Robert des noms propres de Amélie NOTHOMB

Jeudi 24 février 2011 à 16:51

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Robert des noms propres

de Amélie NOTHOMB

(Challenge ABC 2011 - 7/26)
Le Livre de Poche,
2007, p. 190

Première Publication : 2002


Pour l'acheter : Robert des noms propres




Amélie Nothomb, née le 13 août 1967,
est une écrivain belge de langue française.


Depuis 1992, elle publie chez Albin Michel un livre par an soit dix-neuf romans à ce jour. Avec une régularité notoire : "Tous les ans, à la rentrée, il y a deux événements majeurs : les vendanges et la sortie du Nothomb. Cette année, le raisin est en avance, mais l'Amélie est à l'heure". Ses écrits sont traduits dans trente-sept langues à travers le monde.

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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Prouge.jpgour un écrivain, il n'est pas de plus grande tentation que d'écrire la biographie de son assassin.
Robert des noms propres : un titre de dictionnaire pour évoquer tous les noms qu'aura dits ma meurtrière avant de prononcer ma sentence.
C'est la vie de celle qui me donne la mort.



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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Jrouge.jpge continue doucement mais surement ma découverte d’Amélie Nothomb (à raison d’au moins un livre par an depuis presque vingt ans, j’ai encore de quoi faire !). Dès que je tombe sur un de ses titres, j’hésite longuement à me lancer, me demandant si cette fois encore je vais détester ou si une nouvelle fois je vais « adhérer » à son histoire…
Heureusement, les livres d’Amélie Nothomb ont l’avantage d’être courts donc au moins, si on n’aime pas, la torture ne dure pas indéfiniment (je suis incapable d’arrêter la lecture d’un livre, même si je ne l’aime pas… maniaquerie ou masochisme, je n’en sais rien mais c’est ainsi !). J’ai inclus Robert des noms propres dans mon Challenge ABC 2011, une bonne raison de me motiver à le lire…
Sans avoir été transportée, j’ai trouvé cette lecture plutôt sympa dans l’ensemble et même si la fin m’a semblé un peu précipitée, ça ne m’a pas trop choquée… Quatre titres de la dame lus dont trois qui ont réussi à me convaincre (ou presque)… deviendrais-je une adepte d’Amélie Nothomb ?
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Plectrude ne possède pas que le nom d’une héroïne tragique. Née dans des conditions bien loin de la normale (sa mère a accouché en prison après avoir tué son père, a insisté pour que sa fille soit baptisée ainsi puis, s’est pendue dans sa cellule), sa vie ne peut qu’être à l’image de sa naissance : hors du commun.
Recueillie par la sœur de sa mère et son mari, l’enfant grandit entourée de deux sœurs « normales », d’un père un peu trop lâche et d’une mère qui l’idolâtre et la pousse à toutes les fantaisies.
Avec son regard pénétrant et inquiétant, Plectrude est détestée à l’école mais vénérée pendant son cours de danse. « Elle a le regard d’une danseuse », ne cessent de répéter ses professeurs successifs. Et bien soit, la petite fille sera danseuse. Plus rien ne compte dans sa vie hormis la danse. Peu importe l’école et même la nourriture, l’important c’est que sa vie ressemble à un ballet dont elle serait la danseuse soliste…
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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Divers2/robertdesnomspropresbis.jpgAvec le visionnage de Black Swan au cinéma, on peut dire que ma semaine dernière était placée sous le signe de la danse classique à haut niveau ! Entre les deux supports, une réalité : la rigueur imposée et la perfection qu’il faut atteindre pour oser espérer devenir une grande danseuse classique… Un livre, un film : deux histoires illustrant l’autodestruction.
Ai-je vraiment aimé Robert des noms propres ? Franchement, je n’arrive pas à me prononcer. Je pense que j’ai apprécié le thème principal, mais comme d’habitude avec Amélie Nothomb, je me demande où elle va chercher des idées pareilles ! La scène du bonhomme de neige, par exemple. Plectrude s’allonge sur le sol, joue les gisantes en attendant que la neige la recouvre entièrement et passe à deux doigts de la mort ; préférant attendre que son amie la sauve plutôt que de se sauver soi-même… car évidemment, il faut que la vie de la petite fille ait ce côté « théâtral » et tragique, sinon elle ne vaut pas la peine d’être vécue.
L’idée de fond est bonne et intéressante mais reste hyper dérangeante et limite « malsaine ». Et c’est un peu comme ça, à chaque fois, que je ressens les écrits d’Amélie Nothomb… et je ne sais jamais quels ressentis mettre là-dessus !
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Au niveau de la plume de l’auteure, il n’y a pas de difficultés particulières, si ce n’est quelques références « culturelles » qu’il vaut mieux connaître pour comprendre (ce qui n’est pas toujours mon cas et ce qui m’amène à la conclusion que j’ai des lacunes dans un paquet de domaine ! Il va falloir que je lise encore plus !).
Si je ne m’extasie pas particulièrement devant le style de l’auteure, j’apprécie tout de même l’ironie qu’on trouve dans certains passages. L’ironie et l’humour presque noir, ça me parle.
Et, comme dit plus haut, chaque roman n’excède pas les 200 pages. Celui-ci ne fait pas exception à la règle et je l’ai dévoré en moins de deux heures.
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En bref, un texte dérangeant mais qui n’en reste pas moins intéressant. Je reste prudente en ce qui concerne Amélie Nothomb et ne parvient pas encore à décider si ses écrits me plaisent ou non. En tout cas, j’ai bien envie de continuer ma découverte, c’est déjà un bon point !


