Le Cercle des poètes disparus de N. H. KLEINBAUM

Mercredi 8 février 2012 à 18:36

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Le Cercle des poètes disparus

de
N.H. KLEINBAUM
(Baby Challenge Contemporain - 8/20)
Le Livre de Poche
,
2011, p. 191

Première Publication : 1990



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Nancy Horowitz Kleinbaum est née le 30 août 1948. Elle a étudié à l'université de Northwestern d'Evanston aux États-Unis de 1966 à 1970. Elle a écrit de nombreux livres à partir de films. De nos jours, Nancy H. Kleinbaum vit à New York et est journaliste auprès du magazine Lifestyles pour lequel elle réalise diverses interviews.

Wikipédia.






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(Attention, les dernières lignes spoilent !)
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l fut leur inspiration.
Il a transformé leur vie à jamais.
A Welton, un austère collège du Vermont, dans les années 60, la vie studieuse des pensionnaires est bouleversée par l'arrivée d'un nouveau professeur de lettres, M. Keating.
Ce pédagogue peu orthodoxe va leur communiquer sa passion de la poésie, de la liberté, de l'anticonformisme, secouant la poussière des autorités parentales, académiques et sociales.
Même si le drame - le suicide d'un adolescent déchire finalement cette expérience unique, même si Keating doit quitter le collège, il restera pour tous celui qui leur a fait découvrir le sens de la vie.
Le roman du film-événement de Peter Weir, Oscar 1990 du meilleur scénario, qui a bouleversé des centaines de milliers de spectateurs.




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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules2/Crouge.jpge billet risque d’être assez court et je m’en excuse d’avance. Lu il y a plus d’une semaine, j’ai l’impression que je n’ai pas grand-chose à dire sur ce titre si ce n’est que grâce à lui, j’obtiens la médaille de chocolat (8 titres lus sur 20) pour le Baby Challenge Contemporain 2012.
Avant de me lancer dans cette lecture, je connaissais les grandes lignes de l’histoire mais je dois vous avouer que je n’ai jamais vu le film (du moins sérieusement, c’est-à-dire du début à la fin, sans interruption et en étant concentrée). Cela dit, après la découverte du livre (qui est adapté du film et non le contraire), j’ai très envie de rattraper mon inculture et de voir l’œuvre originale… ce qui ne saurait tarder !
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Si j’ai aimé l’histoire en général - cette bande de garçons qui « s’émancipent » au contact de leur nouveau professeur de littérature, Mr Keating, aux méthodes d’enseignement assez particulières - j’ai eu en revanche beaucoup de mal avec les personnages.
Nombreux, je n’ai jamais réussi à lier un prénom à un des garçons et à son histoire et pour être tout à fait franche, quelques jours après ma lecture, je suis incapable de nommer l’un d’eux ! Je me souviens que l’un d’entre eux est fort en latin, que l’autre rêve de devenir acteur au grand damne de ses parents, qu’un autre tombe éperdument amoureux… mais impossible de dire de qui il s’agit ! J’ai eu, par conséquent, énormément de mal - étant un peu perdue entre tous - à ressentir de l’empathie pour eux, malgré leurs aventures et le drame qui finit par les toucher. Seul Mr Keating m’a donné une impression de profondeur, de relief et m’a marquée.
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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Divers1/cerclepoetesdisparus.jpgIl ne s’agit pas d’un problème de choix d’intrigue ou de personnages, car je suis persuadée que l’on ressent énormément d’empathie et d’émotions en visionnant le film, mais plutôt d’une froideur propre au texte. Malgré la beauté du message délivré et de certaines scènes (« O Capitaine ! Mon Capitaine ! ») et l’ode à la poésie, je suis restée en retrait pendant ma lecture et n’ai pas ressenti grand-chose et je le regrette (pourtant je suis du genre à pleurer facilement). Mais je pense sincèrement que le film m’offrira de meilleurs moments d’émotions et même si je connais dorénavant toute l’histoire, je prépare tout de même la boîte de mouchoirs !
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Mais alors, d’où vient cette distance, cette froideur ressentie ? Etant donné que le fond n’est pas incriminé, je pense qu’on peut dénoncer la forme du texte et donc le style (la traduction) de N.H. Kleinbaum. Je suis par contre incapable de vous dire exactement ce qui m’a manqué/gênée pendant cette lecture. L’utilisation de la troisième personne du singulier ? D’autres auteurs font ce choix et s’en sortent très bien. C’est plutôt une impression générale.
Ce livre rend compte des différentes scènes du film, décrit ce qui se passe dans chacune d’elles, froidement, sans aucune touche d’émotions. On reste en retrait, derrière la caméra, spectateurs, sans jamais prendre part aux évènements. C’est le premier livre adapté d’un film que je lis, est-ce que ce sentiment de froideur, de narration « artificielle », se retrouve dans les autres textes du genre ?
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Je finis tout de même sur une note positive en insistant sur la beauté de l’histoire et des messages délivrés et sur l’envie que j’ai maintenant de voir le film d’origine. J’en profite pour remercier Cajou qui m’a offert ce Cercle des poètes disparus il y a quelques mois !


