Pas d'inquiétude
de Brigitte GIRAUD
(Rentrée Littéraire -
Libfly/Furet du Nord)
Stock,
2011, p. 267
Première Publication : 2011
Pour l'acheter : Pas d'inquiétude
Merci à
et au
Brigitte Giraud est née en 1960. Après avoir exercé différentes professions (libraire, journaliste, traductrice pour un soyeux lyonnais...), elle est aujourd'hui chargée de la programmation de la Fête du Livre de Bron (Rhône) et vit à Lyon.
de Brigitte GIRAUD
(Rentrée Littéraire -
Libfly/Furet du Nord)
Stock,
2011, p. 267
Première Publication : 2011
Pour l'acheter : Pas d'inquiétude
Merci à
et au
Brigitte Giraud est née en 1960. Après avoir exercé différentes professions (libraire, journaliste, traductrice pour un soyeux lyonnais...), elle est aujourd'hui chargée de la programmation de la Fête du Livre de Bron (Rhône) et vit à Lyon.
as d’inquiétude est le témoignage d’un père face à la maladie de son fils. De la découverte du mal grâce à des analyses pour lesquelles le médecin dit qu’il n’y a « pas d’inquiétude » à avoir, à la routine qui se met en place une fois le diagnostic fait ; cet homme nous raconte son combat même si, il le dit si bien, la maladie, invisible, n’est pas quelque chose qu’on peut combattre… On apprend juste à vivre avec…
as d’inquiétude de Brigitte Giraud est le second titre que j’ai reçu grâce à Libfly pour la rentrée littéraire, et des trois que j’ai lus pour le moment, c’est sans doute celui que j’ai préféré.
Avant de recevoir ce manuscrit, l’auteure m’était totalement inconnue. Il faut dire que je ne suis absolument pas au courant des sorties « contemporaines », c’est donc pour faire des découvertes et enrichir mes horizons que j’ai accepté de participer. Je ne regrette pas et avant d’aller plus loin, je tiens à remercier Libfly et les éditions Stock pour cet envoi.
Je ne sais pas si, dans l’avenir, j’aurai à nouveau l’occasion de lire Brigitte Giraud, qui a déjà publié huit livres si je ne me trompe pas, mais son style m’a plu, je garde donc son nom dans un coin de ma tête. En plus, elle est lyonnaise, j'aurai peut-être l'occasion de la rencontrer sur un salon de la région, à l'occasion...
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Plutôt habituée à la littérature de l’imaginaire, cette petite pause dans le monde « réel » est une vraie claque. Les autobiographies de personnes malades ne doivent pas manquer (même si, personnellement, je n’en ai jamais lues) mais ce qui fait l’intérêt de ce titre de Brigitte Giraud, c’est que le narrateur n’est pas le malade, mais un proche de celui-ci, qui vit la maladie de façon extérieure. Que ce proche soit le père et non la mère, rend la lecture encore plus « unique », si je peux dire, et donc d’autant plus poignante.
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On ne sait finalement pas quelle est cette maladie qui touche le petit Mehdi qui n’a qu’une dizaine d’années (mais qu'importe, toutes les maladies sont prises en compte), on sait juste quelles conséquences elle a sur la vie de l’enfant et de toute sa famille, notamment sur le quotidien du père. Ce père qui ne sait pas comment réagir face à son enfant affaibli pour ne pas lui montrer que la situation est grave, qui veut se comporter en bon père (mais c’est quoi au juste, un bon père ?), qui s’en veut de ne peut-être pas faire les bons choix,… Un père qui voit son quotidien chamboulé et qui adapte ses journées au nouveau rythme contraint par la maladie. Ce père qui tente de ne pas perdre de vue sa fille aînée adolescente qui a aussi besoin de lui, ou encore sa femme qui devient parfois une étrangère et qui se jette corps et âme dans ce nouveau travail qu’elle ne peut délaisser tant elle l’a désiré… Comment réagir, dorénavant, aux visites des amis, aux regards des voisins, aux passages de l’assistante sociale ?…
A travers ce témoignage, Brigitte Giraud revient également sur la difficulté de jongler entre un travail et un enfant malade. Les parents de Mehdi doivent faire avec les obligations de la vie active : impossible de cumuler trop d’arrêts maladie ou de congés, surtout lorsque l’on est en CDD ou que l’on vient d’être engagé en CDI,… et que vont dire les collègues ? Et comment se comporter au travail alors que tout le monde sait le malheur qui vous touche ?
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Grâce au choix de la première personne du singulier pour la narration, et donc du point de vue exclusif du père de famille, l’auteure nous offre un témoignage poignant, vraiment très émouvant, très fort.
Si l’histoire a pu me lasser un peu sur la fin, je félicite Brigitte Giraud pour son talent - elle parvient parfaitement à se mettre dans la peau de ce père de famille - et pour sa plume, très « sincère ». Difficile de trouver le bon terme pour qualifier celle-ci, mais avec des mots simples, sans chichis, elle nous entraîne dans une ambiance routinière lourde et très mélancolique, qui nous met parfois très mal à l’aise… En bref, une plume et une atmosphère qui font passer beaucoup d’émotions.
