Le Quinze Littéraire (3)

Jeudi 15 mars 2012 à 15:45

Pour ce troisième numéro du Quinze Littéraire, vous avez voté pour choisir l'auteure présentée (je crois avoir pris en compte tous vos choix, si vous n'avez pas eu de mail – ou de commentaire - de retour, c'est que vous êtes passés à travers les mailles du filet et je vous prie de m'excuser). Le jeu semble vous avoir plu (à moi aussi) alors je pense que je répèterai l'opération une fois par trimestre, pour le troisième auteur du "cycle".
Vous l'avez sans doute remarqué, le premier trimestre 2012 a mis en avant les auteures femmes. Méloë a judicieusement pensé que je pourrais mettre en place un "thème" pour chaque trimestre. L'idée me semble excellente et je vais tenter de l'appliquer à chaque fois. Tout dépendra, je pense, du jeune auteur mis en avant au milieu du trimestre. Si tout va bien (il faudra tout de même que je reconfirme l'auteur de mai) j'ai déjà le deuxième thème en tête... mais on en reparlera le moment venu.

Même si les votes étaient très serrés, la Dame aujourd'hui présentée a rapidement reçu des voix en sa faveur et je vous avoue que j'ai été très surprise par ce choix. Avant de faire des recherches pour ce numéro du Quinze Littéraire, je connaissais très peu de choses sur cette auteure mais j'ai maintenant encore plus envie de la lire... alors merci à vous pour ce choix !
En revanche, et contre toute attente, peu de choses existent sur elle sur internet – du moins du côté des pages françaises. Alors que des dizaines de biographies et d'études ont été rédigées, pas de vrai page fan ou site français n'ont été créés en son honneur. Avis aux connaisseurs, il y a un créneau...

Un dernier petit mot pour remercier très chaleureusement de sa participation, ma complice Matilda !





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"La Reine du crime !"


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  • Je suis née le 15 septembre 1890 à Torquay (sud de l'Angleterre).
  • Mes parents, l'américain Frederick Alvah Miller et l'anglaise Clarisse Margaret Boehmer, m'ont baptisée Agatha Mary Clarissa.
  • Je me suis éteinte le 12 janvier 1976, à 86 ans, dans ma résidence de Wallingford (près d'Oxford).








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  • Je vis une enfance heureuse et confortable entourée de mes deux aînés (ma soeur née en 1879, Margaret Frary Miller surnommée Madge et mon frère né en 1880, Louis Montant Miller surnommé Monty), de mes poupées, de mon chien Toby et des centaines de pièces de porcelaine collectionnées par mes parents. Je ne vais pas à l'école mais développe mon imagination grâce à la bibliothèque familiale fournie. Très tôt, j'affûte ma plume et rédige quelques textes courts, encouragée par ma mère. En 1906, alors que je n'ai que 16 ans, je découvre Paris où j'étudie le chant et le piano mais bien vite, plus attirée par "l'anonymat" de la plume que par une carrière dans la musique, je rentre en Angleterre.
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  • Jeune et pétillante, je pars à la recherche du mari idéal que je trouve, incarné en un jeune aviateur de la Royal Flying Corps, Archibald Christie. Je l'épouse en 1914, alors que j'ai 24 ans et lui 25. Malheureusement, la guerre est là, Archibald doit partir au front. Pleine de bonne volonté, je m'engage comme infirmière volontaire au dispensaire de Torquay. C'est là-bas que je me découvre un intérêt pour les poisons qui apparaîtront régulièrement dans mes futurs écrits. C'est également pendant cette période que, mise au défi par ma soeur, je rédige La Mystérieuse affaire de Styles. Le célèbre Hercule Poirot, détective professionnel maniéré et maniaque, est né. Il faudra cependant attendre 1920 pour que ce manuscrit trouve preneur. A compter de ce jour, je n'arrête plus d'écrire et rédige de nombreux textes, à vive allure !


  • http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/LeQuinzeLitteraire/Agathachristieetrosalind.jpgA la fin de la guerre (1919), je donne naissance à mon unique fille, Rosalind. En 1926, alors que je suis une mère comblée, couronnée de succès et vois mes livres s'écouler de façon record, ma mère s'éteint et j'apprends l'infidélité de mon mari. Deux coups durs que je surmonte par une petite fugue savamment mise en scène le 3 décembre de cette même année.


  • Quelques années plus tard, alors que je fais une croisière au Moyen-Orient, je fais la connaissance de Sir Max Mallowan, archéologue de 15 ans mon cadet. Le coup de foudre est partagé et nous convolons en justes noces dès 1930 (mon divorce ayant été prononcé en 1928). Nous retournons alors chaque année en campagnes de fouilles en Irak et en Syrie, deux pays qui m'inspirent certains contextes de quelques-unes de mes histoires.
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  • Les années suivantes sont plus calmes. Accompagnée de mon époux jusqu'aux toutes dernières minutes de mon existence, je continue d'écrire et profite des choses simples de la vie quotidienne : jardiner dans la serre, faire des promenades, m'occuper de mon petit-fils...
  • Je suis élue présidente du Detection Club en 1957 et suis anoblie (je reçois la distinction de Dame Commandeur de l'ordre de l'Empire britannique) par la reine Elisabeth II en 1971. Je deviens donc Dame (Lady) Agatha Christie.







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  • De la première édition de Une Affaire de styles en 1920 à ma mort en 1976, j'ai publié, sous le pseudonyme d'Agatha Christie, plus de 80 romans, pièces de théâtre et recueils de nouvelles. Dans ces textes policiers qui se déroulent la plupart du temps en huis clos, j'ai mis en scène deux détectives devenus aujourd'hui célèbres. Un homme, détective professionnel belge baptisé Hercule Poirot et une femme, détective amatrice nommée Miss Marple. Tous les deux viennent à bout des enquêtes les plus étranges, sous l'oeil amusé du lecteur qui, grâce à ma narration précise, peut tenter de résoudre l'enquête de son côté. C'est d'ailleurs cet élément innovant qui a fait mon succès et a entraîné mon surnom de "Reine du crime".
  • Ayant plusieurs cordes à mon arc, j'ai également publié quelques romans sentimentaux, beaucoup plus personnels, sous le pseudonyme Mary Westmacott.


  • Très prolixe, j'ai, au début, écrit jusqu'à quatre romans par an mais, à partir de 1954, je me suis contentée d'un rythme beaucoup moins intense. Cette décision a su convaincre mon éditeur qui en a profité pour créer une formule vendeuse : "A Christie for Christmas". (C'était avant le "Nothomb de septembre" pour les français).
  • A ce jour, mes livres ont été diffusés à plus de deux milliards d'exemplaires et ont été traduits dans une vingtaine de langues !


  • La bibliographie d'Agatha Christie étant, comme vous pouvez le constater, plutôt bien remplie, je vous renvoie au tableau présent sur l'article Wikipédia (qui peut servir de base) et sur ce fichier (complet, mais les titres sont en anglais).







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J'ai découvert Agatha Christie il y a plusieurs années, alors que j'étais au collège. Je me souviens que notre professeur de français nous avait donné une liste de lectures conseillées et il avait fallu choisir deux ou trois titres à lire dans l'année. Les Dix petits nègres avait alors croisé mon regard (c'est aussi cette année-là que j'ai découvert Jane Eyre de Charlotte Brontë)...
Par la suite, j'ai lu d'autres ouvrages de la Dame et vu plusieurs adaptations, mais n'y ai pas prêté beaucoup d'attention. Ce n'est que très récemment que je me suis remise à la lecture des ouvrages de la "Reine du crime" : Le Crime de l'Orient-Express, La Mort dans les nuages... et d'autres m'attendent évidemment dans ma bibliothèque (j'ai encore de belles découvertes à faire... j'attends en plus deux ou trois autres Christie dans les jours à venir, grâce à des trocs). Je ne comprends pas pourquoi, ces dernières années, je n'ai pas pris le temps de lire Agatha Christie. Gamine et adolescente j'adorais Arabesque et Columbo (que je regarde toujours avec plaisir) et à chaque fois que j'ai eu un ouvrage de l'auteure dans les mains, je n'ai pas été déçue... Mais j'ai le même problème avec tous les autres auteurs de polars/thrillers. Dès que je me donne la peine d'en lire un, j'adore... mais je ne me tourne pas naturellement vers le genre ; quelle bêtise ! Promis, cette année 2012, je me rattrape, je lis plusieurs Agatha Christie et je me lance dans un autre grand nom... Sherlock Holmes !
Ma mère possède le coffret de la première saison d'Hercule Poirot, j'ai déjà regardé un épisode ou deux et continuerai à l'occasion. Je ne manquerai pas de vous parler du grand talent de l'acteur principal, David Suchet, qui fait un Hercule Poirot mémorable !