Les Petits [ + ] : Le thème de la danse, de la vie à la façon d’une grande pièce de théâtre ou d’un ballet… C’est toujours original avec Amélie Nothomb, où va-t-elle chercher tout ça ? Ironie et humour noir, ça me plaît. C’est court et lu vraiment très rapidement, sans problèmes !
Les Petits [ - ] : Comme d’habitude, c’est dérangeant, limite malsain ; je n’arrive pas à dire si j’aime ou non. Ne vous fiez pas à la quatrième de couverture qui ne concerne que les deux dernières pages du texte !


Charlie et la chocolaterie, Tim BURTON

Mercredi 16 février 2011 à 17:43

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Charlie et la chocolaterie

2004, 1h15

d'après Charlie et la chocolaterie
de Roald DAHL


Réalisé par Tim BURTON

Avec : Johnny Depp (Willy Wonka),
Freddie Highmore (
Charlie Bucket),
Helena Bonham Carter (Madame Bucket),
Christopher Lee (Wilbur Wonka),
Deep Roy (les Oompas-Loompas),
Annasophia Robb (Violet Beauregarde),

...


> Fiche IMDb <



Pour l'acheter : Charlie et la chocolaterie



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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Lvertfluo.jpge petit Charlie Bucket, enfant attendrissant, vit dans une toute petite maison en bois avec ses deux parents et ses quatre grands-parents (qui se partagent un lit). La vie est difficile pour la famille Bucket, surtout depuis que le père de Charlie a perdu son emploi dans la fabrique de dentifrice…
De son côté, la chocolaterie Wonka - la plus célèbre chocolaterie du monde - annonce qu’elle rouvrira ses portes exceptionnellement pour les cinq enfants qui trouveront les cinq tickets d’or cachés dans les tablettes de chocolat Wonka. Bien vite, il ne reste plus qu’un ticket d’or à découvrir… Charlie rêverait de visiter cette chocolaterie, mais ses deux tentatives pour trouver le dernier ticket d’or n’ont rien donné. Pourtant, il reste encore une lueur d’espoir…
Muni de son précieux laissez-passer, Charlie accompagné de son grand-père Joe - sorti du lit exceptionnellement pour cette occasion -, se rend dans l’extraordinaire fabrique et y découvre des merveilles… Cependant, tout n’est pas rose dans l’antre de Willy Wonka, et les cinq enfants vont en faire chacun leur tour la triste expérience…



