Le Cercle littéraire des amateurs
d'épluchures de patates
de Mary Ann SHAFFER
et Annie BARROWS
(Lecture Commune,
Baby Contemporain - 7/20)
NiL Editions,
2010, p. 395
Première Publication : 2008
Pour l'acheter : Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates
Mary Ann Shaffer, de son nom complet Mary Ann Fiery Shaffer, née en 1934 à Martinsburg, en Virginie-Occidentale, aux États-Unis, et morte en février 2008, est une écrivaine américaine auteur d'un roman épistolaire Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, qu'elle a achevé avec l'aide de sa nièce Annie Barrows quand sa santé est devenue défaillante.
Wikipedia.
L'Avis des autres Participants : Aurélie - Bavardelik - Calieb - Cerisia - Elise - Ethernya - Folfaerie - Marmotte - Maxo0 - Mia - Taylor - Tigrouloup
n ce début d’année 1946, Juliet, jeune auteure anglaise trentenaire cherche un nouveau sujet pour son futur livre alors que son recueil d’articles signés sous le pseudonyme Izzy Bickerstaff est un franc succès. Elle reçoit la lettre d’un certain Dawsey Adams, habitant de l’île anglo-normande de Guernesey qui lui demande l’adresse d’une librairie londonienne pour commander d’autres titres de l’écrivain Charles Lamb, auteur qu’il a découvert grâce à un ancien exemplaire ayant appartenu à Juliet.
Une correspondance amicale s’instaure entre eux et la jeune femme découvre petit à petit la vie des habitants de l’île et l’existence de leur cercle littéraire qui a permis à plusieurs de ses membres de mieux vivre l’horreur de la guerre et de découvrir le plaisir de lire…
Une correspondance amicale s’instaure entre eux et la jeune femme découvre petit à petit la vie des habitants de l’île et l’existence de leur cercle littéraire qui a permis à plusieurs de ses membres de mieux vivre l’horreur de la guerre et de découvrir le plaisir de lire…
e livre au titre si atypique a connu un grand succès ces dernières années. Je n’avais absolument aucune idée de ce que pouvait être l’histoire, je savais juste que le format était épistolaire ; mais pour tout vous avouer, c’est vraiment le titre à rallonge et surtout le mot « patates » (vous connaissez beaucoup de livres qui ont ce mot dans leur titre ? Et qui plus est, associé à celui de « littéraire » ?) qui m’a décidée. Le destin a fait le reste puisque j’ai eu la chance de le recevoir en troc et qu’une lecture commune a été organisée sur Livraddict, précipitant ainsi ma découverte.
Après plusieurs découvertes décevantes ou sans plus ces dernières semaines, Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates a été une véritable bouffée d’oxygène dans mon « planning » de lectures ! J’ai été conquise par les personnages, l’histoire, le format… seul peut-être le dénouement s’est révélé un peu précipité… quoique ! Un coup de cœur, ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé !
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Je ne sais pas où commencer pour vous dire mon enthousiasme ! Peut-être par un des points les plus importants de ce livre : les personnages et évidemment la principale, Juliet. Même si les lettres sont d’expéditeurs différents, il ne fait aucun doute que le personnage principal est la trentenaire. J’attendais depuis des semaines de trouver une figure à laquelle je pourrais m’attacher et Juliet est arrivée. Je l’ai tout de suite adorée ! Ce qui m’a le plus charmée chez elle : son sens de l’humour qui ne la quitte jamais. Ces réflexions pleines d’ironie ont su me faire rire car elles ressemblent à ce qu’il m’arrive parfois d’écrire ou que je pourrais écrire si je m’appelais Juliet, vivais dans le Londres de l’après-guerre et tentais d’écrire un livre sur une petite communauté voisine. En vrac, voilà quelques extraits : « Une idée de livre m’est venue : un roman sur une belle écrivain dont le cœur sensible est brisé par son éditeur despotique. Intéressé ? » (p. 84), « Ma voisine, Evangeline Smythe, va accoucher de jumeaux en juin. Comme elle ne semble pas transportée de joie à cette idée, je vais lui demander de m’en donner un. » (p. 88), « Kit adorerait une cornemuse. Moi non. » (p. 333)…
L’entourage de Juliet n’est pas en reste. Entre Sidney son éditeur et ami, Sophie sa meilleure amie et sœur de Sidney, du côté de sa vie londonienne, et ses nouveaux amis de Guernesey : Dawsey le timide, Isola la loufoque, Adelaide Addison la langue de vipère, Kit la petite fille têtue ou Elizabeth la disparue ; le lecteur trouvera forcément une figure à laquelle s’attacher. Les personnages secondaires sont nombreux mais les auteures parviennent à leur donner vie grâce à des personnalités marquantes sans non plus tomber dans le caricatural. Je retiens surtout la personnalité un peu folle d’Isola, le côté protecteur de Sidney et la douce réserve de Dawsey ; mais tous les autres personnages ont un petit truc à offrir et je vous invite à les rencontrer.