Si vous voulez en savoir plus sur chacun des livres lus et ce que j'ai pu penser/ressentir pendant ma lecture, vous pouvez suivre les liens suivants :






N'étant pas une grande connaisseuse d'Agatha Christie et l'ayant finalement très peu lue (mais promis, je me rattrape vite !), je laisse la parole à une fan de cette auteure (et du genre, de façon plus générale)... j'ai nommé Mademoiselle Matilda !


http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/LeQuinzeLitteraire/DanslabibliothequedeMatilda.jpgJe ne sais plus quel âge j’avais quand j’ai lu mon premier Agatha Christie (peut-être étais-je au collège). Cependant, je me souviens parfaitement du bouquin, Dix petits nègres. En ouvrant le livre je ne savais pas à quoi m’attendre, peut-être avais-je déjà entendu parler de l’auteure, mais ça n’allait pas plus loin. Je me suis retrouvée accrochée en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, l’ambiance, l’écriture, l’histoire, tout est tellement anxiogène, terrible, que je n’ai pas pu le lâcher jusqu’à la fin, et jusqu’à la fin, je me demandais qui pouvoir bien avoir fait le coup tellement je m’étais fait balader.
C’est cette rencontre qui a scellé mon indéfectible admiration pour la Dame.
Quand j’ouvre un Agatha Christie je suis sûre de retrouver une ambiance connue et appréciée. La campagne anglaise, un retraité de l’armée, une petite vieille, de sales jeunes qui ne se lavent pas les cheveux, et des meurtres qui pleuvent sans arrêt. Parfois on est parachuté au milieu du désert, ou sur un bateau, ou même dans un avion. Mais toujours cette ambiance so british que j’aime. On sait donc où l’on va, mais en même temps on est sûr de se faire balader par la Dame jusqu’à la fin. Trouver la solution ? Tu parles Charles, tu arriveras à la fin en te demandant comment tu as fait pour louper tous les indices.

On a pu dire d’Agatha Christie qu’elle n’avait pas une écriture fabuleuse, mais plutôt utilitaire. Et s’il est vrai qu’elle ne cherche par la perfection et l’originalité stylistique, elle se retrouve quand même à analyser, telle miss Marple, la nature humaine avec des mots justes, de l’humour, et parfois de très jolis passages.
Et si je devais relever une dernière chose sur son écriture, ce serait l’humour justement. Combien de fois n’ai-je pouffé en lisant la description des manières d’Hercule Poirot, des remarques de miss Marple, des réactions foldingues d’Ariadne Oliver (alter ego de l’auteure dans ses romans) ?

Si vous voulez lire de très bons romans policiers, lisez la Dame.
Et voici quelques titres que je conseillerais tout particulièrement en plus de celui déjà cité : La plume empoisonnée, Le noël d’Hercule Poirot, La mort n’est pas une fin, Les vacances d’Hercule Poirot, Un meurtre est-il facile ?






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  • Pour une première approche, vous pouvez aller faire un tour sur les pages Wikipédia dédiée à l'auteure : la française et l'anglaise. Toutes les deux offrent les listes des ouvrages d'Agatha Christie ainsi que la liste des adaptations (au cinéma et à la télévision), même si la page anglaise me semble plus complète de ce côté-là. Voilà (à nouveau) la liste de l'ensemble des titres (en anglais).
  • Des dizaines d'ouvrages ont été rédigés sur la vie et l'oeuvre de l'auteure, voilà une liste (je ne sais pas si elle est complète, mais pour commencer, c'est déjà pas mal !). Notez également que deux ouvrages ont été publiés chez Les Moutons électriques sur les deux héros principaux (Hercule Poirot et Miss Marple), vous pouvez  feuilleter quelques passages grâce à Gallica, ici et ici.
  • Je vous invite à visiter sur le site officiel (en anglais) si vous voulez approfondir un peu votre découverte.
  • Sur le site de l'Ina, vous pouvez regarder une pièce de théâtre adaptée, La Toile d'araignée. Par contre, il me semble que pour la voir en entier, il faudra "l'acheter".
  • Un numéro spécial du magazine LIRE est consacré à Agatha Christie, le hors-série numéro 11 de novembre 2010.
  • Pour les liseurs et liseuses, un challenge illimité a été mis en place chez George.
  • Si vous faites un tour à Istanbul, n'hésitez pas à visiter le Péra Palace qui a transformé la chambre d'Agatha Christie en musée !


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  • Dans Hercule Poirot nous quitte, publié en août 1975 (un an avant sa propre disparition), l'auteure fait mourir son détective. Le New York Times lui rend hommage en publiant une nécrologie le 6 août 1975 !

  • Le 3 décembre 1926, Agatha Christie disparait. On retrouve sa voiture abandonnée près d'un étang avec son manteau de fourrure et ses papiers... La police drague l'étang à proximité, les journaux publient sa photo et promettent des récompenses. Elle est retrouvée 11 jours plus tard dans l'hôtel d'une station balnéaire où elle s'était inscrite sous le nom de la maîtresse de son mari... Jusqu'à sa mort 50 ans plus tard, elle ne révélera jamais ce qui s'est passé pendant cette "fugue". Dans ses papiers, une note a été retrouvée : "La clef du mystère de ma disparition, se trouve dans ma chambre du Péra Palace à Istanbul." Cachée sous le parquet dans la chambre citée, une clef fut retrouvée...
  • De ce mystère, un film biographique a été tiré par Michael Apted en 1979, voilà le trailer.





  • Et pour finir, figurez-vous que la célèbre série Doctor Who a également fait un épisode sur le sujet... voilà la première partie !








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Comme les deux fois précédentes, voilà le moment de vous faire découvrir Agatha Christie en vous faisant gagner un ou plusieurs de ses livres.

Quel(s) titre(s) ? A vous de choisir !
Avec l'imposante bibliographie d'Agatha Christie,
je pense que vous avez suffisamment de choix...


Ce mois, je propose de faire parvenir à une personne, un ou deux (ou trois ou quatre...) livres de poche, neuf ou d'occasion (dans la limite de 8€).


Je peux envoyer partout dans le monde.
  • Si les frais de port sont gratuits pour votre pays (France, Belgique, Luxembourg...), les livres seront directement envoyés à partir des sites Amazon ou Gibert.
  • Pour les autres pays, je me chargerai moi-même de l'envoi, en passant par le tarif "livres et brochures" (il faut compter des frais de port d'1/2€ environ). Ces frais de port seront décomptés des 8€ de départ, il vous faudra donc choisir un ou plusieurs ouvrages (neufs ou d'occasion) dans une limite de 6/7€ maximum.


J'aimerais, si possible, faire gagner uniquement des gens que je connais un minimum (qu'on se soit croisés sur nos blogs respectifs, sur Livraddict, Twitter, Facebook ou même dans la "vraie" vie,...). Mais, si je ne vous connais pas, vous pouvez tout de même tenter votre chance ; il suffit d'avoir vraiment envie de découvrir Dame Agatha Christie et d'être un minimum poli. :)

Ceux que je connais bien auront une chance de plus d'office (leur nom apparaîtra deux fois dans le tirage au sort). Pour les autres, vous pouvez bien évidemment partagez ce numéro, la page Facebook ou l'adresse de ce blog ; mais ce n'est pas une obligation et ne vous rapportera rien de plus (à part ma considération à vie).
Cela dit, peut-être qu'à force de faire de la pub pour ce rendez-vous, des éditeurs/auteurs s'y intéresseront et proposeront des titres pour les futurs numéros... Ce qui voudra dire plus de cadeaux pour vous. Car en attendant, je le répète, mais TOUS les cadeaux offerts jusque-là viennent de ma poche (à part quand je l'ai précisé évidemment, ce qui n'est arrivé qu'une fois, si je ne me trompe pas).