http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Habillage/Monavis.jpghttp://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Dvertfluo.jpgans le lycée professionnel dans lequel je travaille, je dois m’occuper de groupes d’élèves, une heure par semaine (pour chaque groupe). Au début, j’avais décidé de les faire « travailler » sur quelques livres à leur portée (enfin, plutôt les leur faire découvrir). Charlie et la chocolaterie de Roald Dahl était l’un d’entre eux. Malheureusement, et j’aurais du m’en douter, ils ne s’intéressent pas du tout aux livres (en général), les faire lire relève de l’impossible (ou presque). Changement de programme, je leur ai donc passé l’adaptation de Tim Burton et, ô miracle, ça leur a beaucoup plu (contrairement à l’autre groupe qui n’a pas aimé Big Fish) ! Je profite donc de ce énième visionnage (en français cette fois…) pour vous en parler sur mon blog…
Même s’il ne figure pas dans les films de Tim Burton que je préfère, je reconnais que le célèbre réalisateur a su rendre à merveille la « folie douce » du texte d’origine, aussi bien par les choix de mise en scène que par ceux des acteurs et de la bande son !
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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Adaptations/johnny.jpgBasée sur le livre « jeunesse » signé Roal Dahl, cette adaptation (qui n’est pas la première, il en existe au moins une autre datée de 1971) un peu fantaisiste, illustre assez bien l’esprit loufoque du texte d’origine. Je ne me souviens plus exactement du livre, mais il me semble que le travail de Tim Burton et compagnie est plutôt fidèle. J’ai un doute en ce qui concerne l’histoire de Willy Wonka et son père, qui n’est, il me semble, pas présente chez Roal Dahl ; mais pour le reste, c’est bien joué !
A commencer par les chansons des Oompas-Loompas qui ont agacé plus d’un téléspectateur, mais qui sont fidèles (les paroles) au livre… La musique, signée Danny Elfman (on s’en serait douté en voyant le nom de Tim Burton à la réalisation…) est un peu « too much », mais elle colle parfaitement à l’esprit, à l’histoire… C’est coloré, acidulé, loufoque… comme l’intérieur de la chocolaterie (les décors sont superbes, je pense notamment à la chute de chocolat !), comme la personnalité de Willy Wonka, comme les bonbons en général… Images et sons sont en osmose, c’est pertinent ; bravo Monsieur Burton !
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Comme je le disais en introduction, la réussite du film tient également du casting. A commencer par l’excellent Johnny Depp (inutile que je vous cite d’autres films dans lesquels il est apparu, je pense que tout le monde voit de qui il s’agit…) qui incarne un Willy Wonka complètement barré ! Encore une fois, l’acteur nous offre des mimiques et des expressions de visage qui collent parfaitement au rôle ! Face à ce grand du cinéma, on retrouve le petit Freddie Highmore dans le rôle de Charlie, qui avait déjà donné la réplique à son aîné, quelques mois plus tôt, dans Neverland. Le garçon n’est, à mon goût, pas encore au top de son jeu, mais il est encore jeune et il assure quand même ! Avouons-le, donner la réplique à quelqu’un comme Johnny Depp ne doit pas être des plus simples !
Du côté des adultes, on notera les seconds rôles d’Helena Bonham Carter (femme de Tim Burton, apparemment enceinte à ce moment-là… c’était le moment people de mon billet !) qui incarne la douce Madame Bucket mais apparaît peu. On retiendra surtout la présence de Christopher Lee (Le Seigneur des anneaux, Sleepy Hollow) qui campe un Wilbur Wonka (père de Willy) qu’il ne vaut mieux pas contrarier ! On le voit finalement assez peu, mais ses apparitions ne passent pas inaperçues ! Enfin, un petit mot pour féliciter Deep Roy (vu dans Big Fish) qui envahit notre écran sous la forme de dizaines d’Oompas-Loompas dansant et chantant… La plupart des autres acteurs me sont inconnus, mais j’aimerais citer la petite Annasophia Robb alias Violet Beauregarde, que j’ai retrouvé il y a peu, dans Le Secret de Terabithia, et qui me semble prometteuse…
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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Adaptations/COFFRETCHARLIE-copie-1.jpgJ’ai la chance de posséder un coffret spécial de Charlie et la chocolaterie (et oui, j’aime bien acheter les coffrets collector, remplis de surprises !) alors, en plus du double DVD, j’ai également en ma possession le CD qui regroupe toutes les chansons du film, et le livre de Roald Dahl (que j’ai finalement en double, vu que je le possède aussi en anglais…).
Mais, pour rester centrée sur le DVD en lui-même, sachez que les bonus sont très axés sur les jeunes téléspectateurs. Les enfants s’amuseront, en effet, à apprendre la danse des Oompas-Loompas et à créer leurs propres confiseries, entre autres ; mais pour les adultes, c’est un peu maigre et c’est dommage. Il faudra donc se contenter de quelques dizaines de minutes d’explications concernant les « effets spéciaux », notamment la multiplication des Oompas-Loompas à l’écran.
Heureusement, on pourra légèrement se consoler avec la version anglaise et les sous-titres (français, anglais et arabe) ; mais je reste tout de même un peu déçue par ces bonus, vu la taille du coffret…
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Il me reste maintenant à revoir l’adaptation de 1971 (et les autres, s’il y en a d’autres), pour pouvoir comparer tout ça !


Les Petits [+] :
Tim Burton rend bien l’atmosphère de « folie douce » du livre de Roal Dahl. C’est loufoque, frais, acidulé… et met de bonne humeur ! Un bon casting : Johnny Depp en tête (comme d’habitude !) ! Des bonus spécialisés qui raviront les plus jeunes. La bande originale et le livre sont aussi compris dans mon joli coffret !
Les Petits [-] :
Certains pourront se plaindre du côté trop « enfantin », notamment avec les chansons (qui restent bien en tête…), mais c’est fidèle au livre ! Trop peu de bonus pour les « grands » dans le DVD, c’est bien dommage !




Big Fish, Tim BURTON

Mercredi 9 février 2011 à 22:58

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Big Fish

2003, 2h05

d'après Big Fish de Daniel WALLACE


Réalisé par Tim BURTON

Avec : Ewan McGregor (Edward Bloom jeune),
Albert Finney (
Edward Bloom âgé),
Billy Crudup (William Bloom),
Jessica Lange (Sandra Bloom),
Helena Bonham Carter (Jenny, la sorcière),
Marion Cotillard (Josephine),

...