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En ce qui concerne l’intrigue, j’ai été agréablement surprise. Au début, on s’imagine que l’on va suivre les aventures de Juliet, et c’est le cas ; mais pas seulement. En effet, alors qu’elle fait connaissance avec les habitants de l’île, elle fait surtout connaissance avec leur passé et l’histoire du club de littérature qui les lie tous. On en apprend un peu plus, petit à petit, sur chaque personnage et surtout sur Elizabeth, la mère de Kit, absente car déportée à cause de la guerre mais omniprésente dans les esprits des habitants de Guernesey.
J’ai adoré découvrir les anecdotes de chacun et même si le contexte est « grave », l’atmosphère du livre n’est pas non plus lourde. Au contraire, j’ai parfois eu l’impression de lire des passages tirés d’une comédie plutôt que d’un drame ; c’est authentique, émouvant, plein d’espoir… J’aime !
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Quant à la forme épistolaire que je redoutais un peu au départ, j’ai complètement adhéré. D’une part grâce à l’humour des personnages, notamment Juliet mais je me répète, et d’autre part car on parvient à s’attacher aux personnages. Avec l’épistolaire, je redoute souvent de trop survoler les figures et de ne pas suivre correctement leurs aventures, la narration étant totalement chamboulée ; mais ici, ça fonctionne parfaitement bien. Chaque lettre, chaque témoignage apporte sa petite pierre à l’édifice et met en place tout un monde bien peuplé, je n’ai eu aucun mal à y entrer !
Un autre avantage avec cette forme particulière de récit, c’est que les lettres font office de chapitres alors, par conséquent, ceux-ci sont courts (une lettre de 20 pages c’est quand même peu probable). La lecture est donc rythmée, pas du tout monotone… et rapide !
'
Une ode à la littérature (Jane Austen et les sœurs Brontë sont même plusieurs fois citées !) qui a su toucher ma sensibilité, je vous conseille la découverte ! J’ai cru comprendre que plusieurs participants à la lecture commune avaient été déçus par cette lecture, je suis curieuse de découvrir pourquoi !
Les Petits [ + ] : L’héroïne, Juliet, m’a vraiment beaucoup plu ! Les personnages secondaires ont tous un petit quelque chose d’attachant. La découverte progressive des anecdotes des habitants de Guernesey, leur passé, leur relation,… Un contexte (l’Occupation de l’île et l’après-guerre) grave mais pas non plus lourd et dramatique. Le format épistolaire, original et qui rythme le récit et la lecture.
Les Petits [ - ] : Une fin peut-être un peu précipitée, mais c’est vraiment pour trouver un petit défaut…
Après plusieurs découvertes décevantes ou sans plus ces dernières semaines, Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates a été une véritable bouffée d’oxygène dans mon « planning » de lectures ! J’ai été conquise par les personnages, l’histoire, le format… seul peut-être le dénouement s’est révélé un peu précipité… quoique ! Un coup de cœur, ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé !