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Moi qui ne suis pas du tout habituée à ce genre de lectures, si je ne devais retenir qu’un mot pour la qualifier, ce serait celui-là : « émotions ». Alors oui, c’est triste, la gorge est serrée plus d’une fois alors que les pages défilent, mais c’est un témoignage en parfaite adéquation avec notre quotidien, aujourd’hui, en 2011. Un très bel hommage à ces pères, à ces parents, à ces familles qui accompagnent la maladie, et la subissent, eux aussi…
Les Petits [ + ] : La maladie racontée du point de vue du père - pas du point de vue du malade ou de la mère - ce qui est original et d’autant plus touchant. Un témoignage ancré dans la société actuelle ; cette famille touchée, cela pourrait très bien être la nôtre. Brigitte Giraud se met dans la peau d’un père de famille avec l’utilisation de la première personne du singulier et c’est réussi. Des mots simples mais un style « puissant », émouvant, marquant.
Les Petits [ - ] : Un sujet grave et une ambiance mélancolique qui peuvent devenir assez pesants sur la fin.
Avant de recevoir ce manuscrit, l’auteure m’était totalement inconnue. Il faut dire que je ne suis absolument pas au courant des sorties « contemporaines », c’est donc pour faire des découvertes et enrichir mes horizons que j’ai accepté de participer. Je ne regrette pas et avant d’aller plus loin, je tiens à remercier Libfly et les éditions Stock pour cet envoi.
Je ne sais pas si, dans l’avenir, j’aurai à nouveau l’occasion de lire Brigitte Giraud, qui a déjà publié huit livres si je ne me trompe pas, mais son style m’a plu, je garde donc son nom dans un coin de ma tête. En plus, elle est lyonnaise, j'aurai peut-être l'occasion de la rencontrer sur un salon de la région, à l'occasion...
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Plutôt habituée à la littérature de l’imaginaire, cette petite pause dans le monde « réel » est une vraie claque. Les autobiographies de personnes malades ne doivent pas manquer (même si, personnellement, je n’en ai jamais lues) mais ce qui fait l’intérêt de ce titre de Brigitte Giraud, c’est que le narrateur n’est pas le malade, mais un proche de celui-ci, qui vit la maladie de façon extérieure. Que ce proche soit le père et non la mère, rend la lecture encore plus « unique », si je peux dire, et donc d’autant plus poignante.
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On ne sait finalement pas quelle est cette maladie qui touche le petit Mehdi qui n’a qu’une dizaine d’années (mais qu'importe, toutes les maladies sont prises en compte), on sait juste quelles conséquences elle a sur la vie de l’enfant et de toute sa famille, notamment sur le quotidien du père. Ce père qui ne sait pas comment réagir face à son enfant affaibli pour ne pas lui montrer que la situation est grave, qui veut se comporter en bon père (mais c’est quoi au juste, un bon père ?), qui s’en veut de ne peut-être pas faire les bons choix,… Un père qui voit son quotidien chamboulé et qui adapte ses journées au nouveau rythme contraint par la maladie. Ce père qui tente de ne pas perdre de vue sa fille aînée adolescente qui a aussi besoin de lui, ou encore sa femme qui devient parfois une étrangère et qui se jette corps et âme dans ce nouveau travail qu’elle ne peut délaisser tant elle l’a désiré… Comment réagir, dorénavant, aux visites des amis, aux regards des voisins, aux passages de l’assistante sociale ?…
A travers ce témoignage, Brigitte Giraud revient également sur la difficulté de jongler entre un travail et un enfant malade. Les parents de Mehdi doivent faire avec les obligations de la vie active : impossible de cumuler trop d’arrêts maladie ou de congés, surtout lorsque l’on est en CDD ou que l’on vient d’être engagé en CDI,… et que vont dire les collègues ? Et comment se comporter au travail alors que tout le monde sait le malheur qui vous touche ?
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Grâce au choix de la première personne du singulier pour la narration, et donc du point de vue exclusif du père de famille, l’auteure nous offre un témoignage poignant, vraiment très émouvant, très fort.
Si l’histoire a pu me lasser un peu sur la fin, je félicite Brigitte Giraud pour son talent - elle parvient parfaitement à se mettre dans la peau de ce père de famille - et pour sa plume, très « sincère ». Difficile de trouver le bon terme pour qualifier celle-ci, mais avec des mots simples, sans chichis, elle nous entraîne dans une ambiance routinière lourde et très mélancolique, qui nous met parfois très mal à l’aise… En bref, une plume et une atmosphère qui font passer beaucoup d’émotions.
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Moi qui ne suis pas du tout habituée à ce genre de lectures, si je ne devais retenir qu’un mot pour la qualifier, ce serait celui-là : « émotions ». Alors oui, c’est triste, la gorge est serrée plus d’une fois alors que les pages défilent, mais c’est un témoignage en parfaite adéquation avec notre quotidien, aujourd’hui, en 2011. Un très bel hommage à ces pères, à ces parents, à ces familles qui accompagnent la maladie, et la subissent, eux aussi…
Les Petits [ + ] : La maladie racontée du point de vue du père - pas du point de vue du malade ou de la mère - ce qui est original et d’autant plus touchant. Un témoignage ancré dans la société actuelle ; cette famille touchée, cela pourrait très bien être la nôtre. Brigitte Giraud se met dans la peau d’un père de famille avec l’utilisation de la première personne du singulier et c’est réussi. Des mots simples mais un style « puissant », émouvant, marquant.
Les Petits [ - ] : Un sujet grave et une ambiance mélancolique qui peuvent devenir assez pesants sur la fin.