Les Petits [ + ] : Une belle histoire avec de beaux messages. Le personnage du professeur - Mr Keating - sort du lot et réussit à avoir un peu de profondeur, contrairement aux élèves. J'ai très envie de voir le film maintenant, mais je pense que j'oublierai ce livre adapté pour garder uniquement en tête l'oeuvre originale signée Peter Weir en 1989.
Les Petits [ - ] : Des personnages nombreux auxquels je n'ai pas pu m'attacher (et que j'ai eu du mal à identifier !). Un manque d'émotions, une trop grande froideur/distance de l'ensemble.

Quand j'étais Jane Eyre de Sheila KOHLER

Mercredi 25 janvier 2012 à 19:20

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Quand j'étais Jane Eyre
de Sheila KOHLER
La Table Ronde (Quai Voltaire),
2012, p. 264

Première Publication : 2009


Pour l'acheter : Quand j'étais Jane Eyre





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et aux éditions
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Sheila Kohler est née en Afrique du Sud en 1942. Après des études brillantes à Saint-Andrews et une distinction en Histoire, elle quitte son pays pour rejoindre l'Europe. Elle vit 15 ans à Paris où elle se marie, passe une licence de Lettres à la Sorbonne puis poursuit avec un master en psychologie à l'Institut catholique de Paris. Après avoir élevé ses trois filles, elle déménage aux États-Unis en 1981 où elle passe un master d'écriture à Columbia. Elle vit actuellement à New York.




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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules2/Dbordeau.jpgans le calme et la pénombre, au chevet de son père qui vient de se faire opérer des yeux, Charlotte Brontë écrit, se remémore sa vie, la transfigure. Elle devient Jane Eyre dans la rage et la fièvre, et prend toutes les revanches : sur ce père, pasteur rigide, désormais à sa merci, sur les souffrances de son enfance marquée par la mort de sa mère et de deux sœurs aînées, sur sa passion malheureuse pour un professeur de français à Bruxelles, sur son désespoir face à son frère rongé par l'alcool et la drogue, sur le refus des éditeurs qui retournent systématiquement aux trois sœurs Brontë leurs premiers romans, envoyés sous pseudonyme.
 
 
 