Pour participer, il suffit de répondre à une seule et unique question (qui me prouvera que vous avez lu – ou au moins survolé – ce que j'ai mis des heures à rédiger) :

En quelle année Agatha Christie a-t-elle disparu ("fait une fugue") ?

Vous pouvez me faire parvenir votre réponse par email – melisende(at)hotmail.fr - ou en utilisant le formulaire de contact (le module est dans le menu à gauche). Un minimum de politesse sera grandement apprécié (je ne suis pas une machine).

Le "concours" est ouvert jusqu'au dimanche 25 mars 2012 à midi. Je procèderai au tirage au sort (grâce à un logiciel, je pense) dans l'après-midi et contacterai le gagnant dans la foulée.

Selon le choix concernant l'envoi, la commande pourra être passée dans les heures à suivre (il suffira d'un ou deux clics sur internet). En revanche, si vous n'habitez pas en France, Belgique ou Luxembourg, il faudra que j'aille en librairie acheter le ou les titres ou que je les fasse venir chez moi avant de vous les faire parvenir par la Poste... ce sera évidemment plus long (je travaille et n'ai pas l'occasion d'aller faire les librairies ou de passer à la Poste tous les jours), mais si vous êtes dans ce cas, on en parlera plus longuement par mail.




Alors, qu'avez-vous pensé de ce numéro ? Des choses manquent ?
Au contraire, il y a trop d'informations ? C'est moche et chiant ?
A vos commentaires !

Le Quinze Littéraire (2)

Mercredi 15 février 2012 à 12:50

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" Alias Reveanne "



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  • Anne Denier est connue en tant que membre - sous le pseudonyme Reveanne - de divers forums (Livraddict pour ne citer que lui) mais surtout en tant qu’auteure.

 
  • La jeune femme écrit depuis des années, a des dizaines de romans et nouvelles dans son ordinateur et en ligne, mais l’an dernier, elle a auto-édité Côté Face, premier « tome » d’un cycle que l’on peut ranger du côté du fantastique.

     
  • (Une toute petite voix dans mon oreillette me dit qu’elle a déjà publié - en format papier - deux autres romans aux éditions Le Manuscrit : Sphingidae trésorus en 2004 et Ham stram gram en 2007).








Alors, pourquoi ai-je décidé de dédier ce deuxième numéro
du Quinze Littéraire à cette jeune auteure ?


Il y a plusieurs mois, Matilda vantait les mérites de Côté Face et semblait connaître assez bien l’auteure de ce titre. Intriguée par l’illustration de couverture et par les louanges de la demoiselle, je n’ai pas hésité une seconde, lorsque le livre a été proposé en partenariat sur Livraddict. Quelques semaines plus tard, les participants à l’opération étaient unanimes : Côté Face est excellent, mais pourquoi ne trouve-t-il pas d’éditeur ?
Aujourd’hui, avec ce deuxième numéro du Quinze Littéraire, j’ai voulu mettre en avant un titre qui m’a plu et qui mérite une plus grande visibilité sur la toile. Je ne suis pas sûre que cette initiative ait beaucoup d’impact, mais sait-on jamais ? Et si, grâce à celle-ci, Côté Face et son auteure Anne Denier, trouvent de nouveaux lecteurs, alors me voilà ravie.
Parce que ne l’oubliez pas, un livre n’est rien sans ses lecteurs ; vous pouvez faire évoluer les choses.





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  • Côté Face, c’est : 446 pages, 49 chapitres (48 si l’on ne compte pas le chapitre 13), les 4 parties de L’Elégie de Marienbad de Goethe et Le Secret du souvenir de Schiller…
  • Sur Livraddict, c’est : 35 membres qui l’ont lu (et le possèdent), 28 qui l’ont chroniqué, 109 qui souhaitent le lire et une moyenne de 9/10 (sur 27 notes).
  • Sur la toile, c’est : 39 chroniques/critiques publiées (toutes positives sauf une) et 289 personnes sont abonnées à la page Côté Face sur Facebook.



Je fais partie des lecteurs et chroniqueurs qui ont aimé. Beaucoup aimé même. Mais pourquoi ? Alors que ces derniers mois, la mode encense la bit-lit (et les créatures de la nuit) ou les dystopies, Côté Face propose quelque chose d’original et de brillamment conté. Et je ne suis pas la seule à le penser.



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  • Elora : « D’ailleurs, on se rapproche beaucoup de la protagoniste qui ressemble tant à une adolescente banale, dans les premières pages. Ses doutes s’insinuent en nous et on éprouve beaucoup d’empathie pour la demoiselle. »
  • Matilda : « J'ai donc relu Côte Face je ne sais pour la combientième fois, et j'ai aimé. Beaucoup. J'ai retrouvé mes passages préférés, la tension du récit qui m'a fait me crisper plusieurs fois, la beauté des interchapitres et surtout du poème qui clôture l'histoire. À croire qu'il a été écrit pour l'occasion. »
  • Méloë : « En fait, tout m’a énormément plu dans ce roman.  Même la plume, qui est bien affirmée; tour à tour drôle, caustique, dérangeante, froide, émouvante. Elle s’adapte aux changements de ton et d’intensité du roman tout en restant cohérente. »
  • Niënor : « Pour finir, je voudrais parler de ce qui a fait de ce livre un coup de cœur : l’atmosphère qui en ressort. C’est un livre poignant qu’il est difficile de lâcher une fois la lecture entamée. Le mystère plane du début à la fin ! »
  • Paikanne : « Comment un roman d’une telle qualité est-il si peu mis en évidence sur le net alors que d’autres, nettement moins bons, font recette ?  Là est la question. »
  • Pinly-sweet : « Côté Face mérite amplement son excellente réputation sur la blogosphère. L’intrigue de ce livre est renversante et originale ! C’est aussi un roman très documenté, puisqu’il y a des descriptions très précises des tenues des femmes au XIXe siècle, mais aussi des passages en allemand, et de nombreuses références littéraires et musicales. »
  • Poison : « Pour ce qui est du scénario, je suis bluffée. Il est travaillé, tenu de bout en bout, maîtrisé et il y a des rebondissements jusque sur les dernières pages. J'ai adoré. On ne sait pas sur quel pied danser, on est comme l'héroïne, à se demander ce qu'il se passe. Et, petit à petit, les pièces du puzzle se mettent en place, et l'horreur arrive aussi. Vraiment surprenant. »
  • Sara : « On finit par se demander d'ailleurs quelle est la vie rêvée et celle réellement vécue ? Où sont le passé et le présent ? Cette ambiguïté n'est pas la seule dans le roman et c'est tout l'intérêt de cette histoire fantastique. »







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Côté Face est le premier tome d’une série de quatre textes. Chaque histoire est complète et indépendante. Chaque tome reprend certains évènements sous un angle différent, sous un autre point de vue, avec une héroïne différente :

  • Tome 1, Côté Face : l’histoire de Hyla.
  • Tome 2, Noces de Lune : le passé de Côme.
  • Tome 3 (en cours d‘écriture), Petite Rose : le personnage de Nebel.
  • Tome 4 : les personnages de l’Alchimiste et d’Eve.

Le « tome » suivant s’intitulera donc Noces de Lune et sortira le 2 mai 2012. Pour le publier, Anne a besoin de vous. Et oui, l’auto-édition, c’est beaucoup de frais, alors pour que la suite de Côté Face puisse voir le jour, il faut vendre (triste réalité de notre société) alors n’hésitez pas, parlez de ce livre autour de vous et inscrivez-le sur votre liste d’anniversaire/Noël !!!

Anne a ouvert une souscription pour Noces de lune. Vous pouvez dès à présent le commander et le recevrez la semaine précédant la sortie officielle ! Si vous êtes intéressés, toutes les explications sont ici !



Et comme vous avez été sages, voilà en exclusivité, un extrait de Noces de Lune !



[…]

La porte s’ouvrit doucement. Je posai la tasse, pris nonchalamment mes gants et tâchai de les remettre avec élégance. Cela me procura une contenance. Sa voix me fit frissonner. L’entendre me saluer, l’entendre prononcer mon nom, me plongea loin en arrière. Je levai les yeux vers lui.

« Bonjour », répondis-je simplement.

