Lire aux cabinets de Henry MILLER

Samedi 27 mars 2010 à 22:02

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Lire aux cabinets
de Henry Miller

Folio 2€,
2007, p. 102

Première Publication : 1952



Pour l'acheter : Lire aux cabinets

 
 

Henry Miller est un romancier américain né le 26 décembre 1891, décédé le 7 juin 1980.
 

Son œuvre est marquée par des romans largement autobiographiques, dont le ton cru et sensuel a suscité une série de controverses dans une Amérique puritaine dont Miller a voulu stigmatiser l'hypocrisie morale. Son écriture virulente et scandaleuse a profondément marqué les écrivains de la Beat generation.

 

D'autres Livres de Henry MILLER :

- Tropique du cancer -
- La Trilogie de La Crucifixion en rose -



 
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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Ajaune.jpg tous ceux qui se plaignent de ne pas avoir le temps de lire, Henry Miller fait quelques suggestions pleines de bon sens : lisez dans les transports en commun ou, mieux encore, aux cabinets ! N'est-ce pas là un endroit calme où personne en vous dérangera ? Après tout, puisque nous sommes obligés d'y aller, pourquoi ne pas profiter au mieux du temps que nous y passons ? Pourtant, à bien y réfléchir, ce n'est peut-être pas une si bonne idée...
Miller s'invite dans notre intimité et se livre à quelques réflexions désopilantes en mêlant souvenirs et anecdotes sur les cabinets... de lecture.



http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Habillage/Monavis.jpg http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Cgrismoyen.jpg’est grâce à Matilda alias Raison et sentiments que j’ai découvert l’existence de ce petit livre et c’est encore grâce à elle que j’ai pu l’avoir entre les mains, car c’est la petite surprise qui accompagnait mon lot - Matilda de Roald Dahl - lors de son petit concours. Je me réjouissais de lire du Henry Miller, surtout connu pour sa trilogie Sexus, Plexus et Nexus et pour son Tropique du Cancer, quatre grands titres que je n’ai pas encore lus ; mais je ne sais pas si ce genre d’ouvrages est le plus indiqué pour découvrir le style d’un auteur. J’avoue être un peu déçue par ma lecture car la quatrième de couverture annonçait des « réflexions désopilantes » et, à part quelques esquisses de sourires, je n’ai pas trouvé ce texte très amusant. Cependant, quelques réflexions m’ont plus ou moins semblé intéressantes sur le moment, et j’aurais du les noter, car je les ai déjà oubliées, une semaine après ma lecture (j’ai une mémoire de poisson rouge en ce moment ; j’ai une vie de dingue, alors ce que je lis ressort bien vite malheureusement…). Je me promets donc de faire une nouvelle lecture de ces quelques cent pages dans quelques mois, en ayant un peu de recul et un cerveau en meilleur état de marche surtout !

http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Auteurs/henrymiller.jpgSachez que l’ouvrage en question ne contient pas un mais deux textes d’environ 50 pages chacun, plutôt tournées vers la réflexion et avec une certaine portée « philosophique », si l’on peut dire. C’est très autobiographique, puisqu’Henry Miller s’attache à décrire des épisodes de sa vie, nous abreuvant de certaines anecdotes de jeunesse.
Lire aux cabinets - qui a donné le titre du livre et qui semble être celui qui prime sur l’autre - constitue le deuxième texte ; la première partie s’intitulant Ils étaient vivants et ils m’ont parlé. Celle-ci a ma préférence, elle s’intéresse surtout aux lecteurs, à leurs habitudes de lecture, à leurs lectures de jeunesse,… et certaines réflexions m’ont paru intéressantes et pertinentes, notamment sur le fait qu’un lecteur choisit ses lectures par rapport à sa personnalité et doit se faire lui-même une idée de ce que sont les bonnes lectures et les mauvaises, et non pas se fier aux listes universitaires quelconques. J’aime cette idée que le lecteur se construit lui-même en tant que lecteur, un peu comme une quête de soi. C’est marrant, car
Matilda a noté quelques passages entre crochets - sans doute ceux qu’elle trouvait les plus intéressants - et corné quelques pages qui devaient abriter des passages lui semblant pertinents ; et dans la grande majorité des cas, j’aurais relevé les mêmes choses !
En ce qui concerne la deuxième partie - donc Lire aux cabinets -, je suis assez partagée. J’ai parfois souri face aux réflexions de l’auteur, mais je l’ai souvent trouvé assez limite dans sa façon de pensée. Je l’ai un peu perçu comme une personne imbue d’elle-même, méprisant l’américain moyen, et surtout, l’américaine moyenne ! C’est parfois un peu « fort », bien qu’habituellement, je ne prête pas trop attention à ce genre de choses mais bon… Alors, ironie et cynisme voulus ou vraie misogynie ? Je ne sais pas trop, mais en tout cas, ça m’a un peu bloquée pour la suite… En très gros, Henry Miller pense qu’il vaut mieux lire peu mais bien (il considère les bibliomanes qui lisent tout le temps comme des obsédés qu’il faut plaindre ! Même pas vrai ! :o), et qu’aux cabinets, la seule chose à faire est de méditer et de se détendre, et non pas d’amener une lecture, quelle qu’elle soit ! C’est parfois assez amusant, mais l’auteur prend l’habitude de divaguer sur plusieurs pages (alors que le tout n’en fait qu’à peine cinquante), et souvent, je me suis surprise à me demander : « Mais, pourquoi on en est arrivé là ? Quel est le rapport avec le sujet de départ ? ». Cependant, j’ai trouvé la chute de ce texte - et donc de l’ouvrage dans son ensemble - assez sympathique, ce qui m’a permis de terminer sur une note plus enjouée et positive.
Ces deux textes sont extraits des Livres de ma vie de Henry Miller. J’avoue qu’après cette découverte, je ne sais pas si j’aurais particulièrement envie de me pencher sur d’autres réflexions de l’auteur. En tout cas, quitte à relire un texte de cet auteur, je pense que je me lancerai plutôt dans un de ses célèbres romans, et comme je ne me sens pas d’entamer une trilogie, le prochain que je lirai de cet américain sera Tropique du Cancer (enfin, quand je le trouverai d’occasion, et surtout, quand j’aurai le temps de me pencher sur cette lecture !). Un grand merci à
Matilda pour cette découverte qui, bien qu’en demi-teinte, m’a permis de me faire une petite idée du style de Henry Miller, et qui ne m’empêchera pas de découvrir un texte plus conséquent de celui-ci. D’ailleurs, l’un ou l’une d’entre vous a déjà testé un de ses romans ? Dites-moi tout !

Vous pouvez constater que lorsque mes lectures sortent du roman et sont plus « philosophiques », je suis tout de suite moins bavarde ! Je ne suis pas très douée pour l’analyse des « études », ça me parle beaucoup moins ! Je suis faite pour la littérature de divertissement moi !

 

Les Petits [+] : Deux textes et non pas un comme pourrait le laisser penser le titre du livre. C’est très court (une centaine de pages à peine), donc ça se lit très vite. Des réflexions intéressantes sur les lecteurs, leurs habitudes, leur passé de lecteurs,… Un tout petit peu d’humour (pas assez à mon goût), qui fait parfois sourire.

Les Petits [-] : J’ai trouvé la prise de partie de Henry Miller parfois désagréable et l’auteur m’a paru assez imbu de sa personne, méprisant le reste du monde et le lecteur moyen. Des divagations parfois longues et peu pertinentes...


 D'autres avis : Bouquins, Raison et sentiments.

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