 
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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules2/Jbordeau.jpge n’avais pas eu vent de cette sortie avant de voir l’annonce du partenariat sur Newsbook. Face à un tel titre, un tel résumé et une telle illustration de couverture, vous vous doutez bien que je n’ai pas hésité beaucoup avant de « postuler ». Et je remercie Ys et les éditions de la Table Ronde pour cet envoi ; j’ai vraiment beaucoup apprécié ma lecture !
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Sheila Kohler - que je ne connaissais absolument pas avant cette lecture - se penche ici sur les sœurs Brontë, notamment Charlotte l’aînée, auteure du célèbre Jane Eyre. De la vie des trois sœurs anglaises, je ne connaissais que ce que j’avais pu lire rapidement sur Wikipédia et autres sites du même acabit : des informations biographiques jetées chronologiquement les unes après les autres, sans « âme ». Au contraire, Sheila Kohler ne se contente pas d’offrir une « simple » biographie mais y ajoute de l’émotion, de la passion.
En interprétant certains évènements connus de la vie des sœurs et en y ajoutant des éléments de son fait, l’auteure propose une « biographie romancée ». Contrairement aux ouvrages très « scientifiques » et souvent très froids, rédigés par des spécialistes diplômés, Quand j’étais Jane Eyre dégage une grande force émotionnelle et c’est ce qui m’a plu.
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En outre, Sheila Kholer met en scène la vie de la famille Brontë comme si celle-ci avait vraiment rassemblé les personnages d’un roman. Charlotte, Emily et Anne (mais surtout Charlotte) deviennent alors des héroïnes fortes et marquantes, à l’image de leur Jane, Catherine et Agnès. Comme le précise l’auteure dans les remerciements à la fin, basé sur les biographies célèbres, cet ouvrage n’en reste pas moins une fiction. Cependant, j’ai trouvé l’ensemble que nous propose Sheila Kohler très plausible.
On y découvre une famille blessée par les pertes précédentes (une mère douce et deux sœurs prometteuses) puis affaiblie par les épreuves de la vie (le frère prodige Branwell, autrefois promis à un bel avenir, transformé en ivrogne ; un père toujours distant et dépendant…). Au milieu, affrontant les difficultés, trois sœurs se serrent les coudes, n’abandonnant pas leur rêve d’être publiées malgré leur statut de femme et leur manque de moyens. On fait la connaissance de Charlotte, un petit bout de femme plutôt laide, désormais l’aînée des quatre enfants Brontë survivants, bien souvent jalouse de son frère et de ses sœurs ; puis Emily la sauvage et solitaire, toujours accompagnée de son chien, toujours prête à s’occuper de son ivrogne de frère ; et enfin, la petite Anne, la cadette, la plus jolie de toutes, la plus douce… et peut-être la plus fragile…
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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Divers1/lessoeursbronteparbranwell.jpgJ’ai pris beaucoup de plaisir à entrer dans la vie et dans les pensées des membres de cette famille car oui, grâce à Sheila Kohler, on pénètre véritablement au cœur de ces destins tragiques et les évènements en sont d’autant plus touchants. Autant vous le dire tout de suite, si je savais que l’histoire de la famille Brontë n’était pas des plus gaies, je ne pensais pas sortir de cette lecture aussi mélancolique. J’ai été prise aux tripes par la vie de ses trois sœurs, une vie que j’ai traversée en leur compagnie, avec beaucoup d’implication (bien loin des biographies qu’on lit comme des étrangers, avec beaucoup de recul !). Je me répète, mais la grande force de cette « biographie romancée » réside dans les émotions qu’elle offre !
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Côté style - je me base une fois de plus sur une traduction - je retiens une grande interaction avec le lecteur. Malgré l’utilisation de la troisième personne pour tous les points de vue qui se succèdent (les passages dédiés à Charlotte étant les plus nombreux), je ne me suis jamais sentie en retrait ou exclue des évènements. Au contraire, j’ai vécu ceux-ci en même temps que les personnages.
Si je dois avancer un bémol, ce serait peut-être au niveau de l’introduction des souvenirs de Charlotte dans le texte. Sheila Kohler n’adopte pas une narration linéaire, l’auteure revient régulièrement sur des épisodes passés permettant ainsi d’expliquer le « présent ». J’aime assez cette « complexité » narrative mais j’avoue avoir eu un peu de mal dans les premières pages, il faut s’y habituer. Une fois le rythme pris, cette narration non linéaire est une vraie richesse pour la lecture.
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Avant d’en terminer, j’aimerais soulever un point qui me semble passionnant et Quand j’étais Jane Eyre s’inscrit parfaitement dans la réflexion, revenant sur le processus de rédaction du célèbre Jane Eyre : jusqu’où peut-on voir la vie d’un auteur dans son œuvre ?
Je me souviens d’un cours de deuxième ou troisième de licence de lettres modernes qui revenait justement sur les différents types de « critiques ». Notre prof du moment nous avait alors mis en garde sur ce côté un peu « simpliste » qui entraîne à expliquer un livre par la seule (ou presque) biographie de son auteur. C’est souvent tentant, mais il faut se méfier. J’avoue que j’aime beaucoup chercher à retrouver la vie d’un auteur dans son œuvre, le côté un peu « psychanalyse de bas étage » me plaît assez ; mais c’est assez controversé par les spécialistes.
En ce sens, je ne doute pas que Quand j’étais Jane Eyre puisse « choquer » les experts ou puristes de la famille Brontë ; mais gardons en tête qu’il s’agit avant tout - et Sheila Kohler le dit clairement - d’une fiction. Et d’une fiction très réussie !
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Pour conclure brièvement avant de remercier une nouvelle fois Newsbook et les éditions de la Table Ronde pour cette découverte : Quand j’étais Jane Eyre ravira les admirateurs des Brontë car leur permettra de se sentir plus « proches » des ces trois demoiselles. En revanche, prévoyez ensuite une lecture gaie car même si l’on sait à l’avance quelle a été la vie de la famille Brontë, on tourne tout de même la dernière page avec une grande mélancolie.