> Fiche IMDb <



Pour l'acheter : Big Fish



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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Uvertkaki.jpgn homme raconte ses histoires si souvent qu'il devient ces histoires, elles lui survivent. Et ainsi, il devient immortel.
Will apprend que son père, le grand Edward Bloom est très malade et est sur le point de mourir. Il décide de faire la paix avec lui et tente tant bien que mal de percer les secrets de l'homme, conteur invétéré... C'est ainsi, qu'à travers différents flash-back, on découvre l'histoire d'Edward Bloom, héros de sa petite ville, partit à la conquête du monde, et surtout à la conquête de la dame de ses pensées... Et si Edward n'avait fait qu'enjoliver et romancer ses histoires ?



http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Habillage/Monavis.jpghttp://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Jvertkaki.jpg'ai revu le film très récemment, puisque je l'ai fait découvrir à un de mes groupes d'élèves (autant dire que la plupart ont détesté... de toute façon, qu'est-ce qu'ils aiment ?), et j'avais donc envie de vous en parler. J'ai retrouvé une chronique que j'avais faite il y a quelques temps, et comme elle est assez proche de ce que je ressens encore aujourd'hui, je me contente de vous faire un simple et innommable copier/coller ! Ne m'en voulez pas trop !
"Cette histoire est drapée dans les mensonges et les élucubrations, mais son fond est véridique." Les choses réelles et irréelles seront toujours liées, on aura toujours besoin des contes et des mythes, à n'importe quel moment de sa vie, car il y a toujours des histoires à la base... Peut-être qu'un Edward Bloom se cache en chacun d'entre nous ? Qui sait... À vous de découvrir ce curieux personnage, qu'on ne peut s'empêcher d'aimer, mais préparer le mouchoir, émotions garanties !
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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Adaptations/bigfishnarcisos.jpgJe ne sais pas si la plupart des spectateurs sont au courant, mais au départ, il s'agit d'un livre de Daniel Wallace (que je vous conseille fortement). Tim Burton a su, grâce à sa vision bien personnelle, donner une ampleur au petit roman et donner vie à des personnages hauts en couleur.
Quand on pense à Tim Burton, aujourd'hui, la plupart des personnes l'assimilent à un monde gothique, sombre, noir (en tout cas, j'ai pu vérifier ça une nouvelle fois avec mes élèves...) ; mais n'oublions pas qu'au départ, Tim Burton, c'est surtout beaucoup de poésie dans un monde complètement barré (Pee Wee et Beetle Juice en sont de bons exemples), et surtout, rempli de couleurs et de rêves ! Ici, pas d'exception à la règle, du rêve, de la mythologie, des contes et un humour qui, personnellement, me comble et me fait sourire pendant plusieurs jours ! Certains éléments du film sont de bons témoins du monde "Burtonesque" : la forêt effrayante ; le village de "Spectre", complètement surréaliste et onirique ; mais également des personnages types : la sorcière, le géant, le loup-garou (au passage, il s'agit d'une marionnette, vraiment très convaincante !) ; et des plans magiques : je pense notamment au champ de jonquilles spécialement aménagé pour une des scènes, une image très marquante et très poétique (et avec ça, on ne peut plus dire que Burton ne fait que des films sombres et tristes !).
Grâce à des flash-back, Burton parvient à lier le fantastique au drame familial contemporain, et même si on ne peut pas vraiment décrire ce film et le classer dans une catégorie définie, on ne peut qu'être ému par l'histoire d'Edward Bloom et par la fin si magique... Côté effets spéciaux et décors, une équipe de professionnels était aux côtés du réalisateur et a fait un travail remarquable : la marionnette du loup-garou, le maquillage de la sorcière, les faux arbres de la forêt, la ville de "Spectre" entièrement construite... Enfin, Burton s'est de nouveau allié à son ami de toujours, Danny Elfman, pour une bande-son plus féerique et émouvante que jamais...
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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Adaptations/IMGP1879.jpgCertains pourront reprocher à Tim Burton de ne pas avoir collaboré avec Johnny Depp pour ce film là, mais je trouve Ewan McGregor (Moulin Rouge) véritablement talentueux dans le rôle d'Edward Bloom dans ses jeunes années. Comme le précise le réalisateur, Ewan n'a peur de rien et est prêt à tout, il s'est donné à fond dans ce rôle, n'a pas hésité à faire lui-même les quelques cascades, et est vraiment bluffant ! Burton a dû réfléchir à des tandems pour ses rôles, et il a offert celui d'Edward Bloom dans ses vieux jours, à Albert Finney, lui aussi très convaincant et en harmonie avec son pendant de jeunesse. Autre tandem, et autres choix judicieux, celui de Alison Lohman et Jessica Lange qui interprète le rôle de Sandra (la femme d'Edward Bloom) respectivement jeune, et plus âgée. Notons bien évidemment la double performance de Helena Bonham Carter, en Jenny et en sorcière (comme c'est étonnant) et le rôle secondaire de Marion Cotillard, dans la peau de Joséphine, jeune femme de Will, lui-même interprété par Billy Crudup. Je ne connais pas du tout cet acteur, mais dans ce rôle, très prosaïque, il parvient à haïr son père, alors que tous les autres personnages, et le public sont sous le charme d'Edward Bloom, un exploit !
Sans oublier l'apparition de Danny DeVito dans le rôle d'Amos Calloway, c'est-à-dire le Monsieur Loyal du cirque dans lequel est embauché Edward, et un Monsieur Loyal plus vrai que nature ; la veste rouge et le chapeau haut de forme créent spécialement par Burton, lui vont à ravir ! J'aimerais également dire un petit mot de Matthew McGrory, qui nous a aujourd'hui quittés (2005) et qui incarne ici le géant Karl, un géant effrayant au premier abord, mais à la nature très généreuse, de 3m65 de haut (grâce aux effets spéciaux, naturellement, Matthew McGrory mesurait environ 2m30). On pourra retrouver avec plaisir Deep Roy dans le cirque, qui joue également sous la directive de Burton dans Charlie et la chocolaterie (les Oompas-Loompas), entre autres.
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Je possède une édition collector de Big Fish, et sincèrement, il n'y a rien à redire ! Outre les versions française, anglaise, turque et les sous-titrages (assez nombreux), le DVD en lui-même contient des bonus à n'en plus finir, plus intéressants les uns que les autres : commentaires du réalisateur et interview de ce dernier ; interviews des principaux acteurs (Ewan McGregor, Helena Bonham Carter, Albert Finney, Jessica Lange, Danny DeVito,...) ; entrée dans les mondes des décors, maquillages, marionnettes... et même une interview exclusive de Daniel Wallace, l'auteur du roman originel !
De plus, ayant la version Deluxe, je possède un superbe coffret cartonné marron, au titre en relief noir, qui rassemble le DVD et un superbe petit livret également cartonné. Ce dernier recueille quelques dessins de Tim Burton lui-même, alliés à quelques phrases attrapées çà et là, dans le film. En voilà une : "En racontant l’histoire de la vie de mon père, il est impossible de séparer le réel de l’imaginaire, l’homme du mythe, le mieux c’est que je vous la transmette telle qu’il me l’a racontée."


