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La Saga Malaussène, Tome 2 :
La Fée carabine
de Daniel PENNAC
(Challenge ABC 2010 - 8/26
Challenge Livraddict 2010 - 9/13
Summer PAL Challenge - 6/25)
Editions Gallimard, Folio
1998, p. 310
Première Publication : 1987
La Saga Malaussène, Tome 2 :
La Fée carabine
de Daniel PENNAC
(Challenge ABC 2010 - 8/26
Challenge Livraddict 2010 - 9/13
Summer PAL Challenge - 6/25)
Editions Gallimard, Folio
1998, p. 310
Première Publication : 1987
Pour l'acheter : La fée carabine
Daniel Pennac, de son vrai nom Daniel Pennacchioni,
est un écrivain français né en 1944. Il reçoit le Prix
Renaudot en 2007 pour son essai Chagrin d'école.
est un écrivain français né en 1944. Il reçoit le Prix
Renaudot en 2007 pour son essai Chagrin d'école.
- Comme un roman -
- La Saga Malaussène, Tome 1 : Au bonheur des ogres -
i les vieilles dames se mettent à buter les jeunots, si les doyens du troisième âge se shootent comme des collégiens, si les commissaires divisionnaires enseignent le vol à la tire à leurs petits-enfants, et si on prétend que tout ça c'est ma faute, moi, je pose la question : où va-t-on ?
Ainsi s'interroge Benjamin Malaussène, bouc émissaire professionnel, payé pour endosser nos erreurs à tous, frère de famille élevant les innombrables enfants de sa mère, coeur extensible abritant chez lui les vieillards les plus drogués de la capitale, amant fidèle, ami infaillible, maître affectueux d'un chien épileptique, Benjamin Malaussène, l'innocence même ("l'innocence m'aime") et pourtant... pourtant, le coupable idéal pour tous les flics de la capitale.
- La Saga Malaussène, Tome 1 : Au bonheur des ogres -
i les vieilles dames se mettent à buter les jeunots, si les doyens du troisième âge se shootent comme des collégiens, si les commissaires divisionnaires enseignent le vol à la tire à leurs petits-enfants, et si on prétend que tout ça c'est ma faute, moi, je pose la question : où va-t-on ?
Ainsi s'interroge Benjamin Malaussène, bouc émissaire professionnel, payé pour endosser nos erreurs à tous, frère de famille élevant les innombrables enfants de sa mère, coeur extensible abritant chez lui les vieillards les plus drogués de la capitale, amant fidèle, ami infaillible, maître affectueux d'un chien épileptique, Benjamin Malaussène, l'innocence même ("l'innocence m'aime") et pourtant... pourtant, le coupable idéal pour tous les flics de la capitale.
yant apprécié le premier volet de La Saga Malaussène : Au bonheur des ogres, je n’ai pas hésité longtemps avant d’acquérir ce second tome des aventures offertes par Daniel Pennac. Sans compter que La Fée carabine a rapidement rejoint mon Challenge ABC 2010 et que ce titre fait également partie du Challenge Livraddict 2010. Ayant entendu tant d’éloges (le livre semble faire l’unanimité auprès des lecteurs), j’attendais beaucoup de cette lecture et je plaçais la barre très haut. Et bien, je dois l’avouer, c’est une petite déception. Certes, j’ai passé un très bon moment en suivant les aventures de la famille Malaussène et j’ai été ravie de cheminer avec Daniel Pennac pour élucider l’enquête… mais voilà, il m’a manqué le petit truc en plus qui aurait pu faire une lecture coup de cœur. Je lisais quelques pages sans problème, à tout moment de la journée, mais je n’avais pas cette envie, ce besoin insurmontable de connaître la suite (sentiment rencontré assez rarement finalement, mais qui, heureusement, est apparu lors de ma lecture suivante… je ne vous en dis pas plus !). Je pense tout de même continuer ma découverte de la saga de Daniel Pennac (en 7 tomes, au total), car c’est plaisant à lire et distrayant… quant à savoir quand… il ne me reste plus qu’à trouver les tomes suivants d’occasion ! Pour l’heure, faisons un point plus détaillé de ce qui m’a plu, déplu ou déçue…
A Belleville (quartier de Paris), rien ne va plus. Une vieille dame abat un policier dans la rue (il voulait seulement l’aider à traverser les passages piétons gelés par le grand froid) se croyant menacer… car dans le quartier rode un tueur de personnes âgées… et celles-ci, loin d’avoir assez de problèmes, deviennent les clients favoris de dealers de médicaments et drogues en tout genre ! Et Benjamin Malaussène dans tout ça ? Le coupable idéal pour tous les policiers de la ville ! Avec son statut de bouc émissaire professionnel, Benjamin - l'aîné de la famille - a ça dans le sang ! Le pauvre doit aussi faire face à l’énième (septième) grossesse de sa mère (le bébé, après presque 10 mois au chaud, ne semble pas pressé de se montrer à ses futurs frères et sœurs), à la disparition de sa Julia - journaliste casse-cou -, à l’épilepsie intempestive de son chien Julius, et évidemment, à tous les vieux anciens drogués (l'ancien libraire, l'ancien cordonnier, l'ancien soldat,...) qu’il héberge chez lui… Comment va-t-il pouvoir se sortir de ce pétrin ?…