Je peinais un peu à rester détendue et polie. Il entra, ferma la porte et s’approcha. Je respectai la mascarade du savoir-vivre et lui tendis ma main gantée. Il la prit et s’inclina.

« Il y a si longtemps que nous ne nous étions vus, soupira-t-il.

— Oui, il y a très longtemps. »

Il s’assit face à moi. J’aurais aimé qu’il parte.

« Comment se porte votre époux ? » me demanda-t-il.

Un peu surprise par sa question, je réfléchis un instant et entrai dans son jeu.

« Pas trop mal à ce que j’en sais.

— Est-il à Berlin ?

— Avec une autre femme.

— On dit que c’est sa sœur. »

Je plissai les yeux et contrôlai un mouvement de répulsion.

« Il s’améliore, il fut un temps où il la faisait passer pour sa fille. »

Ma voix était plus agressive qu’elle n’aurait dû.

« On le dit veuf aussi », dit-il.

Il m’emmenait sur une pente glissante. Cherchait-il à provoquer un scandale ? Je pris une inspiration lente et profonde.

« Oh, il y travaille, de temps à autre, il se remarie mais ça lui passe bien vite et le voilà à nouveau veuf.

— Cela ne dure donc jamais ? »

Sa voix était dure. Visiblement, il ne s’était pas attendu à ce que je connaisse les détails.

« Il les préfère douces et naïves, comme le rapace préfère les petits lapins. L’histoire ne finit guère mieux pour l’un ou l’autre, le premier vertige passé, la tragédie est proche. »

Silence. Il s’était crispé. J’en profitai.

« Et votre épouse ? »

À mon tour de jouer.

« Voilà longtemps que je ne l’ai pas vue.

— Comment cela se fait-il ? »

Je le fixai droit dans les yeux. Son regard de glace était tel que je le lui avais toujours connu.

« Elle est partie vivre dans sa parenté depuis de nombreuses années.

— Avez-vous souvent de ses nouvelles ?

— Jamais. Voyez-vous, j’ai appris il y a peu, il y a un instant pour ainsi dire et, par le plus grand des hasards, qu’elle séjournait à Berlin.

— Seule ? »

Il était mal à l’aise. Il ne savait pas.

« Je n’ai même pas reçu un mot ou une lettre, se plaignit-il mollement.

— Vraiment ? »

L’aiguillonner m’amusa un instant.

« Elle ne fait plus grand cas de moi, soupira-t-il, l’air faussement malheureux.

— Cela est triste, raillai-je bien malgré moi.

— Cela n’est triste que si on y pense. Je me contente de ne pas y penser, dit-il d’un air détaché.

— Mon époux et votre épouse semblent être de bien cruels personnages. Peut-être devrions-nous les faire se rencontrer ? »

Il plissa les yeux. Mes moqueries lui déplaisaient.

« Elle n’a rien des petits lapins qu’affectionne tant votre époux. Le cœur de mon épouse est de pierre. »

Il examina ma réaction avec soin.

« Il n’a rien qui puisse retenir une femme comme elle », lançai-je un peu vivement.

Un silence froid suivit ma réplique. Il retenait les paroles cruelles et blessantes qui lui brûlaient les lèvres, je retenais les miennes. Nous étions courtois et civilisés.

La porte s’ouvrit.

Mon rendez-vous.

Le joaillier resta un instant interdit devant nous. Son regard alla de l’un à l’autre, embarrassé. Je le saluai, il me répondit courtoisement tout en gardant les yeux tournés vers cet homme inconnu.

« Je vous présente mon époux. »

Cette phrase que je n’avais pas prononcée depuis tant d’années, de décennies, me blessa. Mon époux, mon mari, mon amant, celui que j’avais aimé.

Échange de politesse suivi de silence, le joaillier semblait gêné de cette présence inattendue. Je dissipai le malaise et le priai de me montrer ce pour quoi j’étais venue. La présence importune de celui que j’avais épousé, il y avait si longtemps, ne changeait rien à l’affaire. Il devait se douter des raisons de ma présence dans un tel lieu.

Le joaillier me présenta un coffret gainé de cuir doré. Il l’ouvrit. Il contenait deux peignes en ivoire, tourmaline multicolore et fil d’argent. Un plat en forme de papillon monté sur de courtes et délicates dents d’ivoire. C’était superbe. Je pris un des peignes dans les mains. Le plat en pierre était lourd, trop lourd pour les fines dents d'ivoire. Je le fis remarquer au joaillier.

« Nous avons respecté scrupuleusement vos dessins », se défendit-il.

Certes, mais ces bijoux ne tiendraient dans aucune coiffure, ils tomberaient au moindre mouvement de tête. Nous discutâmes sur la manière de résoudre le problème, je décidai d’envoyer un nouveau dessin. Du moment que je payais, l’homme était prêt à tout refaire s’il le fallait. Je m’inquiétai du reste de la parure.

« Elle sera prête d’ici huit jours », m’assura-t-il.

Nous échangeâmes quelques banalités. Finalement, je pris congé en promettant de revenir la semaine suivante. Mon époux, qui n’avait pas prononcé d’autres paroles que celles dictées par le savoir-vivre, m’accompagna.

La rue grouillait d’activité. De lourds nuages voilaient le ciel. Il faisait froid.

« Éh bien, mon cher mari, nos routes se séparent à nouveau, annonçai-je.

— Où séjournes-tu ? me demanda-t-il.

— Là où tu ne seras pas.

— Te reverrai-je ?

— Par le plus grand des hasards seulement.

— Accorde-moi une heure.

— Je ne t’accorderai même pas un sourire, répliquai-je vivement.

— Et un regard.

— Juste ces quelques paroles échangées par malchance dans le salon d’un joaillier.

— Clara ! »

Je m’immobilisai mais refusai de le regarder.

« Tu es ma femme ! »

Sa voix était glaciale.

« Côme, c’est fini, tout ça est fini. Adieu ! »

Je m’éloignai, vite, vite pour fuir, vite pour ne pas céder, vite pour ne pas souffrir. Les cœurs de pierre, une fois brisés, ne cicatrisent jamais.

Je l’ai tant aimé.




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Pour découvrir un peu qui se cache derrière ce nom d’auteur et ce pseudo, Anne a très gentiment accepté de répondre à 10 questions. Elle garde un peu de mystère sur certains points mais n’hésite pas à parler franchement sur d’autres… Encore merci d’avoir joué le jeu.

1 - Peux-tu nous parler un peu de toi, qu'on puisse apprendre à connaître qui se cache derrière le pseudo Reveanne ?
Non… euh, oui… enfin il n’y a pas grand-chose à savoir. Je suis une femme. J’ai trente-deux ans. J’ai un mari, un chat, une maison, une voiture, un téléphone portable que je n’utilise jamais… Enfin bref, rien d’intéressant. (Je n’aime pas parler de moi.)

2 - Depuis quand écris-tu ? Est-ce un rêve d'enfant ou une passion venue sur le tard ?
J’écris depuis longtemps, j’ai des brides de texte datant de mon adolescence, mais en fait je voulais faire de la bande dessinée. Sauf que j’étais vraiment trop mauvaise en dessin alors je me suis plus concentré sur la rédaction des textes vu que j’écrivais déjà les synopsis de mes BD et que ça, ça fonctionnait pas trop mal.
J’ai publié en ligne ma première histoire en 2001.

3 - As-tu des habitudes lorsque tu rédiges (un lieu de prédilection, une heure particulière, dans le silence ou avec un fond sonore, avec la cafetière à proximité...) ?
Pour écrire je m’installe dans le canapé du salon, l’ordi portable sur les genoux, la TV allumée ou avec de la musique. Je consomme des litres de thé. J’écris surtout la nuit quand je suis « seule au monde ».

4 - Où puises-tu ton inspiration ? Dans les films, dans tes rêves, dans des situations que tu vis au quotidien ?
Je ne puise pas l’inspiration, c’est elle qui me tombe dessus ! Elle me harcèle. Je mène tranquillement ma petite vie et là, paf, une idée, quelques minutes plus tard, paf une autre... Je ne contrôle rien, c’est envahissant. J’ai en moyenne une idée d’histoire par semaine.