Les Petits [+] :
Le monde de Tim Burton : de la magie, du fantastique, de l'émotion, de la tendresse, de l'humour,... Quoiqu'on en dise, je suis ravie que Ewan Mcgregor ait reçu le rôle principal. De très bons acteurs. Des scènes magiques, marquantes : le champ de jonquilles par exemple. Des bonus très intéressants et en quantité !
Les Petits [-] :
Certains regrettent l'absence de Johnny Depp pour le rôle principal (mais pas moi !).





Le Mentalist de A à Z de Frédérick RAPILLY

Samedi 15 janvier 2011 à 18:46

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Le Mentalist de A à Z
de Frédérick RAPILLY

(Opération Masse Critique Babelio)
Editions du Rocher,
2010, p. 244

Première Publication : 2010


Pour l'acheter : Le Mentalist de A à Z



Spécialiste reconnu des séries télé, Frédérick Rapilly est rédacteur en chef adjoint au magazine Télé 7 Jours (6 millions de lecteurs). Surfeur comme Simon Baker, il a très souvent voyagé en Australie et aux États-Unis. Il a ainsi obtenu un accès direct au comédien star de Mentalist, à son entourage, et à Bruno Heller le créateur de la série. Tout pour décrypter le phénomène.


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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Dmarron.jpgébut janvier 2010, une série américaine, dont la vedette est un acteur australien inconnu en France, rassemble plus de 9 millions de téléspectateurs sur TF1. Aujourd'hui 10 millions...
Le nom de la série ? Mentalist.
Celui du comédien qui l'incarne ? Simon Baker.
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L'histoire ? Celle de Patrick Jane, un faux médium qui, pour venger la mort de sa femme et de sa fille, offre ses services à la police de l'État de Californie. Tel un profileur, il met ses extraordinaires dons d'observation à contribution pour identifier les coupables de crimes et résoudre ces affaires. Menteur, manipulateur, le personnage est aussi ultra-sympathique et particulièrement complexe. Un rôle dans lequel excelle Simon Baker, ancien surfeur né en Tasmanie, et qui doit beaucoup aux scénarios concoctés par Bruno Heller, le créateur britannique de la série.
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Le Mentalist de A à Z propose de révéler tous les secrets de la série et de son interprète, à travers interviews, scoops inédits, portraits, abécédaire, guide des épisodes...