Vous l’aurez peut-être constaté, l’histoire est très riche en rebondissements en tout genre et surtout très riche de figures plus différentes les unes que les autres. Outre tous les membres de la famille Malaussène (la mère, Benjamin, Louna l’infirmière, Thérèse la voyante, Clara la photographe, Jeremy le pyromane, le petite aux lunettes roses, Verdun la dernière née et Julius le chien épileptique), Daniel Pennac nous offre d’autres personnages eux aussi hauts en couleur (Julia la journaliste, Thian l’inspecteur veuf qui se déguise en vieille vietnamienne quand il est sur le terrain, Stojil l’ami de la famille qui promène les vieilles dames dans le quartier, Pastor le jeune flic frisé aux pulls trop larges…) et de nombreux autres personnages « secondaires » à l’histoire (les vieux qui tentent d’arrêter la drogue et qui sont hébergés dans la famille Malaussène, les différents policiers, les amis de Benjamin,…). Difficile de ne pas trouver son compte dans cette foule ; même si vous êtes difficiles, vous vous lierez forcément d’amitié avec l’un d’entre eux. Personnellement, j’ai beaucoup d’amitié pour l’inspecteur Thian, pour la jeune Clara, pour Pastor,… et pour Benjamin Malaussène bien sûr !
Quant à l’enquête, je trouve qu’elle est bien menée. Tous les éléments finissent par se recouper entre eux, et je n’ai absolument rien vu venir (bon, je ne suis jamais très douée lorsqu’il s’agit de désigner un ou plusieurs coupables mais bon…)!
L’ensemble de l’histoire (et c’est également le cas pour tous les tomes de la saga Malaussène, à priori) se déroule à Belleville, quartier de Paris où résident Benjamin et ses frères et sœurs. Si je ne me trompe pas, Daniel Pennac fait se dérouler les évènements dans les années 80 (le texte a été publié en 1987), mais c’est assez difficile à dire, car peu d’informations viennent confirmer ou réfuter cette hypothèse tout au long du texte ; et je n’ai pas trouvé d’éléments typiques de telle ou telle décennie française (les années 80 sont pourtant connues pour être loin d’être banales…). Donc, le mystère persiste… mais à vrai dire, ça n’a pas d’importance pour l’histoire en elle-même (c’est moi qui aime bien mettre des dates et des lieux lorsque je lis un texte) et au niveau de la chronologie du récit, je suis également dans le doute. En y réfléchissant, impossible de vous dire sur combien de temps s’étale les évènements ? Une semaine, un mois ? Je penche plutôt pour un nombre limité de jours mais… encore une fois, je suis bien en mal de pouvoir le confirmer ! Et c’est là qu’on voit la différence entre un roman de Daniel Pennac, un thriller ou encore un roman fantasy ; car, pour ces deux derniers « genres », il est souvent facile de repérer le contexte (important pour les intrigues !). Bref, je divague, mais ça n’a pas une importance énorme…
Je ne sais pas vraiment comment classer ce roman (et les autres tomes de la série) de Daniel Pennac. Roman contemporain ? Policier ? Humour ? Car, enquête policière, il y a ; et humour aussi, c’est évident ! Et c’est d’ailleurs ce dernier point qui fait le gros plus des histoires de l’auteur. Les intrigues sont tellement farfelues qu’on finit tout de même par y croire. Vous avez déjà vu un bouc émissaire professionnel vous ? Des vieilles dames qui s’entraînent au tir dans les catacombes de la ville pour apprendre à se défendre ? Des vieux que l’on drogue pour une raison toute économique ? Mais finalement, pourquoi pas !? J’aime également particulièrement les néologismes employés par Daniel Pennac (« […] Or, Julie Corrençon a été droguée avant d’être dépontée. - "Dépontée" ? - Un néologisme que je m’autorise, monsieur, par glissement du verbe "défenestrer". - Je ne sais pas si je dois permettre de pareilles audaces dans mon service, Pastor. - Peut-être préfèreriez-vous "empénichée", monsieur ? », p. 182), c’est très intelligent, très recherché, et d’un cynisme… j’adore ! En plus, l’ensemble se lit vraiment très vite et facilement car les chapitres sont courts, les descriptions et les dialogues n’empiètent pas les uns sur les autres… Très agréable à parcourir !
