a Route de
Cormac McCarthy est une histoire qui m’intrigue depuis la sortie de son adaptation au cinéma en
2009. Je n’ai pas eu l’occasion de voir le film, malgré la présence de
Viggo Mortensen dans le rôle principal, mais espère bien pouvoir remédier à ça dès que l’occasion se présentera. J’avais prévu d’acheter le texte original aussitôt qu’il passerait dans mes mains au détour d’une librairie d’occasion, mais le partenariat proposé par
Livraddict passant par là, ma découverte a été avancée de quelques semaines. Ce partenariat était également l’occasion de tester le nouveau format proposé par
Point 2.
Je remercie donc la team Livraddict et la maison d’édition pour l’envoi de ce titre.
Il semblerait que le texte de
Cormac McCarthy ait reçu de bons retours lors de sa publication en
2006. Très bons même puisqu’il a remporté le prix
Pulitzer en
2007. Je me faisais donc une joie lorsque j’ai reçu mon exemplaire et à vrai dire, je suis plutôt déçue par cette lecture (à croire que j’ai du mal avec les livres primés…). Et, quelques jours après, je ne retiens pas grand-chose si ce n’est l’image que je me faisais déjà de cette histoire avant de la lire.
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Le résumé tient en une phrase ou deux. Un père et son fils marchent sur une route, se dirigeant vers le sud, traversant des paysages incendiés desquels toute trace de faune et de flore a disparu… Sur le chemin, ils doivent se cacher des autres survivants, parfois se battre pour les rares restes de nourriture qu’ils trouvent… Bref, survivre et avancer, quoi qu’il arrive.
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Si ce récit « post-apocalyptique » me tentait, c’est surtout car je croyais qu’il tournerait autour de cette apocalypse et de ses causes notamment. Je m’attendais à de la science-fiction ou à quelque chose d’approchant, mais ce n’est pas le cas, d’où ma première déception.
J’aurais aimé tout savoir sur ce qui était arrivé sur Terre pour que la planète en arrive à de telles extrémités : tout est constamment en feu malgré un hiver glacial qui semble durer (la neige tombe régulièrement), la faune et la flore paraissent anéanties et seuls quelques êtres humains errent parmi les ruines. Les seuls éléments à notre disposition sont les descriptions du décor faites par l’auteur.
Pourquoi en est-on arrivé là ? Comment ? Point de réponse et il faudra s’en contenter. Je me rends compte au fil des années et de mes lectures que finalement, j’aime les livres qui offrent toutes les réponses aux questions que je peux me poser pendant ma lecture. J’aime assez que les choses soient claires, nettes et précises, sinon je reste sur ma faim et je suis frustrée !
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Finalement,
La Route est surtout basée sur la relation entre un père et son fils et sur cet instinct humain qui pousse à survivre et à avancer jusqu’au bout, jusqu’au dernier souffle.
Je le concède, ces deux approches sont non seulement intéressantes mais également « touchantes » ou du moins, sont censées l’être. Car de mon côté, si j’ai parfois été légèrement émue par ce père et son fils et leur survie dans ce monde hostile, ç a n’a pas été vraiment plus loin ; dommage.
Je crois que si je suis restée assez distante c’est surtout car, encore une fois, j’avais trop peu d’éléments les concernant à me mettre sous la dent. Je sais que les prénoms, par exemple, ne sont que des détails, mais ce sont des détails qui m’ont manqué. De l’homme et de l’enfant, on ne connaît seulement que leur relation père-fils, aucun détail sur leur identité, aucune information (ou presque) sur leur passé. Alors oui, l’accent est mis sur leur relation dans ce monde post-apocalyptique et oui ce côté « anonyme » permet une certaine généralisation… mais en contrepartie, ces deux personnages sont restés comme des étrangers pour moi, et je regrette de ne pas avoir pu m’attacher davantage à eux et à leur histoire.
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Le côté froid et distant est aussi accentué par la plume de
Cormac McCarthy. Phrases lapidaires (sous la forme : sujet + verbe + complément) et mots simples, l’auteur ne s’encombre pas de détails inutiles ; il pose le décor et les scènes brusquement. Brutalité et dénuement de la forme collent parfaitement avec le fond. Je reconnais le travail sur le style et félicite même l’auteur pour celui-ci. Les images qu’il nous offre sont fortes et plutôt marquantes. Cependant, je n’ai pas été transportée.
Encore une fois le caractère trop distant de la plume et de l’histoire qu’elle sert ne m’a pas permis « d’entrer » pleinement dans cette aventure. Heureusement, les chapitres ultracourts (plutôt assimilables à des paragraphes, en fait) et l’apparente simplicité du style permettent une lecture rapide et sans problème de compréhension.
Dommage que l’émotion que j’attendais n’ait pas été au rendez-vous (ou si peu)… J’espère être plus touchée par le film et la prestation de
Viggo Mortensen.
Les Petits [ + ] : La relation père-fils mise en avant. C’est aussi l’histoire d’êtres humains qui, par instinct, survivent et avancent sur cette route, coûte que coûte. L’histoire est servie par un plume « brutale » et dépouillée. Pas de « vrais » chapitres, juste de courts paragraphes qui rythment le texte ; la lecture est donc rapide.
Les Petits [ - ] : Peu de réponses à mes questions : comment et pourquoi la Terre en est arrivée là ? Qui sont ce père et son fils, quel est leur passé ? Trop de distance avec l’histoire et les personnages, j’ai lu en restant étrangère. Je m’attendais à plus d’émotions, à être plus touchée par ce qui arrive à ce père et son fils, mais en fait non ; dommage.