Les Petits [+] :
Une « biographie romancée » qui offre beaucoup d’émotions (contrairement aux textes plus « scientifiques »). Certains évènements sont avérés, d’autres du fait de Sheila Kohler mais l’ensemble est très plausible ! Une narration non linéaire pas évidente au début mais qui offre finalement un texte très riche. Après cette lecture, j’ai encore plus envie de me plonger dans les textes des sœurs que je n’ai pas encore lus et de me replonger dans ceux que je connais déjà !
Les Petits [-] : Les détracteurs/experts pourront peut-être s’offusquer face au parallèle fait entre la vie des auteurs et leurs œuvres. Attention au moral, ce n’est pas très gai…

Petite soeur, mon amour de Joyce Carol OATES

Jeudi 15 décembre 2011 à 9:29

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Petite soeur, mon amour

de
Joyce Carol OATES
(Opération Libfly)
Points,
2011, p. 735

Première Publication : 2008


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et aux éditions
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Joyce Carol Oates, née le 16 juin 1938 à Lockport (État de New York) est une poétesse et romancière américaine. Depuis 1964, elle publie des romans, des essais, des nouvelles, du théâtre et de la poésie. Au total plus de soixante-dix titres. Elle a aussi écrit plusieurs romans policiers sous les pseudonymes de Rosamond Smith et de Lauren Kelly.

 
Les Chutes




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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Srosefushia.jpgkyler, 19 ans, junkie, revient sur son passé et notamment sur la triste histoire de sa jeune sœur de trois ans sa cadette, née Edna-Louise, devenue Bliss à l’âge de 4 ans pour le bien fondé de sa carrière, retrouvée morte assassinée dans la chaufferie familiale quelques jours après ses sept ans.
Entouré d’une mère obsédée par son physique et la renommée de sa fille et d’un père toujours absent, Skyler le petit boiteux jalouse cette petite sœur tant adulée… au point de la tuer ?


http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Habillage/Monavis.jpghttp://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Dgrismoyen.jpgeuxième et dernier titre reçu lors de la dernière opération Libfly dédiée aux éditions Points et Point2 et deuxième titre de Joyce Carol Oates. J’en profite pour remercier une nouvelle fois Libfly, Points et Point2 pour l’envoi des livres.
En fait, j’ai entamé Petite sœur, mon amour bien avant Les Chutes mais, peinant à tourner les pages, j’ai fait une grosse pause. Résultat, j’ai mis un mois avant de parvenir à la 735ème page de Petite sœur, mon amour. Généralement, le temps de lecture est un bon indicateur d’engouement mais dans ce cas-là, malgré presqu’un mois pour en venir à bout, je ne peux pas dire que j’ai détesté. Non. Le texte est loin d’être inintéressant, il est juste particulièrement dense et « pesant ». Et, comme Les Chutes de la même auteure, il restera un bon moment dans mon esprit !
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Le sous-titre - « L’histoire intime de Skyler Rampike » - annonce la couleur, nous voilà en présence de 735 pages issues du journal intime d’un jeune homme. Mais pas n’importe quel jeune homme, un junkie de 19 ans. Autant vous dire que la narration est à l’image de son narrateur : parfois embrouillée, souvent lapidaire, exclusivement à la troisième personne du singulier. Et oui, Skyler parle du Skyler du passé en utilisant le « il », comme si l’enfant boiteux et réservé et plus tard l’adolescent isolé et perturbé, étaient deux autres lui complètement détachés. Alors oui, Joyce Carol Oates se met avec brio dans la peau d’un junkie paumé - et je la félicite pour la réussite de l’entreprise - mais sur 735 pages, c’est parfois très lourd, assez suffocant et souvent dérangeant.
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Ajoutez à cela une intrigue plutôt « contemplative » comme pour Les Chutes, et vous comprenez qu’il fut parfois difficile de tourner les pages de Petite sœur, mon amour. Finalement, la découverte du coupable du meurtre de la petite Bliss passe au second plan, on veut juste savoir ce qu’il est advenu de Skyler et accessoirement de ses deux parents, après la mort de la petite patineuse.
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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Divers3/petitesoeurmonamourquatriemedecouverture-copie-1.jpgJoyce Carol Oates s’en sort particulièrement bien pour brosser le portrait de ses personnages et ne se contente pas de leur enveloppe, elle va creuser en profondeur.
On suit donc, à travers le témoignage de Skyler, l’évolution de cette mère obsédée par la carrière et la réussite de sa fille, profitant de la mort de celle-ci pour monter un véritable business autour de l’image de la petite star ; ou l’évolution de ce père volage, absent, un brin macho, complètement en dehors du circuit familial. A travers les yeux de Skyler, on découvre également le quotidien de cette petite fille obligée d’aller chez le coiffeur et de recevoir des piqures (pour améliorer ses performances, sa santé, sa vitalité,…) toutes les semaines, contrainte de porter une gouttière toutes les nuits pour avoir des dents parfaites ou des costumes de scène ridicules pour attirer l’attention et la sympathie du public essentiellement féminin. Une petite fille seule, n’arrivant pas à retenir les leçons qu’essayent de lui enseigner ses professeurs successifs, faisant encore pipi au lit à 6 ans ; victime de l’obsession folle de sa mère et de l’absence de son père. Skyler, quant à lui, petit garçon impuissant, voit sa petite sœur qu’il aime subir les traitements de ses parents et la jalouse souvent, délaissé dans son coin, lui, le petite garçon grimaçant et sans ami.
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A travers cette histoire - apparemment tirée d’un fait divers réel -, Joyce Carol Oates revient sur cette Amérique éprise de gigantisme, amoureuse du paraître et des faux-semblants, détruite par le besoin de luxe et de célébrité.
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Comme dit un peu plus haut, c’est dense, assez suffocant et dérangeant mais évidemment, loin d’être inintéressant. Certains passages sont assez longs (la montée de Bliss dans le monde du patinage par exemple) et l’action est quasi inexistante (j’ai en revanche bien aimé le passage relatant l’histoire d’amour adolescente de Skyler), ce qui rebutera sans doute quelques lecteurs.
Joyce Carol Oates possède une narration et un style particuliers qui appellent les extrêmes : soit on adhère, soit non. Si c’est non, il vaut sans doute mieux passer à autre chose (c’est la même chose jusqu’au bout, vous ne vous mettrez pas à aimer au bout de 300 pages) ; en revanche, accrochez-vous quand même un tout petit peu plus que les dix premières pages (il faut le temps de se mettre dans le bain) car c’est peut-être particulier mais Joyce Carol Oates vaut tout de même le coup d’être lu au moins une fois.