Mais alors, pourquoi cette petite déception, pourquoi pas de coup de cœur ? Et bien, sincèrement… je n’en sais rien ! J’avais déjà eu le même sentiment en lisant le premier opus, Au bonheur des ogres, et je ne savais déjà pas pourquoi ça n’avait pas « fonctionné » pleinement avec moi… Suis-je blasée ? N’ai-je plus aucune réaction devant l’humour et l’originalité ? Je ne sais pas… Mais j’espère que le troisième volet des aventures de la famille Malaussène (La Petite marchande de prose) déclenchera le déclic qui me manque !
A Belleville (quartier de Paris), rien ne va plus. Une vieille dame abat un policier dans la rue (il voulait seulement l’aider à traverser les passages piétons gelés par le grand froid) se croyant menacer… car dans le quartier rode un tueur de personnes âgées… et celles-ci, loin d’avoir assez de problèmes, deviennent les clients favoris de dealers de médicaments et drogues en tout genre ! Et Benjamin Malaussène dans tout ça ? Le coupable idéal pour tous les policiers de la ville ! Avec son statut de bouc émissaire professionnel, Benjamin - l'aîné de la famille - a ça dans le sang ! Le pauvre doit aussi faire face à l’énième (septième) grossesse de sa mère (le bébé, après presque 10 mois au chaud, ne semble pas pressé de se montrer à ses futurs frères et sœurs), à la disparition de sa Julia - journaliste casse-cou -, à l’épilepsie intempestive de son chien Julius, et évidemment, à tous les vieux anciens drogués (l'ancien libraire, l'ancien cordonnier, l'ancien soldat,...) qu’il héberge chez lui… Comment va-t-il pouvoir se sortir de ce pétrin ?…
Vous l’aurez peut-être constaté, l’histoire est très riche en rebondissements en tout genre et surtout très riche de figures plus différentes les unes que les autres. Outre tous les membres de la famille Malaussène (la mère, Benjamin, Louna l’infirmière, Thérèse la voyante, Clara la photographe, Jeremy le pyromane, le petite aux lunettes roses, Verdun la dernière née et Julius le chien épileptique), Daniel Pennac nous offre d’autres personnages eux aussi hauts en couleur (Julia la journaliste, Thian l’inspecteur veuf qui se déguise en vieille vietnamienne quand il est sur le terrain, Stojil l’ami de la famille qui promène les vieilles dames dans le quartier, Pastor le jeune flic frisé aux pulls trop larges…) et de nombreux autres personnages « secondaires » à l’histoire (les vieux qui tentent d’arrêter la drogue et qui sont hébergés dans la famille Malaussène, les différents policiers, les amis de Benjamin,…). Difficile de ne pas trouver son compte dans cette foule ; même si vous êtes difficiles, vous vous lierez forcément d’amitié avec l’un d’entre eux. Personnellement, j’ai beaucoup d’amitié pour l’inspecteur Thian, pour la jeune Clara, pour Pastor,… et pour Benjamin Malaussène bien sûr !
Quant à l’enquête, je trouve qu’elle est bien menée. Tous les éléments finissent par se recouper entre eux, et je n’ai absolument rien vu venir (bon, je ne suis jamais très douée lorsqu’il s’agit de désigner un ou plusieurs coupables mais bon…)!