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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Lmarron.jpgors de l’appel pour la dernière opération Masse Critique de Babelio, j’ai coché quelques titres qui me tentaient, croisant les doigts pour être sélectionnée pour l’un d’entre eux. Avant de valider mes choix, j’ai fait un dernier tour d’horizon de la longue liste et, sur une impulsion, j’ai coché Le Mentalist de A à Z… autant dire que j’ai bien fait !
Je ne suis pas tellement habituée à lire ce genre d’ouvrages, préférant habituellement la fiction ; mais aimant la série télévisée (Le Mentalist), j’étais assez curieuse d’en apprendre plus sur celle-ci et sur son acteur principal, le charmant Simon Baker. Et puis, qui pourrait résister à ce lumineux sourire ? Mais, mesdemoiselles, calmez-vous, celui qui joue le vrai faux médium Patrick Jane est marié et père de famille ! Consolons-nous avec cet ouvrage, grâce aux informations et aux quelques photographies qu’il contient !
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Comme le titre l’indique (« de A à Z »), il s’agit d’un « essai » essentiellement sous la forme d’un dictionnaire. Les entrées varient donc de « Angel’s Beach » (spot du Pacifique où surfait Simon Baker quand il était plus jeune) à « Zen » (le mentaliste est, selon Frédérick Rapilly, plus proche d’un état de « combustion intérieure » que de la « géniture ») en passant par « Holmes Sherlock » (dont s’est inspiré Bruno Heller, le créateur de la série) ou encore « Lecter Hannibal » (tueur en série imaginé par Thomas Harris, qui se rapproche de Red John par son intelligence supérieure). Autant dire que certains « mots » de l’Abécédaire sont plus intéressants et ont plus à nous apprendre que d’autres, franchement superflus à mon goût (comme « Tautou Audrey » par exemple, qui apparaît simplement car Simon Baker a, une fois, dit qu’il aimerait pouvoir donner la réplique à des guests dans la série, notamment notre petite française !).
Mis à part ces choix qui font un peu trop « remplissage », je trouve que certaines entrées du « dictionnaire » se recoupent, ce qui donne parfois une impression de répétition. Malgré tout, j’ai apprécié cette « forme » d’écrit qui, bien que hachée, permet de poser de nombreuses informations assez clairement ; et j’ai même appris deux ou trois choses que je ne savais pas encore.
En revanche, rien de bien concret sur Red John n’est apporté, si ce n’est un récapitulatif des suppositions de fans concernant son identité. J’aime d’ailleurs beaucoup celle qui met en avant la possibilité que Patrick Jane soit en fait… celui qu’il traque ! L’idée de la schizophrénie du personnage me plaît beaucoup !
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Malheureusement, comme nous l’apprennent les interviews de Bruno Heller en début d’ouvrage, la révélation de l’identité de Red John coïncidera avec la fin de la série, et comme celle-ci est prévue sur six saisons (si tout va bien)… autant dire qu’on peut toujours faire des hypothèses !
Simon Baker est lui aussi interviewé dans les premières pages. Il nous révèle quelques informations sur sa vie et sur la façon dont il s’y est pris pour se mettre dans la peau d’un mentaliste (en visionnant des vidéos sur Youtube, principalement), mais n’espérez pas trop, il ne nous révèle rien qui puisse nous mettre sur la voie de Red John !
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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Divers2/MentalistSimonBaker1.jpgAprès les interviews, une mini biographie de Simon Baker (trois pages) et l’Abécédaire, Frédérick Rapilly nous propose un guide des épisodes de la série (jusqu’à l’épisode 10 de la saison 3).
Outre les différents titres adoptés lors des diffusions aux Etats-Unis et en France (les titres de TF1 sont différents de ceux de TPS Star…), un petit résumé et les chiffres d’audience, l’auteur ajoute à chaque fois quelques lignes sur les guests (j’ai donc appris que la femme de Simon Baker - Rebecca Rigg - elle aussi comédienne, apparaît dans l’épisode 19 de la saison 1 dans le rôle d’une… actrice !) et quelques informations « importantes » à relever pour l’intrigue.
Une nouvelle fois, cette partie est un peu hachée et répétitive, mais apporte quelques éléments intéressants dont on pourra se souvenir en revisionnant certains épisodes, par exemple.
En regardant les dates de diffusion française, je me suis rendue compte que les épisodes (de la première saison) n’avaient jamais été diffusés dans le bon ordre, sur TF1. Quel est l’intérêt, on peut m’expliquer ?! « Heureusement » pour la chaîne, cette stupidité n’a pas entaché l’audience, puisqu’il semble, qu’en moyenne, la série ait été suivie par 8 ou 9 millions de français environ (le chiffre varie de 13 à 19 millions aux Etats-Unis).
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Frédérick Rapilly finit par une filmographie détaillée de Simon Baker (qui a été plutôt productif, mais la plupart des films, téléfilms et séries dans lesquels il est apparu sont inédits en France !) ; ce qui me donne envie de revoir Hartley, cœurs à vif, série dans laquelle il interprète, pendant huit épisodes, un séduisant professeur (saison 3).
Enfin, les deux dernières pages sont consacrées à un référencement très varié des différents sites, blogs et pages Facebook sur la série ou sur Simon Baker (et les autres acteurs). En anglais, en français, officiels ou amateurs (il y a même des blogs Skyrock !), je pense que chacun pourra y trouver son compte.
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Quelques mots pour parler des huit pages centrales abritant des photographies de Simon Baker, en couleurs et sur papier glacé, s’il vous plaît ! Des photographies d’interviews aux captures de certains de ses rôles dans différents films en passant par les incontournables photos de presse une planche de surf sous le bras ; mesdemoiselles et mesdames, voilà de quoi régaler vos mirettes !
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Même s’il n’est pas exempt de défauts, cet ouvrage (apparemment unique en son genre, sur le sujet, pour le moment) se révèle plutôt complet et ravira les fans du Mentalist ou simplement celles qui admirent le sourire et la désinvolture du charmant Patrick Jane !
Je remercie donc l’équipe de Babelio et les éditions du Rocher pour l’envoi de cet ouvrage ; et je vais de ce pas découvrir la saison 3 du Mentalist !
 