5 - Côté Face n'est que le "premier" tome d'une "saga". Savais-tu en commençant sa rédaction, que d'autres suivraient ? Comment travailles-tu en général, as-tu un plan bien précis en tête dès le début (et une idée de la fin avant même de commencer) ou écris-tu au fur et à mesure en laissant les personnages "libres" de leurs mouvements ?
Au début Côté face était une histoire unique, mais au fil de l’écriture j’ai eu d’autres idées et un lecteur lors de la prépublication en ligne m’a demandé quel genre de femme avait pu suffisamment aimer Côme (et lui survivre) pour avoir un enfant avec lui et l’élever… le germe de Noces de lune est entièrement dans cette question.
Les tomes 3 (Petite rose) et 4 (Chanson d’enfant) sont venus au fil de l’écriture de Noces de Lune.
Sinon je construis patiemment et entièrement mes histoires avant l’écriture en elle-même. J’ai le plan, le synopsis, des fiches sur les personnages, sur les lieux, je fais beaucoup de recherche documentaire… bref j’ai horreur de laisser les personnages libres (même si je dois parfois réajuster les synopsis suite à une violente attaque d’inspiration).
Pour les tomes suivants, je suis complètement bloquée par la trame du tome 1, vu que les histoires se passent en même temps et non après, donc j’ai un plan très strict et impossible d’en sortir.
Par ailleurs la structure chronologique très particulière de la saga fait que pour que l’édifice tienne debout il faut savoir très clairement qui fait quoi, où et quand.

6 - Regrettes-tu, en ce début 2012, de t'être lancée dans l'auto-édition ? Si c'était à refaire, recommencerais-tu ? Que conseilles-tu aux jeunes auteurs qui cherchent également à être publiés ?
Il est encore un peu tôt pour faire un bilan de l’auto-édition. C’est sûr j’aurais préféré avoir un vrai éditeur, mais bon personne n’a voulu de mon texte et je voulais tenir mon livre en papier entre mes mains.
Auto-éditer c’est beaucoup de travail, de soucis, d’argent… ça me prend énormément de temps et j’avoue avoir parfois envie de tout envoyer valser et ne plus faire qu’écrire (chose que je finis par ne plus avoir le temps de faire). Mais bon, j’ai commencé alors je vais continuer, par respect pour les quelques lecteurs qui attendent les tomes suivants.
Mon conseil aux jeunes auteurs en quête de publication : Courage !

7 - As-tu d'autres projets de livres que tu envisages de publier ou Côté Face et sa suite seront-ils les seuls ?
J’ai déjà publié deux livres avant Côté face. Si je parviens au bout de la saga Côté face, cela fera 4 livres.
Ensuite je publie la quasi-totalité de ce que j’écris en ligne (soit plus d’une vingtaine de romans) mais j’ignore si j’aurai d’autres envies de publication papier. On verra bien.

8 - En plus d'écrire, es-tu également une grosse lectrice ? Quel titre aurais-tu envie de conseiller à ceux qui liront cette interview et pourquoi ?
Oui, je suis une très grosse lectrice et une acheteuse compulsive de livres aussi. Il y a des livres partout chez moi. Par contre je parle toujours très mal de mes lectures et j’ai des goûts assez changeants alors je préfère ne pas jouer les conseilleuses, je laisse ça à d’autres beaucoup plus doués que moi.

9 - Que penses-tu des blogs littéraires, des blogueurs et de toute cette petite communauté ?
Étant une grosse lectrice, j’aime parcourir les blogs de lecteurs, je découvre des livres, des avis différents.
Par contre en tant qu’auteur-éditeur, je suis agacée par le comportement de certains blogueurs que me contactent pour obtenir des livres gratuits (service presse, partenariat…) Certaines demandes sont très malpolies et agressives, comme si les éditeurs avaient obligation de fournir des livres gratuitement aux blogueurs. Certains m’insultent quand je refuse.
Les services presses/partenariats ont un coût assez élevé, je ne peux distribuer les livres gratuitement. J’ai payé, moi, pour les faire imprimer, ce sont aussi des centaines d’heures de travail…
Dans les demandes de partenariat j’ai eu aussi le blogueur qui contre un livre gratuit promet une longue chronique élogieuse dessus. Du coup, ça discrédite pas mal les bonnes critiques reçues lors de partenariat.
Bref, d’être du côté éditeur des blogs me laisse assez perplexe sur cette communauté, on y trouve le meilleur comme le pire.

10 - Que peut-on te souhaiter pour 2012 ?
De parvenir à boucler Petite Rose (Côté face t3), de trouver un éditeur, de trouver des personnes qui veulent bien payer pour lire Côté face et Noces de lune… bref tout plein de choses.



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Figurez-vous que comme la précédente auteure présentée
le 15 janvier dernier (Colette), Anne possède
une très longue chevelure
qui en a fait rêver
plus d’une sur Facebook.

Raiponce ou Boucles d’or, on hésite encore…



(Le ou la troisième auteur(e) présenté(e) le mois prochain,
aura-t-il(elle) également une crinière de rêve ?)







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Côté Face et son auteure méritent de se faire connaître sur la toile et dans le monde du livre… et ont besoin de vous. On sait tous à quel point les informations peuvent circuler rapidement sur les réseaux sociaux et autres sites internet, alors n’hésitez pas à faire tourner cet article et les liens suivants :



http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Divers1/logoattention.jpg Certains sites d’ebooks en ligne se permettent de déposer des œuvres entières en ligne, je ne vous apprends rien en vous disant qu’il s’agit de piratage. Pensez aux jeunes auteurs qui ont passé de longs mois de leur vie à rédiger, corriger, relire, travailler et retravailler leur texte, qui mettent tout leur cœur dans leur projet et qui dépensent de grosses sommes pour s’auto-éditer et se faire connaître…
Si Côté Face vous intéresse, faites un bon geste et achetez-le. Ou demandez à un blogueur de vous le prêter / de le faire voyager. Ou demandez-le pour votre anniversaire, votre fête ou Noël… Ou mieux encore, tentez votre chance au concours organisé par l’auteure elle-même… ou celui dont je vais vous parler juste en dessous !

[En revanche, et je pense que vous pouvez le comprendre, Anne n’accepte plus les demandes de SP - Service Presse - et de partenariat. Certains en font la demande, parfois pas très poliment, d’autres exigent carrément… n’oubliez pas qu’auteurs auto-édités et petites maisons d’édition n’ont pas les fonds des grands groupes et que chaque exemplaire offert leur coûte… Merci pour eux !]






http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/LeQuinzeLitteraire/Leconcours.jpg

Je vous offre cette fois-ci, un exemplaire de Côté Face dédicacé par l’auteure et ce n’est pas tout… il s’agira d’un exemplaire avec la nouvelle illustration de couverture (celle de droite, présentée plus haut, réalisée par la talentueuse illustratrice Miesis !), c’est-à-dire un exemplaire à tirage ultra-limité… Elle est pas belle la vie ?


J'aimerais, si possible, faire gagner des gens que je connais un minimum (qu'on se soit croisés sur nos blogs respectifs, sur Livraddict, Twitter, Facebook ou même dans la "vraie" vie,...), mais si je ne vous connais pas mais que vous êtes vraiment motivés (et que vous me semblez sincères), n'hésitez pas à tenter votre chance ! Le but est de partager et de faire découvrir Côté Face et son auteure à des gens vraiment intéressés. Voilà qui est dit.

Le concours est ouvert au monde entier…



Pour participer, rien de plus simple :
Faites de la pub à Côté Face et à son auteure.

Vous avez le choix : faites suivre le lien de ce deuxième numéro du Quinze Littéraire, partagez la page Facebook de Côté Face, postez le lien du site dédié à Côté Face ou de la page du livre sur Bibliomania/Babelio/ou n’importe quelle chronique de blog… Bref, parlez de Côté Face sur internet, peu importe la manière, du moment que vous offrez un peu de publicité.


