Les Thanatonautes de Bernard WERBER

Mercredi 27 janvier 2010 à 22:41

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Les Thanatonautes
de Bernard WERBER

(Challenge Livraddict 2010 -  2/13)
+ Challenge ABC 2010 - 2/26)

Editions Albin Michel,
2002, p. 451

Première Publication : 1994

Pour l'acheter : Les Thanatonautes


Bernard Werber (né le 18 septembre 1961) est
un
écrivain français connu notamment pour sa Trilogie
des Fourmis
et ses nombreux romans. Son œuvre fait
se rencontrer notamment
mythologie, spiritualité,
philosophie
, science-fiction, biologie et futurologie.

Bernard Werber avoue avoir un penchant pour ce livre
(Les Thanatonautes)
, qui fut pourtant un échec commercial
lors de sa sortie grand format, le succès étant venu avec
la version de poche. Sur son site officiel
, Bernard Werber
a déclaré avoir écrit quelques passages de ce livre
en
écriture automatique.

 


 
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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Lbleucielclair.jpge "phénomène Werber" continue. Après Les Fourmis et Le Jour des fourmis, deux best-sellers au succès sans précédent dans le monde entier (traduits dans 17 langues des Etats-Unis à la Corée), voici Les Thanatonautes : la grande épopée moderne qui perce jusqu'au mystère de la mort.
Nourri d'informations scientifiques souvent inédites, des textes sacrés et initiatiques les plus secrets des principales religions depuis le fond des âges, Bernard Werber nous entraîne à la découverte du continent ultime, au-delà de notre imaginaire. En suivant les Thanatonautes, vous connaîtrez des rêves et des terreurs insondables, vous subirez les lois d'un univers étrange, où se cache l'énigme qui hante les hommes depuis toujours...
Jamais personne n'est allé aussi loin que les Thanatonautes. Ils ont exploré la vie après la vie. L'odyssée la plus stupéfiante de tous les temps.





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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Vgrismoyen.jpgoilà plus d’un an que je n’avais pas lu de Bernard Werber, alors, quand, il y a quelques jours, j’ai enfin trouvé Les Thanatonautes dans l’édition que je désirais (Albin Michel), je me suis dit que c’était le bon moment pour me replonger dans les écrits de l’auteur. De plus, ce livre fait partie de mon Challenge Livraddict 2010 et également de mon Challenge ABC 2010, alors, autant faire d’une pierre deux coups. Malheureusement, alors que Les Thanatonautes semble être un des livres préférés des lecteurs de Werber, je dois avouer que la magie n’a pas vraiment opéré avec moi et je suis plutôt déçue, voire largement déçue. Je m’attendais à une lecture et une découverte extraordinaire, ce ne fut malheureusement pas le cas. Dommage pour moi.
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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Auteurs/450pxBernardWerber.jpgL’histoire débute près du petit Michael Pinson qui vient de perdre un membre de sa famille et qui se fait remonter les bretelles par ses parents car il ne pleure pas, alors que quand quelqu’un décède, la tradition et la bienséance veulent que les vivants pleurent. Très jeune, Michael se retrouve face à la mort et l’aborde de façon particulière. C’est au cimetière qu’il fait la rencontre du jeune Raoul Razorbak, jeune garçon d’un an son aîné qui a perdu son père, grand spécialiste de la mort. Les deux enfants feront leur éducation ensemble et continueront leurs recherches sur ce sujet qui leur tient tant à cœur : la mort. Après de longues années loin l’un de l’autre, les deux amis se retrouvent enfin, alors qu’ils sont devenus des hommes, chacun travaillant dans le domaine scientifique. Michael est anesthésiste tandis que Raoul étudie l’hibernation des marmottes. Ce dernier a un grand projet en tête mais a besoin de Michael pour que sa mission réussisse. Celui-ci hésite un temps, ne parvenant pas à accepter les expériences de son compagnon, culpabilisant d’envoyer des prisonniers vers une mort certaine, mais la curiosité est plus forte que tout, il faut continuer les expériences de coma artificiel pour découvrir ce qui se cache derrière la mort. Bientôt, les principaux protagonistes de l’histoire, avec l’aide de plusieurs autres intervenants, parviennent à mettre les pieds sur le territoire inconnu et tant convoité, mais voilà, des murs se succèdent, les empêchant de découvrir la vraie mort en elle-même… Quel visage possède la grande faucheuse ? Y a-t-il un Dieu derrière tous ces murs ?
En ce qui concerne les personnages, on les découvre petit à petit, au fil des pages et des découvertes. Les deux pionniers sont bien sûr Michael et Raoul, arrivent ensuite Amandine, puis Stefania, puis Freddy, puis Rose,… et tant d’autres ! Le protagoniste le plus développé et le plus touchant est Michael qui raconte l’histoire à la première personne. Les autres, bien que, plus ou moins mis en avant, ne m’ont pas émue plus que ça et je pense que je les aurai rapidement oubliés. Dommage.
L’action se déroule principalement dans la ville parisienne, entre le sous-sol de la prison où se passent les premières expériences de coma artificiel et le siège parisien de la thanatonautique. Evidemment, par la pensée, les thanatonautes successifs se rendent bien plus loin que la capitale française ; dans l’espace… Les évènements se succèdent sur plusieurs dizaines d’années – dans les années 2050/2060 pour les principaux évènements –, de l’enfance de Michael à l’enfance de son fils ; avec des périodes beaucoup plus développées que d’autres et donc des ellipses narratives fréquentes.
L’intrigue est particulièrement passionnante et attise la curiosité, je dois l’avouer. Nous avons tous rêvé, un moment ou à un autre, de découvrir ce qui nous attend une fois notre mort arrivée et Bernard Werber, par ce livre, nous apporte quelques éléments de réponse. L’écrivain semble avoir fait de nombreuses recherches avant d’arriver à ce résultat et il nous propose des hypothèses réfléchies et particulièrement tentantes qui entraînent une réflexion de notre part. C’est assez intéressant de découvrir la progression des thanatonautes, progression qui va de pair avec des découvertes épatantes et donc, de nouvelles idées.
C’est bien joli tout ça, mais bon sang ce que c’est long ! J’ai mis quasiment 8 jours à lire ce livre. Certes, il s’agit d’une édition imposante, assez épaisse, et en plus, la police d’écriture utilisée est très mince ; mais ce n’est pas une raison ! J’ai été curieuse à plusieurs moments, mais très rarement j’ai eu ce besoin de lire la suite absolument, luttant contre le sommeil. Non. Je lisais une cinquantaine de pages, et puis, stop, c’était assez. D’où ma déception. De plus, lorsque j’ai enfin atteint la dernière page, la dernière ligne, en me disant qu’enfin, j’allais découvrir le mot de la fin, la solution que l’on cherchait depuis le début, et bien… rien ! Bernard Werber nous renvoie au livre suivant. Et là, je me suis dit : « Tout ça, toutes ces pages, toutes ces réflexions, tout ce temps passé à cette lecture, pour… rien ! Enfin si, pour avoir gagné le droit de lire les tomes suivants… ».

