et unique. Serait-elle devenue le Samildanach, annoncé par la légende comme le sauveur des peuples de l'île de Gaelia ?
Accompagnée d'une louve solitaire, Aléa va devoir faire face à de terribles ennemis : les soldats de la flamme, fanatiques religieux pour qui elle est devenue un danger, le conseil des druides qui lui envient son pouvoir et de bien plus sombres rivaux encore...
Accompagnée d'une louve solitaire, Aléa va devoir faire face à de terribles ennemis : les soldats de la flamme, fanatiques religieux pour qui elle est devenue un danger, le conseil des druides qui lui envient son pouvoir et de bien plus sombres rivaux encore...
Avis personnel :
J'ai lu le deuxième tome il y a quelques jours, alors c'est difficile de remettre mes idées en place, pour parler de ce premier tome, sans s'emmêler les pinceaux. J'ai pensé faire un article qui réunirait ces deux premiers tomes de la trilogie, mais franchement, à quoi cela rimerait de faire un autre article qui ne présenterait que le troisième tome, par la suite ? A moins que je fasse un seul article pour la trilogie, mais d'ici que je lise le dernier tome, il risque de se passer un petit moment (le temps que je retrouve ma bibliothèque lyonnaise), je n'aurai donc plus les idées en place. Et en plus, je n'ai pas pour habitude de regrouper les tomes d'un même cycle dans un seul et même article (sauf pour les mangas).
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Bref. Commençons par quelques mots sur "l'environnement", sur l'univers crée par Henri Loevenbruck. Pour dire les choses simplement, je trouve celui-ci assez intéressant mais plutôt simpliste. L'action prend place dans une Irlande historico/mythologique, séparée en comtés, lors du début de la "guerre" entre druides et chrétiens ; avec l'apparition des guerriers Tuathann et de leurs instruments de pouvoir (lance, chaudron, pierre, épée). [Dans la vraie légende, il y en a un de plus, la massue]. Je ne sais pas du tout où s'arrête la vérité là-dedans (la séparation en comtés par exemple), ni même si elle commence un jour, à vrai dire... mais ce contexte reste passionnant (à mon goût). J'ai des origines irlandaises et vénère ce pays, donc quand j'ai ouvert le livre sans me douter de rien et que j'ai vu "Gaelia", je me suis dit que cela commençait plutôt pas mal. Ajoutez à cela mon penchant certain pour ce qui touche aux anciennes traditions et très sensible au combat druidisme/christianisme (pour simplifier) ; je me sentais pour le moins comblée. Malheureusement, je suis un peu déçue par l'utilisation du cadre. Je m'explique. L'Irlande est un de ces pays magnifiques qui entraînent rêverie et imagination, mais l'auteur décrit très très peu les lieux dans lesquels évoluent les personnages. Alors, au final, je n'ai pas voyagé, et je suis restée dans mon lit, ou du moins en Auvergne. L'univers créé est donc intéressant, mais aurait largement mérité un approfondissement.
En ce qui concerne les personnages. Ceux-ci possèdent des personnalités intéressantes, bien qu'un peu trop manichéennes à mon goût. Ici encore, l'approfondissement aurait été le bienvenu. En plus, à l'instar de Tolkien et de sa communauté, la petite troupe de Loevenbruck est constituée d'un nain bougon, d'une jolie et fine barde proche des elfes, d'un druide qui fait le guide et d'une jeune humaine. Celle-ci, par son âge (13 ans) et par sa position d'héroïne, est toute l'originalité de cette bande de joyeux lurons. Malheureusement, son caractère insupportable, lié à sa crise d'adolescence m'ont plusieurs fois sérieusement agacée. Je trouve l'âge de l'héroïne bien peu élevé face au "destin" de la jeune fille et face à ses prédispositions ; et j'aurais aimé que Loevenbruck lui accorde trois ou quatre années de plus, pour que les évènements qui lui sont liés, deviennent plus naturels et plus "réalistes". Pour continuer avec les personnages, ici encore, on retrouve le grand méchant planqué dans un coin, qui envoie des armées de "gorguns" (et non des orcs, mais des machins moches et pas malins), pour conquérir les lieux, et récupérer l'héroïne qui, en chapardant l'anneau (anneau qui dans sa description, m'a tout de suite fait penser à l'anneau qu'offre Angel à Buffy [voui, j'ai grandi avec Buffy et j'assume...] --> un signe est gravé sur l'anneau que vole Aléa : "deux mains couvrant un coeur et une couronne" ; finalement pas si étonnant, car Angel est irlandais dans la série, et cette bague vient de son pays ; autre légende ou folklore ?) de la main d'un cadavre, se retrouve avec le plus grand pouvoir de l'univers sur les épaules. Pour souligner un point positif et original de cette histoire, je n'oublie pas de vous parler d'Imala, la louve blanche, qui pendant tout ce premier tome, tente tant bien que mal de se créer une place dans ce monde. Je salue d'ailleurs les connaissances lupines de l'auteur (apparemment passionné) qui offre des chapitres entiers, consacrés à la belle Imala.
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Le gros point positif de ce cycle réside dans l'enchaînement de chapitres avec focalisations et points de vue différents. On ne s'ennuie pas et si les aventures d'un des personnages nous agacent, on sait que seulement quelques pages plus loin, on suivra l'histoire de quelqu'un d'autre et puis, les petits chapitres se lisent très vite !
En parlant d'histoire, même si les évènements s'enchaînent plutôt vite et plutôt bien, il n'en reste pas moins que ce tome ne relate que la fuite d'Aléa, sans but précis. Ce tome n'est qu'une introduction à l'histoire de la jeune fille, une mise en place de l'univers qui l'entoure et la présentation des personnages qu'elle rencontre sur son chemin, au fil des jours. L'héroïne n'a pas de but précis pour le moment, et le grand méchant est encore dans l'ombre ; on ne sait donc pas vraiment où l'on va.
J'ajouterai enfin que j'ai passé mon temps à lire "Aela" et non Aléa, car une de mes petites rates porte ce nom. Je l'avais choisi sans connaître du tout cette héroïne, car ce nom signifie "ange" en gaélique. Alors, rapport ou pas avec le choix de ce prénom pour la jeune fille (parce qu'avec la super destinée de l'héroïne, le côté angélique n'est pas si loin...) ? Outre cette faute récurrente de lecture, j'ai constaté de nombreuses fautes de frappe dans cette édition, et ça, ça a franchement le don de m'agacer, surtout en ce moment.
Pour résumer. Un premier tome qui met en place un monde sympathique (légendes et mythologies celtiques ne sont pas bien loin) dans lequel évoluent des personnages intéressants, au service d'une histoire qui, sans être d'une grande originalité, fait passer un bon moment. On sent bien que le public visé est jeune ce qui explique les côtés simplistes et trop manichéens (j'aurais aimé plus d'approfondissements), mais je ne vais pas chipoter...
Les Petits [ + ] : Univers intéressant car basé sur les mythologies/légendes celtiques. Personnages attachants. Mise en place d'une histoire qui s'annonce assez palpitante.
Les Petits [ - ] : Héroïne parfois insupportable. Des fautes de frappe. Pour un public jeune, donc parfois enfantin.