Plus vous partagerez l’information, plus vous aurez de « chances » pour le tirage au sort.
Par exemple : Vous diffusez le lien de cet article sur Facebook (1 chance), vous le mettez également sur Twitter (+ 1 chance), vous partagez la page Côté Face (+ 1 chance),… vous voilà déjà à 3 !
Une chance supplémentaire est attribuée d’office à ceux qui sont abonnés/s’abonnent à la page Côté Face ou à la page de mon blog sur Facebook. (Je fais éhontément de la pub pour la page de mon blog mais je pars du principe que plus de personnes y seront inscrites, plus les nouveautés du blog, par exemple, ce numéro du Quinze Littéraire - et les suivants - seront visibles par le plus grand nombre et donc plus les jeunes auteurs auront de publicité, plus je pourrai vous proposer de choses sympas… faites marcher le bouche-à-oreille et les réseaux sociaux !)


Faites-moi parvenir la preuve (lien, capture d’écran,…) de votre publicité par email (melisende@hotmail.fr) ou en utilisant le formulaire de contact (le module est dans le menu à gauche). Un minimum de politesse sera grandement apprécié (je ne suis pas une machine).


Le concours est ouvert jusqu’au mercredi 29 février à minuit (soit, exceptionnellement deux semaines au lieu d’une pour pouvoir permettre aux participants non chanceux du concours organisé par l’auteure - qui se termine le mercredi 22 - de tenter une deuxième fois leur chance ici). Je procéderai au tirage au sort (grâce à un logiciel, je pense) le lendemain dans la soirée ou le surlendemain au plus tard et contacterai le gagnant dans la foulée.




Et même si vous ne participez pas au concours,
parlez de Côté Face autour de vous...



Le Quinze Littéraire (1)

Dimanche 15 janvier 2012 à 8:35

Alors que je l'annonce depuis presque un mois maintenant, le moment est venu de vous présenter le premier billet de ce nouveau rendez-vous de 2012. Pour ceux qui ont raté les premiers pas de cette idée, qui a germé et grandi dans ma tête ces dernières semaines, voilà quelques explications de rattrapage : chaque mois, le 15, je compte présenter un auteur ou un éditeur particulier. Le but est de mettre en avant des personnalités et maisons qui me tiennent à coeur et qui méritent un peu de publicité (pour les noms encore peu connus dans le monde littéraire). A cette fin, à chaque fois, après vous avoir fait un pitch (que j'espère intéressant) sur le sujet choisi, je lancerai un "concours" pour faire gagner à l'un d'entre vous, un (ou plusieurs) livre(s) en rapport. Pour des renseignements plus détaillés, je vous renvoie au billet publié il y a quelques semaines, dans lequel j'expose mon projet.

Avant de vous laisser en compagnie du premier auteur présenté, je tiens à remercier très sincèrement
Demoiselle-Coquelicote qui est à l'origine du nom de ce nouveau rendez-vous "Le Quinze littéraire", merci à elle ! Merci également à Tsuki qui m'a aidée à confectionner le logo que j'utiliserai à chaque fois (et que vous pouvez utiliser si l'envie vous prend de faire un peu de pub à ce rendez-vous...).

Comme il s'agit d'un tout premier "numéro", je suis consciente que tout n'est pas parfait, qu'il manque peut-être des éléments ou au contraire, que certains passages sont inutiles à vos yeux... Je compte sur vous pour me dire ce qu'il faudra améliorer/transformer/ajouter/supprimer lors des prochains rendez-vous.


Sans plus attendre, voilà le premier numéro du Quinze Littéraire... Bonne lecture !



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"Celle qui a tout osé..."

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  • Je suis née le 28 janvier 1873 dans le petit village
    de Saint-Sauveur-en-Puisaye dans l’Yonne.
  • Mes parents (Sidonie et Jules-Joseph Colette) m’ont donné,
    pour nom de baptême, Sidonie-Gabrielle,
    mais j’ai très vite adopté le pseudonyme Colette.
  • Je me suis éteinte dans mon fauteuil de l’appartement
    du Palais Royal, le 3 août 1954, à 81 ans.





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  • C’est ma mère, surnommée Sido, femme athée et « libérée » (elle lisait Corneille, caché dans son missel) qui m’apprend très jeune à observer le monde qui m’entoure. Et c’est avec mon père, surnommé « Le Capitaine », que je perfectionne mon français. Je vis une enfance heureuse, entourée de mes frères et sœurs (un demi-frère et une demi-sœur du premier mariage de ma mère et un frère), admirée par mon père et idolâtrée par ma mère qui me surnomme « Minet-Chéri ».
  • Alors que je n’ai pas 20 ans, je tombe sous le charme d’un certain Henry Gauthier-Villars, plus connu sous le pseudonyme Willy, qui est de 14 ans mon aîné. Amoureuse folle de ce critique et auteur, je l’épouse le 15 mai 1893. C’est lui qui m’introduit dans les sphères littéraires parisiennes. Je rédige alors la série des Claudine (Claudine à l’école, Claudine à Paris, Claudine en ménage et Claudine s’en va) mais, jeune et naïve, je signe un contrat qui stipule que ces œuvres appartiennent à mon époux. Les Claudine sont alors signés du seul nom d’auteur Willy et je ne touche aucun droit d’auteur lorsque les ouvrages se vendent par milliers.
  • 13 ans après ce mariage passionnel, déçue par Willy qui me trompe, je cherche à retrouver ma liberté. Je divorce en 1906 et commence alors une vie jugée scandaleuse par la société. Ma carrière de pantomime au music-hall (au Moulin Rouge, au Bataclan…) - encouragée par le célèbre mime Georges Wague - m’entraîne à fréquenter les milieux des homosexuels, des prostituées et des drogués. Je suis la première femme à montrer mes seins - apparemment fort jolis - sur scène, en ce début de XXe siècle. Mais je ne m’arrête pas là et continue à choquer le plus grand nombre en me lançant dans quelques aventures féminines : avec ma partenaire de scène Matilde de Morny (dite Missy) et Natalie Clifford Barney (surnommée « L’Amazone »), notamment.
  • http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/LeQuinzeLitteraire/coletteseinsnus.jpgEn 1912, je laisse la scène et me marie avec le journaliste Henri de Jouvenel qui me donne, un an plus tard, alors que j’ai 40 ans, ma seule et unique fille Colette Renée de Jouvenel, plus connue sous le pseudonyme « Bel-Gazou » (« beau gazouillis » en provençal).
  • Mon mariage bat de l’aile, Henri me trompe. Je trouve du réconfort dans les bras de son fils de 16/17 ans, Bertrand de Jouvenel. Pendant 5 ans, j’entretiens une relation avec le jeune homme, allant même jusqu’à le dissuader de se marier avec une jeune fille de son âge. De cette expérience naît un de mes titres les plus célèbres : Le Blé en herbe (et non Chéri, comme beaucoup ont pu le penser).
  • Aux alentours des années 20, je passe du temps au théâtre où je collabore avec Léopold Marchand pour monter les adaptations de Chéri (en 1921) et La Vagabonde (en 1923). La même année, j’accepte de publier, alors que je suis directrice littéraire du journal « Le Matin », le jeune Georges Simenon, que je félicite pour son œuvre et son succès, 20 ans plus tard. C’est aussi au court de ces années que je m’associe avec le compositeur Maurice Ravel ; nous créons ensemble L’Enfant et les sortilèges, plus proche du music-hall que de l’opéra.
  • En 1925, je rencontre mon troisième et dernier mari, Maurice Goudeket avec lequel je m’installe pendant toute la durée de la seconde guerre mondiale, dans notre appartement parisien. Immobilisée par l’arthrite, pendant que mon époux coure les jeunes filles, je continue d’écrire, assise près de la fenêtre.
  • En 1945, je prends la place de « 1er couvert » à l’Académie Goncourt et j’en deviens la présidente quatre ans plus tard. Je reçois la légion d’honneur en 1953, en pleine gloire, un an seulement avant de m’éteindre, soutenue par mon mari, celui que je surnomme affectueusement mon « meilleur ami ».
  • L'église Saint Roch me refuse les obsèques religieuses à cause de ma vie scandaleuse... mais le motif officiel avancé est celui de mes deux divorces.
  • Je suis enterrée au cimetière du Père Lachaise à Paris (ma fille m'y rejoint en 1981) après des funérailles nationales (à ce jour, je suis la seule femme à avoir eu cet honneur)...


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Sous les pseudonymes successifs « Willy », « Willy Colette » et finalement « Colette », j’ai offert, pendant les 81 ans de ma vie et à titre posthume, plus d’une centaine de textes (romans, correspondance, articles…).
La plupart sont en accord avec les évènements clefs survenus dans ma vie et témoignent de l’observation du monde qui m’entoure. Certains jugent mon style simpliste et épuré, je cherche simplement à rendre les choses telles que je les perçois.