Les Petits [ + ] : Joyce Carol Oates réussit brillamment à se mettre dans la peau d’un jeune junkie paumé. L’auteure brosse des portraits complexes et approfondis. Un témoignage de la folie du luxe, de la renommée et du paraître si propre aux Etats-Unis. Une mise en page soignée (beaucoup d’efforts avec des effets intéressants : côté « journal », format « lettre »,…).
Les Petits [ - ] : Quelques passages assez longuets (au début surtout). C’est très dense et met mal à l’aise, ce n’est pas une lecture détente...

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L'Insoutenable légèreté de l'être
de
Milan KUNDERA

Folio,
2011, p. 476

Première Publication : 1984


Pour l'acheter : L'Insoutenable légèreté de l'être




Milan Kundera (né le 1er avril 1929 à Brno, alors en Tchécoslovaquie) est un écrivain de langues tchèque et française. Il a obtenu la nationalité française le 1er juillet 1981.

Il a reçu le prix Médicis étranger en 1973 (pour son roman La vie est ailleurs), le Prix de Jérusalem en 1985, le Prix Aujourd'hui en 1993 (pour son essai Les Testaments trahis), le Prix Herder en 2000, le Grand prix de littérature de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre en 2001 et le Prix mondial Cino Del Duca en 2009. Son nom a été fréquemment cité sur les listes du Prix Nobel de littérature.

Wikipédia.



http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Habillage/Resume.jpghttp://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Lmarron.jpg'Insoutenable légèreté de l'être traite de plusieurs thèmes, et place, au centre de tout, des personnages purement fictifs incarnant de grandes idées. Parmi eux, Tomas se cherche sous son double masque de libertin et d'amoureux passionné, alors que Tereza, la plus morale du livre, brigue l'amour pur, et que Sabina incarne la légèreté.