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Je ne sais pas où commencer pour vous dire mon enthousiasme ! Peut-être par un des points les plus importants de ce livre : les personnages et évidemment la principale, Juliet. Même si les lettres sont d’expéditeurs différents, il ne fait aucun doute que le personnage principal est la trentenaire. J’attendais depuis des semaines de trouver une figure à laquelle je pourrais m’attacher et Juliet est arrivée. Je l’ai tout de suite adorée ! Ce qui m’a le plus charmée chez elle : son sens de l’humour qui ne la quitte jamais. Ces réflexions pleines d’ironie ont su me faire rire car elles ressemblent à ce qu’il m’arrive parfois d’écrire ou que je pourrais écrire si je m’appelais Juliet, vivais dans le Londres de l’après-guerre et tentais d’écrire un livre sur une petite communauté voisine. En vrac, voilà quelques extraits : « Une idée de livre m’est venue : un roman sur une belle écrivain dont le cœur sensible est brisé par son éditeur despotique. Intéressé ? » (p. 84), « Ma voisine, Evangeline Smythe, va accoucher de jumeaux en juin. Comme elle ne semble pas transportée de joie à cette idée, je vais lui demander de m’en donner un. » (p. 88), « Kit adorerait une cornemuse. Moi non. » (p. 333)…
L’entourage de Juliet n’est pas en reste. Entre Sidney son éditeur et ami, Sophie sa meilleure amie et sœur de Sidney, du côté de sa vie londonienne, et ses nouveaux amis de Guernesey : Dawsey le timide, Isola la loufoque, Adelaide Addison la langue de vipère, Kit la petite fille têtue ou Elizabeth la disparue ; le lecteur trouvera forcément une figure à laquelle s’attacher. Les personnages secondaires sont nombreux mais les auteures parviennent à leur donner vie grâce à des personnalités marquantes sans non plus tomber dans le caricatural. Je retiens surtout la personnalité un peu folle d’Isola, le côté protecteur de Sidney et la douce réserve de Dawsey ; mais tous les autres personnages ont un petit truc à offrir et je vous invite à les rencontrer.
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En ce qui concerne l’intrigue, j’ai été agréablement surprise. Au début, on s’imagine que l’on va suivre les aventures de Juliet, et c’est le cas ; mais pas seulement. En effet, alors qu’elle fait connaissance avec les habitants de l’île, elle fait surtout connaissance avec leur passé et l’histoire du club de littérature qui les lie tous. On en apprend un peu plus, petit à petit, sur chaque personnage et surtout sur Elizabeth, la mère de Kit, absente car déportée à cause de la guerre mais omniprésente dans les esprits des habitants de Guernesey.
J’ai adoré découvrir les anecdotes de chacun et même si le contexte est « grave », l’atmosphère du livre n’est pas non plus lourde. Au contraire, j’ai parfois eu l’impression de lire des passages tirés d’une comédie plutôt que d’un drame ; c’est authentique, émouvant, plein d’espoir… J’aime !
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Quant à la forme épistolaire que je redoutais un peu au départ, j’ai complètement adhéré. D’une part grâce à l’humour des personnages, notamment Juliet mais je me répète, et d’autre part car on parvient à s’attacher aux personnages. Avec l’épistolaire, je redoute souvent de trop survoler les figures et de ne pas suivre correctement leurs aventures, la narration étant totalement chamboulée ; mais ici, ça fonctionne parfaitement bien. Chaque lettre, chaque témoignage apporte sa petite pierre à l’édifice et met en place tout un monde bien peuplé, je n’ai eu aucun mal à y entrer !
Un autre avantage avec cette forme particulière de récit, c’est que les lettres font office de chapitres alors, par conséquent, ceux-ci sont courts (une lettre de 20 pages c’est quand même peu probable). La lecture est donc rythmée, pas du tout monotone… et rapide !
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Une ode à la littérature (Jane Austen et les sœurs Brontë sont même plusieurs fois citées !) qui a su toucher ma sensibilité, je vous conseille la découverte ! J’ai cru comprendre que plusieurs participants à la lecture commune avaient été déçus par cette lecture, je suis curieuse de découvrir pourquoi !
Les Petits [ + ] : L’héroïne, Juliet, m’a vraiment beaucoup plu ! Les personnages secondaires ont tous un petit quelque chose d’attachant. La découverte progressive des anecdotes des habitants de Guernesey, leur passé, leur relation,… Un contexte (l’Occupation de l’île et l’après-guerre) grave mais pas non plus lourd et dramatique. Le format épistolaire, original et qui rythme le récit et la lecture.
Les Petits [ - ] : Une fin peut-être un peu précipitée, mais c’est vraiment pour trouver un petit défaut…