  • « La vie libre de Colette, et en particulier ses aventures amoureuses, n'ont pas été sans résonance sur les thèmes de ses livres, bien au contraire. Sans jamais verser, sauf dans ses livres de souvenirs, dans l'autobiographie, Colette se prenait pour "matière première" de ses textes, qu'il s'agisse des situations amoureuses ("Chéri" et "La fin de Chéri"), de l'analyse quasi sociologique d'une micro-société ("Le Pur et l'Impur" qui tourne autour des homosexuelles parisiennes) ou de l'observation de la nature et des animaux. » Eva Domeneghini.

  • « C'est peut-être prendre une grande liberté que chercher à définir le rôle joué par l'amour dans la vie d'un auteur contemporain. Pourtant, si cet auteur s'appelle Colette, je ne crois pas que ce soit de l'indiscrétion. Sa vie amoureuse, ou plus simplement sa vie, c'est elle même qui nous la raconte tout au long de son oeuvre, avec une merveilleuse simplicité, sans fausse pudeur stupide, sans ces tortillements sentimentaux qui sont parfois tout l'art des femmes-auteurs, et sans étalage inutile. » René Barjavel, Colette à la recherche de l’amour, 1934.




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Pourquoi ai-je décidé de vous parler de Colette pour ce premier rendez-vous du Quinze Littéraire ? Pourquoi pas de Jane Austen ou de René Barjavel, deux noms très importants dans ma vie de lectrice ? Et bien parce que j'avais envie de vous "surprendre" un peu ; mais ne vous inquiétez pas, je prendrai sans doute le temps de vous parler de ces deux autres auteurs au cours de l'année. Colette est, qui plus est, née au cours d'un mois de janvier, il y aura 139 ans exactement le 28. Alors que je connais encore peu son oeuvre, Colette est une auteure et une femme qui me parle, m'intrigue, me fascine...

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La première fois que j'ai entendu parler de Colette, c'était il y a quelques années, en découvrant, la bibliographie complète de René Barjavel (justement !) et le titre de son tout premier texte rédigé : Colette à la recherche de l'amour. Je ne m'étais alors pas vraiment penchée sur la question. Et puis, un été quelques années plus tard, alors que je faisais le tour d'un vide-grenier à côté de chez mes parents, je suis tombée sur deux beaux exemplaires de Chéri et de sa suite, La Fin de Chéri. Les couvertures - bien qu'abîmées - m'ont intriguée et je savais que Colette était une auteure majeure du début du XXe siècle... Je me suis lancée, pour une poignée d'euros. Quelques jours plus tard, je reposais les deux livres, émerveillée par le style si particulier de l'auteure, curieuse d'en apprendre plus sur son compte. Quelques mois plus tard (en 2009), l'adaptation de Chéri de Stephen Frears (le réalisateur de l'excellent Les Liaisons dangereuses de 1989, avec John Malkovich, Glenn Close et Michel Pfeiffer, notamment) sortait sur grand écran (figurez-vous que je ne l'ai encore pas vue... j'attends de trouver le DVD et j'angoisse un peu de découvrir ce que peut donner l'oeuvre au cinéma, malgré la présence de Michelle Pfeiffer au casting). J'ai toujours l'impression, lorsque je découvre quelque chose (que ce soit un auteur, un groupe, un réalisateur...) que quelques temps plus tard, tout le monde en parle (ou alors je fais simplement plus attention...) ! Bref, le nom de Colette devenait alors privilégié dans mon esprit... et depuis, je m'efforce de réunir toute sa bibliographie dans ma bibliothèque !




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Comme je le disais un peu plus haut, malgré la fascination que m'inspire Colette, je ne l'ai que très peu lue, pour le moment. Après ma découverte merveilleuse de Chéri et de sa suite, je me suis penchée sur un autre titre phare de son oeuvre : Le Blé en herbe. Si j'ai apprécié une nouvelle fois sa plume, j'avoue que l'intrigue en elle-même, bien que particulièrement riche en émotions, n'a pas réussi à me convaincre totalement. Mais, après avoir vécu de nouvelles expériences, avec un nouveau regard, je pense que ce livre saura me toucher davantage.
Colette c'est un style simple mais qui fait appel aux sens. J'ai presque envie de parler de "poésie", mais le mot n'est pas exact. Disons qu'en lisant Chéri, par exemple, j'entendais le bruissement des draps du lit ou des vêtements des personnages, lorsque je parcourais les pages du Blé en herbe, je sentais les grains de sable de la plage et le souffle de la brise sur ma peau... L'auteure fait passer énormément d'émotions et de sensations dans ses textes et parle des choses de la vie, de l'amour surtout. Après l'avoir lue, j'ai compris pourquoi René Barjavel l'admirait lorsqu'il avait une vingtaine d'années. Dans leur façon d'écrire, dans les thèmes qu'ils abordent ; ces deux-là ont beaucoup en commun.

« Colette est surtout, avant tout, une sensuelle. Il ne faut pas voir dans ce mot un sens particulier ou restrictif. C’est de tous ses sens que Colette, toute sa vie, a su user pour s’emparer de tout ce que lui offrait l’heure fugitive. » René Barjavel, Colette à la recherche de l’amour, 1934.


Si vous voulez en savoir plus sur chacun des livres lus et ce que j'ai pu penser/ressentir pendant ma lecture, vous pouvez suivre les liens suivants :



V
ous pouvez le constater, Colette est présente (on peut le dire !) dans ma PAL. Et rédiger ce billet me donne une furieuse envie de m'y plonger, en commençant par les Claudine, "témoignages" des premières années de l'auteure. J'ai également très très très envie de découvrir les différentes adaptations de ses textes (au cinéma et au théâtre), les biographies écrites à son sujet et évidemment, de continuer à recueillir toute son oeuvre, au gré de mes visites en librairie et en vide-grenier. Vous voyez, j'ai encore beaucoup à apprendre de Colette, mais je me réjouis d'avance ; je sais qu'elle accompagnera fidèlement mes prochaines années de lectrice.



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Mais pourquoi me suis-je prise de passion pour Colette, une auteure que j'ai à peine lue ?


Outre les sensations fortes ressenties à la lecture de Chéri, La Fin de Chéri et Le Blé en herbe, c'est aussi le personnage qui m'intéresse. Colette, la femme. Trois époux, une carrière de mime sur les planches, des relations homosexuelles, le pantalon au début du XXe siècle, le couvert à l'Académie Goncourt... mais bon sang, QUELLE FEMME ! Une sacrée nana, à mon avis !

Quand je vois les photos, surtout celles où elle avait la quarantaine, je retiens ce regard et je ne suis pas étonnée d'apprendre qu'elle fascinait les hommes (et les femmes) lorsqu'elle était dans une pièce. Cette façon de vivre sa vie, intensément, au gré de ses passions... je suis en admiration (surtout si l'on se replace dans le contexte du début du XXe siècle). Colette c'est une grande Dame, avec un grand D.







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J'ai déjà glissé un lien plus haut qui renvoie à la bibliographie complète de Colette, le revoilà. Pour la liste des adaptations, vous avez cette page-ci. Plusieurs biographies, essais et travaux universitaires ont également été rédigés : la liste. J'en profite pour glisser mon billet correspondant à ma lecture de Colette à la recherche de l'amour de René Barjavel et la page qui est dédiée à cette étude, sur le Barjaweb.
Certains écrits de l'auteure sont en ligne : des romans, si vous n'êtes pas de Suisse et de l'UE
ou ici ; Gigi ici ; des lettres, articles de presse ici.

http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/LeQuinzeLitteraire/Colettecartepostaleprospectusmusee.jpgPlusieurs sites sont consacrés à l'auteure, en voilà quelques-uns, les principaux (si j'en ai oublié un et qu'il vous semble indispensable, prévenez-moi, je réparerai cet horrible oubli !) : le site du musée Colette à Saint-Sauveur-en-Puisaye, la Société des Amis de Colette, le Centre d'étude Colette, Sidonie Gabrielle Colette, la page Facebook (et oui !) ou la page Wikipedia (qui propose un résumé et quelques pistes).
Je vous invite à visionner des vidéos sur le site de l'INA (Institut National de l'Audiovisuel, il suffit de taper Colette dans le moteur de recherche pour trouver quelques vidéos), vous pourrez y entendre (une voix particulière, un accent "campagnard" prononcé) et y voir Colette.
Comme je ne suis pas la seule à apprécier les écrits de la Dame (et heureusement), certaines liseuses se sont lancées dans un challenge éponyme qui court jusqu'au 23 septembre 2012 (je pense que je m'y inscrirai s'il est reconduit, sinon je reprendrai peut-être le flambeau l'an prochain). Pour vous inscrire, c'est ici.