Les Petits [ + ] : Pas mal d’informations intéressantes et classées clairement. Des interviews du créateur de la série (Bruno Heller) et du mentaliste (Simon Baker) pour en apprendre plus sur leurs façons de faire et sur leurs « projets ». Huit pages de photographies en couleur et sur papier glacé, de quoi se régaler ! Le sourire sur l’illustration de couverture donne forcément envie de se procurer ce titre pour l’installer dans sa bibliothèque !
Les Petits [ - ] : Le format « abécédaire » propose les informations de façon assez hachée et parfois répétitive. Des « entrées » dans l’abécédaire qui n’apportent pas grand-chose et qui font « remplissage ». Pas mal de petits détails révélés, mais rien de bien croustillant ; j’aurai aimé apprendre des choses inédites sur Red John, par exemple !




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Le Monde de Narnia :
L'Odyssée du Passeur d'aurore

2010, 1h55

d'après Le Monde de Narnia, T. 5 de C.S. LEWIS


Réalisé par Michael APTED

Avec : Georgie Henley (Lucy Pevensie),
Skandar Keynes (Edmund Pevensie),
Ben Barnes (Caspian),
Will Poulter (Eustache Scrubb),
...


> Fiche IMDb <


Pour l'acheter : Le Monde de Narnia 3


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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Arouge.jpglors que leurs deux aînés (Peter et Susan) sont aux Etats-Unis, Edmund et Lucy Pevensie doivent attendre la fin de la guerre (la Seconde Guerre Mondiale) en Angleterre, chez leur oncle et tante, les Scrubb. En plus de trouver le temps long, le frère et la sœur doivent surtout supporter le mauvais caractère de leur cousin Eustache, jeune garçon trouillard, rapporteur et qui n’aime rien plus que se plaindre ! Alors qu’une nouvelle dispute menace d’exploser entre eux trois, devant un tableau représentant un étrange navire voguant sur une mer agitée, la chambre se retrouve noyée sous des litres d’eau salée ! Le temps de remonter à la surface et voilà les trois cousins en pleine mer, bien vite secourus par les membres d’équipage de l’étrange navire et… par Caspian lui-même !
Après s’être séchés, Edmund et Lucy apprennent le but du voyage des Narniens : retrouver sept anciens rois, amis du défunt père de Caspian, tous partis en mer, des années auparavant, dans des zones encore inexplorées. Les aventures recommencent pour les deux jeunes Pevensie, ravis d’être à nouveau à Narnia ; mais cette fois, ils devront faire avec le mauvais caractère de leur cousin Eustache, bien décidé à empoisonner la vie de tout l’équipage pendant l’exploration de ces mers inconnues !



http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Habillage/Monavis.jpghttp://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Majuscules/Jrouge.jpgeudi dernier, avec deux amies, nous avons décidé de nous faire une petite séance cinéma de bon matin. Nous avions envie d’un film « magique », léger, un peu à la Disney… et nous sommes tombées d’accord pour aller voir ce troisième opus du Monde de Narnia. J’étais assez curieuse de découvrir ce que cette adaptation allait donner, ayant été plutôt agréablement surprise (chose étonnante si vous vous souvenez à quel point la lecture de l’ensemble de cette saga a été une torture !) par le tome correspondant (le cinquième) de C.S. Lewis.
J’ai été tout d’abord désappointée pendant le « générique », en ne voyant pas la mention « Disney » alors que les deux films précédents étaient du fait de Walt, si je me souviens bien. Non ? Alors, je ne sais pas si c’est un des points que je peux avancer pour expliquer mon ressenti général… mais je suis un peu mitigée, n’ayant pas trouvé assez de « magie » à ce film. Je pensais pourtant être bon public mais j’ai l’impression d’être de plus en plus critique avec ce que je vois/lis !
Avant d’entrer dans les détails, sachez surtout que j’ai tout de même trouvé ce troisième opus meilleur que le second (qui ne me laisse jamais aucun souvenir malgré mes visionnages répétés !) mais moins bon, moins « prenant » que le premier !
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J’ai lu le tome correspondant il y a quelques mois et, même si je n’en garde pas de souvenirs très précis, il me semble que les évènements sont plus ou moins respectés ; par contre, pas exactement dans le même ordre que dans le livre.
Pour commencer avec le point négatif (et finir sur le positif !) au niveau de la « réalisation » (signée Michael Apted), j’avancerais le côté un peu « haché » des actions. Bien sûr, l’histoire en elle-même (et la visite des lieux successifs) entraîne déjà ce côté un peu entrecoupé, mais ça me semblait un peu plus « naturel » dans le texte. Là, j’ai l’impression que les paysages défilent les uns après les autres, avec les aventures correspondantes, mais sans réels liens, sans véritables connecteurs entre eux. Et c’est sans doute essentiellement à cause de ce manque de « cohérence » que la magie des aventures n’a pas complètement opéré sur moi.
Pour le reste, je suis plutôt satisfaite des effets spéciaux. C’est bien fait, « propre » et s’insère bien avec les acteurs « réels ». Je pense notamment aux animaux parlants (Ripitchip), au dragon, aux monopodes ou encore aux scènes finales avec le monstre marin : grandioses ! Même « l’étoile » est bien représentée (même mieux qu’Yvaine dans Stardust !). Au niveau de la musique (signée David Arnold), je l’ai trouvée bien dosée : un peu plus présente et épique dans les scènes d’action, discrète et émouvante dans les scènes un peu plus « calmes »… tout en gardant en fond, le thème propre au Monde de Narnia, avec le morceau « High King and Queen of Narnia », par exemple. Enfin, niveau costumes et décors, je n’ai pas grand-chose à redire ; c’est beau et soigné, on y croit !