L’ensemble de l’histoire (et c’est également le cas pour tous les tomes de la saga Malaussène, à priori) se déroule à Belleville, quartier de Paris où résident Benjamin et ses frères et sœurs. Si je ne me trompe pas, Daniel Pennac fait se dérouler les évènements dans les années 80 (le texte a été publié en 1987), mais c’est assez difficile à dire, car peu d’informations viennent confirmer ou réfuter cette hypothèse tout au long du texte ; et je n’ai pas trouvé d’éléments typiques de telle ou telle décennie française (les années 80 sont pourtant connues pour être loin d’être banales…). Donc, le mystère persiste… mais à vrai dire, ça n’a pas d’importance pour l’histoire en elle-même (c’est moi qui aime bien mettre des dates et des lieux lorsque je lis un texte) et au niveau de la chronologie du récit, je suis également dans le doute. En y réfléchissant, impossible de vous dire sur combien de temps s’étale les évènements ? Une semaine, un mois ? Je penche plutôt pour un nombre limité de jours mais… encore une fois, je suis bien en mal de pouvoir le confirmer ! Et c’est là qu’on voit la différence entre un roman de Daniel Pennac, un thriller ou encore un roman fantasy ; car, pour ces deux derniers « genres », il est souvent facile de repérer le contexte (important pour les intrigues !). Bref, je divague, mais ça n’a pas une importance énorme…
Je ne sais pas vraiment comment classer ce roman (et les autres tomes de la série) de Daniel Pennac. Roman contemporain ? Policier ? Humour ? Car, enquête policière, il y a ; et humour aussi, c’est évident ! Et c’est d’ailleurs ce dernier point qui fait le gros plus des histoires de l’auteur. Les intrigues sont tellement farfelues qu’on finit tout de même par y croire. Vous avez déjà vu un bouc émissaire professionnel vous ? Des vieilles dames qui s’entraînent au tir dans les catacombes de la ville pour apprendre à se défendre ? Des vieux que l’on drogue pour une raison toute économique ? Mais finalement, pourquoi pas !? J’aime également particulièrement les néologismes employés par Daniel Pennac (« […] Or, Julie Corrençon a été droguée avant d’être dépontée. - "Dépontée" ? - Un néologisme que je m’autorise, monsieur, par glissement du verbe "défenestrer". - Je ne sais pas si je dois permettre de pareilles audaces dans mon service, Pastor. - Peut-être préfèreriez-vous "empénichée", monsieur ? », p. 182), c’est très intelligent, très recherché, et d’un cynisme… j’adore ! En plus, l’ensemble se lit vraiment très vite et facilement car les chapitres sont courts, les descriptions et les dialogues n’empiètent pas les uns sur les autres… Très agréable à parcourir !
Mais alors, pourquoi cette petite déception, pourquoi pas de coup de cœur ? Et bien, sincèrement… je n’en sais rien ! J’avais déjà eu le même sentiment en lisant le premier opus, Au bonheur des ogres, et je ne savais déjà pas pourquoi ça n’avait pas « fonctionné » pleinement avec moi… Suis-je blasée ? N’ai-je plus aucune réaction devant l’humour et l’originalité ? Je ne sais pas… Mais j’espère que le troisième volet des aventures de la famille Malaussène (La Petite marchande de prose) déclenchera le déclic qui me manque !
Les Petits [ + ] : Des chapitres courts et une plume très fluide, ça se lit tout seul ! Un humour omniprésent, des néologismes, du cynisme… j’adore ! Une intrigue originale et très bien menée ; tous les éléments se recoupent de façon surprenante, je n’ai rien vu venir ! Des personnages nombreux et hauts en couleur, vous vous attacherez à l’un d’entre eux au moins !
Les Petits [ - ] : Et bien, je n’arrive pas à trouver objectivement de points « négatifs », je n’arrive pas à trouver ce qui m’a manqué pendant cette lecture pour en faire un coup de cœur ; mystère ! Même si les différents tomes peuvent se lire séparément, c’est tout de même mieux de les lire dans l’ordre… Donc avant de découvrir celui-ci, il vaut mieux lire Au bonheur des ogres !
Les Petits [ - ] : Et bien, je n’arrive pas à trouver objectivement de points « négatifs », je n’arrive pas à trouver ce qui m’a manqué pendant cette lecture pour en faire un coup de cœur ; mystère ! Même si les différents tomes peuvent se lire séparément, c’est tout de même mieux de les lire dans l’ordre… Donc avant de découvrir celui-ci, il vaut mieux lire Au bonheur des ogres !