Le Musée Colette à Saint-Sauveur-en-Puisaye est ouvert du 15 mars au 31 octobre de 10h à 18h et du 1er au 15 novembre de 14h à 18h, tous les jours sauf le mardi ; hors saison, de novembre à mars : les week-ends et jours fériés. Le musée est fermé en décembre et janvier. Pour plus de renseignements : le site du musée, musée-colette89@orange.fr ou le 03.86.45.61.95.




http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/LeQuinzeLitteraire/247353101502049802823781349263737770603125341300n.jpghttp://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/LeQuinzeLitteraire/Uneanecdote.jpg

Avant de clore ce premier portrait, je vous laisse avec une ou deux anecdotes recueillies au fil de mes recherches. J'espère pouvoir trouver dans les mois à venir, quelques petites choses amusantes ou sortant de l'ordinaire, pour chaque auteur présenté.


  • Colette admirait beaucoup la faune et la flore de la campagne. Quand elle était enfant, elle a recueilli un crapaud. Il était si bien nourri qu'il en est mort d'indigestion !

  • A 15 ans et demi, on l'a conduite au "Salon de la Nationale". Sa mère lui avait conseillé de prendre soin de ses longs cheveux (Colette a eu jusqu'à 1m59 de cheveux !!!), elle les avait donc tressés en deux nattes, ramenées à l'avant et rassemblées par un petit ruban. En montant les grands escaliers, elle a mis un pied sur une natte et elle s'est "fichue la figure par terre".

  • Lorsqu'elle a coupé ses cheveux, elle a prévenu sa mère (qui en prenait grand soin) par courrier en y ajoutant une photo. Voilà ce que sa mère, Sido, lui a répondu : "Tu as mal agi. Tes cheveux ne t'appartenaient pas : ils étaient l'objet de mes soins depuis ta naissance, et tu as laissé péricliter un dépôt que je t'avais confié."

  • Alors que Bertrand de Jouvenel, le fils de son deuxième mari, devait aller à son repas de fiançailles, elle qui avait plus de 50 ans et entretenait une relation avec lui (relation d'initiation décrite, comme dit plus haut, dans Le Blé en herbe), l'a dissuadé d'y aller en lui jetant un papier par la fenêtre, lui avouant par écrit qu'elle l'aimait - chose qu'elle ne lui avait encore jamais dite.





Et une petite vidéo assez courte (moins de 5 minutes),
qui relate notamment l'anecdote précédente (avec Bertrand de Jouvenel)...








Et comme le but de ce nouveau rendez-vous est de vous faire découvrir un auteur... voilà le moment de vous faire gagner un livre (ou deux) de Colette.

Quel(s) titre(s) ? A vous de choisir !
L'oeuvre de Colette est assez vaste pour que vous ayez le choix !



Ce mois, je propose de faire parvenir à une personne, un ou deux (ou trois ou quatre...) livres de poche, neuf ou d'occasion (dans la limite de 8€) provenant des sites Amazon ou Gibert Joseph ou acheté(s) par mes soins dans Lyon.

  • J'accepte d'envoyer en France, évidemment (en passant soit par Amazon soit par Gibert) et en Belgique et au Luxembourg (en passant uniquement par Amazon). Je n'accepte pas l'envoi dans ces pays en faisant moi-même le paquet, les frais de port étant trop élevés, ou alors ils seront déduits du budget total (c'est un peu bête, étant donné que des sites sérieux proposent l'envoi gratuit), mais bon, à vous de choisir...
  • Je peux éventuellement envoyer dans le monde entier (autre que les trois pays cités plus haut) mais sous conditions : le ou les livres + les frais de port ne devront pas excéder les 8€ (je peux trouver des livres d'occasion en très bon état, sur Lyon) et j'enverrai uniquement en tarif "Livres et brochures". Le tarif est économique (environ 1 ou 2€) mais il faut parfois patienter 1 semaine ou 2 avant de recevoir le paquet (et évidemment, il n'y a aucune assurance). Si certains participants habitant en dehors de la France, de la Belgique ou du Luxembourg, sont intéressés, surtout prévenez-moi dans le mail. Je ne refuse pas l'envoi, mais ce sera à vos risques et périls et ne serai en aucun cas responsable des pertes de la Poste.
  • Tous les types d'envois sont donc envisageables, la seule contrainte étant mon budget : 8€ le tout (livre(s) + frais de port). Je sais, c'est peu, mais multiplié par 12 mois, en sachant que pendant ces 12 mois, il y aura 4 fois des ouvrages d'une valeur minimale de 15€... Bref, je ne m'appelle pas Crésus.


J'aimerais, si possible, faire gagner uniquement des gens que je connais un minimum (qu'on se soit croisés sur nos blogs respectifs, sur Livraddict, Twitter, Facebook ou même dans la "vraie" vie,...). Il est évident que ce concours n'est pas ouvert aux profiteurs, le but est de partager et de faire découvrir Colette à des gens VRAIMENT intéressés. Voilà qui est dit.


Vous pouvez avoir des "chances" supplémentaires (votre nom apparaîtra dans le tirage au sort, autant de fois que vous avez de "chances") en partageant ce nouveau rendez-vous : grâce à un article sur votre blog, sur Twitter, sur votre page Facebook,... Chaque coup de "pub" vous rapportera une chance supplémentaire. N'oubliez pas de me mettre une "preuve" (un lien ou une capture d'écran) dans le mail que vous m'enverrez.

Vous pouvez me faire parvenir les réponses aux questions (et les preuves supplémentaires) par email (melisende@hotmail.fr) ou en utilisant le formulaire de contact (le module est dans le menu à gauche). Un minimum de politesse sera grandement apprécié (je ne suis pas une machine).


Pour vous départager, voilà les deux petites questions (très simples, rassurez-vous) :

1 - Citez-moi le premier titre de Colette que j'ai lu.
2 - Combien de ses livres se trouvent actuellement dans ma PAL ?




Le "concours" est ouvert jusqu'à dimanche prochain (le 22 janvier 2012) à minuit. Je procèderai au tirage au sort (grâce à un logiciel, je pense) le lendemain dans la soirée ou le sur-lendemain au plus tard et contacterai le gagnant dans la foulée.
Selon le choix concernant l'envoi, la commande pourra être passée dans les heures à suivre (il suffira d'un ou deux clics sur internet). En revanche, si vous n'habitez pas en France, Belgique ou Luxembourg, il faudra que j'aille en librairie acheter le ou les titres ou que je les fasse venir chez moi avant de vous les faire parvenir par la Poste... ce sera évidemment plus long (je travaille et n'ai pas l'occasion d'aller faire les librairies ou de passer à la Poste tous les jours), mais si vous êtes dans ce cas, on en parlera plus longuement par mail.



N'hésitez pas à me faire vos remarques en commentaire et à faire parler
de ce nouveau rendez-vous
. Si le Quinze Littéraire a du succès sur la toile,
peut-être aurai-je plus d'opportunités de vous faire découvrir
des auteurs/éditeurs et gagner des livres. Tout dépend de vous !



Petit rappel : une "boutique" et des liens renvoyant vers Amazon sont disséminés sur le blog et sur les fiches (pas toutes, je n'ai pas encore eu le temps de toutes les reprendre) des livres. Si vous passez par ces liens pour commander dans le futur, je reçois quelques centimes (pas grand chose :  il faut une commande d'environ 25€ pour que je reçoive 1€25). Ces centimes sont accumulés et lorsque la somme atteindra 25€ (c'est le minimum pour avoir un bon d'achat), je pourrai vous faire gagner plus de livres, plus souvent. Alors, n'hésitez pas !

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