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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Overtkaki.jpgn m’a offert L’Insoutenable légèreté de l’être il y a quelques semaines, me vantant grandement les mérites de ce livre. Comme je suis curieuse et obéissante, je me suis vite lancée dans la lecture, pressée de me faire mon propre avis sur ce titre qui semble séduire la majorité…
Difficile de rédiger cet avis un mois après ma lecture (il FAUT que je cesse de faire autant traîner les choses !) car mes souvenirs sont vraiment minces (pour ne pas dire inexistants… hhhmmm hhhmmm). Je sais juste que je suis sortie de ma découverte assez mitigée mais plutôt positivement intriguée puisqu’avec l’intention de relire ce titre dans quelques années, après avec « vécu » un peu plus.
Je pense qu’il s’agit effectivement d’un titre qu’il est bon d’avoir lu au moins une fois dans sa vie (pour sa culture générale, pour se poser quelques questions ou juste si vous vous ennuyez) mais je ne suis en revanche pas persuadée qu’il mérite tous les éloges que j’ai pu entendre/lire jusque là…
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Bien incapable de vous faire un "résumé" construit et intelligent, il faudra vous contenter de celui trouvé au hasard d’internet (merci Google !). Retenez surtout que l’on suit les aventures de quatre personnages : les deux principaux - Tomas et sa femme Tereza - et deux autres qui viennent se greffer aux premiers - Sabina la maîtresse de Tomas et Franz son amant -.
Surfant entre le roman (lorsqu’il nous fait le récit des aventures des quatre figures précédemment citées) et l’essai philosophique (lorsque le narrateur prend la parole et expose des théories générales), Kundera revient sur le thème de l’Amour perçut comme quelque chose d’obligatoirement « lourd » par certains (Tereza et Franz) ou au contraire emprunt de légèreté (Tomas et Sabina). Grâce à ses quatre personnages, l’auteur offre quatre approches différentes : Tomas le libertin profondément amoureux de Tereza, Tereza la jalouse possessive, Sabina l’artiste tenant trop à sa liberté et Franz le mari qui, ayant une aventure avec Sabina, renonce à tout pour elle…
Si j’ai apprécié suivre l’histoire du couple principal (Tomas/Tereza) et les réflexions de Kundera sur le sujet, je n’ai en revanche, pas du tout été intéressée par les aventures du second couple (Sabina/Franz) que j’ai bien vite oubliées.
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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Auteurs/milankundera.jpgDe cette lecture, je retiens quelques réflexions et passages qui m’ont paru pertinents : par exemple lorsque le narrateur annonce que l’homme (Tomas) peut coucher avec plusieurs femmes (il est libertin) mais ne peut dormir qu’avec une seule (Tereza, l’unique femme qu’il aime) car ce qui compte c’est le sommeil partagé ; ou encore les remarques sur les hasards de la vie comparée à une partition de musique et le côté cyclique de l’existence (et non linéaire)… Quelques petites choses comme ça, intercalées entre deux chapitres de pur récit (souvent là pour illustrer les idées avancées dans les chapitres plus « philosophiques »).
En revanche, le délire de l’auteur sur le Kitsch et la Merde, je n’ai absolument rien compris et ça ne m’a pas intéressée le moins du monde… Je sais que d’autres ont adhéré à ces passages, donc ne vous fiez pas - uniquement - à mon jugement.
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De toute façon, je ne suis pas très bon juge lorsqu’il s’agit de textes plus « savants » car personnellement, j’aime lire pour me détendre et ne lis quasiment que des fictions. Dès qu’un texte se veut plus philosophique (et souvent pédant, il faut l’avouer), ça me gonfle et je décroche. Honte à moi d’opter pour ce comportement et de me contenter de lire la littérature dite de « divertissement », mais j’assume.
Cela dit, il faut reconnaître que même si certains passages m’ont carrément ennuyée (ou m’ont paru incompréhensibles, cf quelques lignes plus haut au sujet du Kitsch), j’ai trouvé l’ensemble relativement abordable. La lecture demande parfois un petit effort de réflexion mais ce n’est pas non plus imbuvable, comme je pouvais le redouter ; vous pouvez y aller.
Autre petite précision qui m’a aidée à avoir un rythme de lecture soutenu : les chapitres sont généralement excessivement courts (parfois une seule page) ce qui permet des pauses régulières, une lecture rapide et qui évite  donc au lecteur de se noyer dans des réflexions philosophiques de 20 pages sans interruptions ou alinéas…
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Outre le thème de l’Amour, du Kitsch et de l’Existence, Kundera offre également, avec L’Insoutenable légèreté de l’être, une vision de la République Tchèque à un moment clef de son Histoire (aux alentours de 1968/1969), alors qu'elle se fait envahir par la Russie. Bon, personnellement, je ne connais absolument rien à l’Histoire des pays de l’Est donc suis bien incapable de vous dire si le titre de Kundera a un quelconque intérêt de ce côté-là. A part m’apprendre que la République Tchèque a connu quelques « vagues » à ce moment-là, je ne retiens rien d’autre. Mais j’avoue que j’étais plutôt dissipée pendant cette lecture…
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Que dire de plus ? Je ne sais pas. Mon avis est déstructuré et n’apporte pas grand-chose, et je m’en excuse. Retenez simplement que certaines réflexions apportées par Kundera valent le coup et que l’ensemble est plutôt abordable pour les lecteurs qui, comme moi, n’ont pas l’habitude de lire des « essais philosophiques » (l’avantage de l’alternance des chapitres - courts -, tantôt dédiés au récit des aventures des quatre personnages principaux, tantôt dédiés aux remarques plus générales du narrateur).
J’ai cru comprendre qu’une adaptation (avec Juliette Binoche notamment) avait vu le jour il y a quelques années ; quelqu’un l’a vu ? Vous me la conseillez ?