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Finalement, ce qui m’a le plus gênée dans ce film, c’est le jeu de certains des acteurs principaux. L’unique (ou presque) représentante féminine de cette production est la jeune Lucy Pevensie jouée par Georgie Henley. Certes, le texte de départ ne lui offre pas un rôle extraordinaire, mais même lorsque la caméra est braquée sur elle pour une pseudo intrigue secondaire sur la beauté/jalousie, je l’ai trouvée assez fade ; mignonne mais fade. Ben Barnes alias Caspian est, effectivement, à croquer (une des raisons qui m’ont poussée à voir ce film !) mais niveau charisme, on repassera. Alors qu’il est censé être roi, je le trouve trop effacé, trop lisse. C’est mieux que dans le second opus, mais ce n’est toujours pas ça. Après une discussion animée avec une amie, je suis d’accord pour lui laisser une chance ; Ben Barnes a un visage intéressant (mi-angélique, mi-démoniaque), j’espère donc que ses prochains rôles seront plus « profonds » (d’ailleurs, est-il convaincant dans Le Portrait de Dorian Gray ?). Finalement, ceux qui m’ont le plus convaincus sont (encore une fois) Skandar Keynes dans le rôle d’Edmund, jeune acteur prometteur à mon avis, et Will Poulter qui, pas de chance, a le physique parfait pour incarner le « petit cochon » alias Eustache Scrubb. Il a su s’imprégner du personnage et nous offre un cousin absolument détestable, avec l’évolution qui suit…
Les rôles secondaires sont très nombreux mais aucun n’a vraiment retenu mon attention. On citera par exemple, quelques apparitions de Susan (Anna Popplewell), Peter (William Moseley) et la Sorcière blanche (Tilda Swinton) ; mais rien de bien marquant.
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Je ne suis pas allée voir ce film en 3D (on a d’ailleurs tout fait pour trouver un cinéma qui proposait une séance « normale ») et je pense que je n’ai rien raté ! A mon avis, l’intérêt de la 3D est, une nouvelle fois, très limité ici (surtout quand on voit le supplément à payer !). La qualité des effets spéciaux et tout le reste (musique, décors,…) suffisent amplement à nous faire passer un bon moment.
L’Odyssée du Passeur d’aurore est un film qui plaira aux plus jeunes et à ceux qui ont gardé une âme d’enfant. D’ailleurs, pour ces derniers, si vous avez l’occasion, essayez de voir ce film en VO (sous-titré). Encore une fois, je ne sais pas si je me fais de plus en plus critique ou si je me suis trop habituée à regarder mes films et séries en VOST, mais j’ai trouvé certains passages particulièrement ridicules en français (malheureusement, nous n’avons pas trouvé de séance en VOST sans la 3D). Je pense notamment au passage avec les monopodes et tous leurs « Ouais… ah ouais, ouais, ouais ! »… un poil trop… trop pour moi !
Ainsi, malgré quelques défauts, ce troisième opus dans le Monde de Narnia offre un joli divertissement (surtout grâce au travail sur le « visuel ») et certaines scènes (de batailles, entre autres !) méritent d’être vues sur grand écran !


Les Petits [+] :
De très beaux effets spéciaux, de jolis décors ; un visuel travaillé en général. Niveau musique, je ne suis pas déçue : des morceaux épique pour les batailles, plus calmes pour les scènes émouvantes… le son colle parfaitement aux images ! Skandar Keynes (Edmund) et Will Poulter (Eustache) sont convaincants et « crèvent » l’écran ! Une histoire « magique » qui fera rêver les plus jeunes et divertira les plus grands.
Les Petits [-] :
Un enchaînement des actions trop haché ; un manque de cohésion qui a gâché un peu la magie pour moi. Ben Barnes est certes très mignon, mais j’attends un peu plus de charisme dans ses futurs rôles, là c’est un peu plat. Je regrette de ne pas avoir pu le voir en VOST, certains passages m’ont semblé particulièrement ridicules avec les voix françaises. Je pense que vous pouvez économiser quelques euros en oubliant la 3D, à mon avis inutile !





 
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