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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Divers1/thanatonautes.jpgEn effet, il faut savoir que Les Thanatonautes est le premier tome d’un cycle important. Viennent ensuite L’Empire des anges et la Trilogie des Dieux (j’ai d’ailleurs déjà lu les deux premiers tomes de celle-ci, je n’ai pas fait les choses vraiment correctement cette fois…), pour un total de cinq livres en tout, si je ne me trompe pas. Et je ne crois pas que Bernard Werber ait prévu une suite (si ?). Donc, en commençant cette lecture, il faut bien avoir en tête qu’il s’agit d’une introduction à un cycle, et non d’un livre qui se suffirait à lui-même. Il est donc logique que toutes les clefs ne soient pas données dans ce premier tome, sinon, à quoi bon lire la suite ? Bien sûr, vu de cette façon, je relativise, mais j’avoue tout de même qu’après 450 pages, j’étais un peu désemparée d’arriver à un tel résultat ou plutôt, à un manque de résultat…
Il faut tout de même rendre grâce à Bernard Werber pour la forme du texte qui possède beaucoup de qualités indéniables. En effet, et pour commencer, ce premier tome est écrit la grande majorité du temps à la première personne du singulier, Michael Pinson nous racontant son histoire. Il est ainsi plus simple de s’attacher à ce personnage et d’entrer dans l’intrigue (quoique… ça se discute). Outre l’intrigue principale, Bernard Werber nous offre des petits passages choisis de mythologies (on passe des mythologies grecques, égyptiennes, celtes,… aux traditions japonaises et aux croyances africaines,… et bien d’autres) et des passages des réflexions de Francis Razorbak (père de Raoul), consignées dans son livre La Mort cette inconnue. Les trois différentes sortes de « chapitres » s’imbriquent les uns dans les autres et sont tous de taille très réduite ; l’intrigue principale étant tout de même plus développée que le reste. C’est assez bien joué de la part de l’auteur car, il finit la plupart du temps ses chapitres de l’intrigue principale par une question, embraye sur un chapitre mythologique ou de réflexion. Il faut donc dépasser ces deux-là pour retrouver un chapitre concernant l’intrigue principale, et la réponse à la question, par la même occasion. Avec ce procédé, le lecteur est contraint d’aller toujours plus loin dans sa lecture, pour ne pas fermer le livre sur un doute ou une question, jusqu’au lendemain. Malheureusement, le besoin de connaître la suite - malgré l’importante utilisation de ce procédé - s’est fait assez rare chez moi (excepté pour quelques questions secondaires : comment tracer un cercle et son centre sans lâcher son crayon ; et la deuxième révélation concernant une vérité sur Michael) et je le regrette. Je suis pourtant relativement curieuse, mais je pense être passée à côté de ce petit truc qui aurait rendu cette lecture haletante et  « inlachable ». Dommage, dommage.



Les Petits [ + ] : Une intrigue originale. Des idées et hypothèses scientifiques intéressantes. Des chapitres courts qui incitent à lire la suite. Des passages empruntés aux différentes mythologies existant dans le monde.
Les Petits [ - ] : Des passages répétitifs. Une lecture très longue pour ma part. Des personnages pas tellement attachants. Une fin relativement décevante, puisqu'il faut lire la suite pour avoir une chance de connaître enfin la solution à l'énigme.


D'autres avis : Bouquins, Jess, Livrenivre.


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