Les Petits [ + ] :  Quelques réflexions sur l’Amour, l’Existence,… intéressantes et marquantes. L’alternance des chapitres de pur récit et plus « philosophiques » rend l’ensemble plus abordable. Les chapitres sont très courts (parfois une seule page) ce qui offre un rythme soutenu et la possibilité de faire des pauses fréquentes. Un livre qui appelle une relecture après avoir « vécu » quelques années de plus.
Les Petits [ - ] : Absolument rien compris au délire sur le Kitsch et la Merde… Finalement pas si inoubliable que ça (vu ce que je retiens, un mois après ma lecture…)…

Les Chutes de Joyce Carol OATES

Samedi 3 décembre 2011 à 19:19

http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Livres/leschutes.jpgLes Chutes
de
Joyce Carol OATES
(Opération Libfly)
Point2,
2011, p. 992

Première Publication : 2004


Pour l'acheter : Les Chutes




Merci à
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et aux éditions
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Joyce Carol Oates, née le 16 juin 1938 à Lockport (État de New York) est une poétesse et romancière américaine. Depuis 1964, elle publie des romans, des essais, des nouvelles, du théâtre et de la poésie. Au total plus de soixante-dix titres. Elle a aussi écrit plusieurs romans policiers sous les pseudonymes de Rosamond Smith et de Lauren Kelly.



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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Agrisfonce.jpgriah, vieille fille trentenaire (oui, dans les années 50, pas mariée à 30 ans c’était plutôt mauvais…), a enfin trouvé, à l’aube de la seconde moitié du XXème siècle, un homme qui veut d’elle et qui satisfait ses parents. Alors que les deux jeunes mariés ont échangé leurs vœux moins de 20 heures plus tôt, l’époux est porté disparu. La mariée passe les sept jours suivants de sa lune de miel, seule, dans un état second, refusant d’accepter l’inévitable : après sa nuit de noces, le mari dégoûté s’est jeté du haut des Chutes du Niagara. Le corps repêché, Ariah capitule, elle est « la Veuve blanche des Chutes ».
Quelques semaines plus tard, elle se lance corps et âme dans une relation avec Dirk Burnaby, avocat rencontré lors de la tragédie. Ce second mariage la transforme et l’épanouit, mais l’angoisse persiste : elle est damnée. Pour s’attacher cet époux qu’elle est persuadée perdre tôt ou tard, elle fait tout pour avoir des enfants…


http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Habillage/Monavis.jpghttp://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Ivertkaki.jpgl y a quelques semaines, Libfly appelait les lecteurs pour une opération autour de titres édités chez Points et Point2. Après un rapide coup d’œil, rien ne me tentait vraiment mais je me suis quand même laissée tenter par les deux livres de Joyce Carol Oates proposés. De cette auteure, je n’avais qu’une vague idée, me la représentant comme une de ces auteures contemporaines américaines qui ont du succès ici et outre-Atlantique mais qui restent très floues pour moi. Je n’avais jamais eu l’occasion de tester la plume de la Dame, c’était le moment où jamais de réduire mon inculture !
En recevant Petite sœur, mon amour et Les Chutes, je me suis tout de suite tournée vers le premier titre, plus inspirée par le résumé. Malheureusement, après plus de 200 pages, la pause s’est révélée indispensable. J’ai donc commencé ce « petit » Point2 et, contre toute attente, contrairement à Petite sœur, mon amour, Les Chutes a eu l’effet escompté puisqu’il m’a mené au bout de ses 992 pages.
Difficile de mettre des mots sur cette expérience de lecture. Ai-je aimé ? Sincèrement, je n’en sais rien. Je reconnais à Joyce Carol Oates un talent certain pour créer des atmosphères particulières et pour traiter ses personnages dans le détail mais finalement, après 992 pages, qu’ai-je retenu ?
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Avec Les Chutes, point d’intrigue policière, de suspense insoutenable, d’actions à toutes les pages,… non. Juste l’histoire d’une femme et de sa famille, étendue sur 28 années (1950 - 1978). Ce « manque » plapable de fil conducteur peut déstabiliser et je suis la première à m’être demandée en tournant la 992ème page : « Oui, et alors ? Tout ça pour ça ?! ». En prenant un peu de recul et en réfléchissant un peu à cette lecture, je me suis rendue compte que la force du texte de Joyce Carol Oates n’est pas dans l’intrigue mais dans sa façon de traiter ses personnages. C’est un texte très contemplatif, j’imagine qu’on pourrait le classer du côté des « romans psychologiques » (si une telle dénomination existe). On pourrait craindre l’ennui mais l’auteure amène si bien les choses que ce n’est pas le cas et on se surprend à atteindre la 992ème page sans vraiment s’en être rendu compte.
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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Auteurs/Joycecaroloates.jpgLa figure principale des Chutes est donc Ariah, cette « Veuve blanche » étrange, silencieuse, un peu comme une apparition fantomatique dont tout part. Sous ses airs de petite femme rousse fragile, elle cache une part d’ombre qui impressionne et effraie son entourage. Si je n’ai jamais compris sa façon d’être et d’agir, ce besoin de se complaire dans sa fatalité et donc, si je n’ai jamais réussi à m’attacher à elle, je félicite tout de même Joyce Carol Oates pour ce portrait marquant ; nul doute qu’Ariah la pianiste damnée restera dans mes pensées.
Dirk Burnaby, le second époux, m’a fait l’effet d’un auto-stoppeur. Entrant dans l’histoire à un moment donné, faisant un bout de chemin avec l’héroïne - sans jamais vraiment être bien présent -, repartant dans le paysage quelques centaines de pages plus loin. Si son existence est indispensable pour le bien fondé de certains éléments (à commencer par les trois enfants et leur apprentissage de la vie), il m’a semblé n’être qu’un maillon de la chaîne : indispensable mais bien vite oublié.
Les trois enfants que l’on apprend à connaître plus longuement dans le dernier tiers du texte, tentent tant bien que mal de se construire entre un père disparu et une mère distante. Chandler l’aîné mal-aimé, Royall le magnifique et Juliet la cadette sur laquelle reposait tous les espoirs d’Ariah. Trois enfants, trois destinées marquées par les Chutes du Niagara.
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Les chutes, parlons-en. Elles donnent son titre à ce livre et son atmosphère lourde, oppressante. Même si l’auteure ne rappelle pas constamment leur présence, elles sont bel et bien là, dans notre esprit, tourbillonnantes, impressionna antes, fascinantes, dérangeantes… Autant dire que si un jour, par le plus grand des hasards, je me retrouve près des Chutes du Niagara (pas à l’occasion de ma lune de miel, hors de question après cette lecture !), je ne manquerai pas de me souvenir de l’écrit de Joyce Carol Oates
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Dernier point, positif qui plus est : la plume (ou la traduction, puisque je me base sur celle-ci). Difficile de décrire cet aspect du livre avec des mots simples. Le style de Joyce Carol Oates est particulier. Etouffant, oppressant, poignant. On s’imprègne facilement de l’atmosphère, des personnages et de leur destinée, d’autant plus que l’auteure décide de multiplier les points de vue et de les alterner. On glisse progressivement de la vision d’Ariah à celle de sa fille Juliet en passant par tous les protagonistes qui se sont trouvés entre elles : le premier époux suicidé, le second tué, les deux autres enfants,… L’histoire est la même mais grâce au changement de point de vue, certains éléments se trouvent éclairés d’un jour nouveau. Ainsi, pendant les 28 ans qui s’écoulent dans ces 992 pages, le lecteur est témoin de la vie de cette famille bien particulière, fondée sur un suicide au sommet des Chutes du Niagara
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Je termine la rédaction de cet avis et la question persiste : ai-je aimé cette lecture oui ou non ? Et bien, je n’ai toujours pas la réponse mais suis persuadée que cette découverte de Joyce Carol Oates marquera ma vie de lectrice. Merci donc à Libfly et à Point2 pour cette expérience hors du commun !


Les Petits [ + ] :  Le traitement des personnages à la limite du « roman psychologique ». L’atmosphère oppressante et étouffante des chutes qui n’a quitté ma lecture à aucun moment. Le style de Joyce Carol Oates est très particulier mais percutant et marquant. Le format Point2 me séduit pour la deuxième fois !
Les Petits [ - ] : Point d’intrigue haletante ici, c’est plutôt contemplatif ; je pense donc que certains pourront ne pas adhérer et trouver le temps long. C’est une lecture dense et oppressante, pas des plus indiquées si vous avez déjà le moral bas.




http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Ekaki.jpgn ce qui concerne le format Point2 (puisqu’il faut bien en parler un peu), je le testais pour la deuxième fois avec Les Chutes et les premières impressions - positives -, évoquées à la lecture dans le même format de La Route de Cormac McCarthy, sont confirmées.
J’apprécie beaucoup le livre en tant qu’objet pour son côté pratique : il est léger, il ne prend pas de place (idéal dans la poche de ma veste lorsque je prends les transports en commun), il n’est pas épais malgré les presque 1000 pages… Le petit défaut - outre son prix - est peut-être la tendance qu’ont les feuilles (très fines, il s’agit de papier « Bible ») à se coller entre elles, alors avec mes gros doigts… mais franchement, ce n’est qu’un détail qui ne fait pas le poids face à tous les autres aspects positifs qu’apporte le format Point2 !

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